Canal du Centre (versant Saône)

Vendredi 16 août
Hier, en fin de journée, un employé des VNF a visité le port pour s’informer des intentions des navigateurs. Il leur a remis un numéro de téléphone à appeler avant leur départ.
Ils reprennent la navigation vers 9:30 pour achever «l’ascension» du canal. Il leur reste 13 km et 7 écluses à franchir pour atteindre le bief de partage des eaux entre l’Océan et la Méditerranée. Ils sont au sommet du canal, à Montchanin, avant midi et décident de poursuivre jusqu’à St-Julien-sur-Dheune.
Les constructions qui bordent le canal rappellent que les fameuses tuiles vernissées de Bourgogne ainsi que les éléments de décoration de façades étaient produits à Montchanin.


Ils arrivent en territoire connu puisque l’année dernière ils avaient parcouru le versant Saône du canal dans les deux sens.
La descente sur la Saône commence par une échelle de 5 écluses qui permet de franchir plus de 20 m de dénivellation sur moins de 2 km. Les écluses sont numérotées dans le sens de la descente.
Les écluses automatiques du canal du Centre ne font pas de pause à midi. Le personnel des VNF en fait par contre une. Si une écluse tombe en panne entre 12:00 et 13:00, il faut attendre la fin de la pause pour espérer une intervention. C’est ce qui leur arrive à l’écluse 6 devant laquelle ils se présentent vers 12:30 : portes entrouvertes et feux rouges.
L’année dernière ils avaient déjà fait escale à St-Julien-sur-Dheune. Ils se souviennent du café-restaurant « le Manoir » situé en face de la halte. Par un concours de circonstances sur lequel ils ne s’étendront pas, ils y partagent le repas du soir avec un voisin de la halte.


Samedi 17 août
Ils reprennent la navigation à 9:00, précédés d’un bateau de mer à deux moteurs de 120 CV chacun au moins. Ils sont contraints de faire tout le trajet dans les remous du bateau à moins de laisser passer un cycle de bassinée. Ils auront au moins appris du navigateur qui les précède que pour stabiliser le bateau le plus facilement dans les écluses il faut l’attacher à l’avant en montant et à l’arrière en descendant.
Ils se sont fixés comme destination St-Léger-sur-Dheune qu’ils atteignent vers midi.
De l’année dernière, ils gardent du port le souvenir notamment d’agréables repas à la terrasse du restaurant « Au p’tit Kir », au bord du canal. Le bateau amarré, ils s’y rendent pour réserver deux places pour le repas du soir : c’est complet et le restaurant sera fermé demain, dimanche. Il leur faudra attendre lundi soir et, le cas échéant, passer 3 nuits à St-Léger. Pourquoi pas ? Ils décident malgré tout de se présenter au restaurant ce soir au cas où des réservations se libéreraient. Ils n’y prendront que l’apéro et apprendront que le dimanche à midi le restaurant est également complet.

Dimanche 18 août
Le responsable de la base « Locaboat » qui gère le port est toujours le même. Ils se sont reconnus. Son fournisseur d’extincteurs pour les bateaux de location passera lundi matin leur en livrer un. Ils seront ainsi en règle et pourront en informer la gendarmerie. Le gérant du port était informé du contrôle de la gendarmerie de Digoin qui a fait l’objet d’un article dans la presse régionale : sur 30 bateaux contrôlés, 19 étaient en infraction.


Lundi 19 août
Ils remplacent le second extincteur et envoient par courriel les copies des factures à Monsieur le Gendarme. Affaire liquidée.
Ils profitent de la base « Locaboat » pour remplacer trois pare-battages.
Ils décident de passer une nuit supplémentaire à St-Léger pour s’offrir une journée d’oisiveté et surtout le repas du soir tant attendu au « P’tit Kir ». Ils sont allés réserver deux places. Même si c’est un lundi, ils n’allaient tout de même pas prendre le risque de se passer de réservation.
En fin d’après-midi, le gérant du port les invite à prendre l’apéritif sur sa péniche-logement amarrée à un peu plus de 2 km du port. Il les raccompagnera au « P’tit Kir » pour le repas du soir. Il a amarré la péniche au bord d’un terrain qu’il a acquis et qui bénéficie d’un droit d’usage du canal. C’est une péniche avec jardin.
Ils acceptent volontiers la proposition d’amarrer leur bateau le lendemain à côté de la péniche. Ils conviennent de manger ensemble le lendemain soir.

Mardi 20 août
Ils franchissent 2 écluses et amarrent le bateau dans le jardin de la péniche-logement. La journée s’écoule paresseusement : un après-midi de lectures et de farniente sous les arbres du jardin. Elle s’achève par un agréable moment de partage du repas du soir avec les propriétaires du lieu. Ils échangent leurs adresses de courriels. Les conseils et informations d’un responsable de base de location et d’un navigateur chevronné pourront être précieux. La saison 2013 sera sans doute marquée par la rencontre avec la péniche « Anima ».



Mercredi 21 août
Ils annoncent leur départ au PC du canal du Centre pour la préparation de la première écluse. Ils n’ont pas le temps de larguer les amarres que deux bateaux les devancent et utilisent l’écluse préparée pour eux. Attente devant l’écluse et nouveau contact téléphonique avec le PC pour expliquer la situation. A la deuxième écluse, le propriétaire de la péniche «Anima» les attend avec une baguette de pain frais. La boulangerie du village était fermée lors de leur passage.
Ils ont quitté le jardin de la péniche «Anima» vers 10:00, destination Chagny qu’ils atteignent vers 12:00. Ils ont décidé de s’arrêter, comme l’année dernière, au port privé des bateaux « Snaily », plus agréable que le port municipal. Le port est quasi plein. Ils trouvent une place résiduelle derrière la péniche-logement du propriétaire de l’entreprise de location de bateaux. C’est l’avantage des petits bateaux de presque toujours trouver une place d’amarrage.
Le nain veille toujours sur le port.



Jeudi 22 août
Le port de Venarey-les-Laumes, sur le canal de Bourgogne, a pour mascotte une oie ; celui de Chagny, un canard blanc. On le rencontre plus souvent à arpenter le quai pour surveiller les bateaux avec son copain le chat roux qu’à batifoler dans le canal avec ses congénères.
Un membre de la famille propriétaire et exploitante du domaine de la Folie à Rully aborde les plaisanciers en leur proposant une visite des caves et une dégustation. Ils ont déjà eu l’occasion d’apprécier ce vin lors de leurs repas à St-Julien et à St-Léger. Comme ils avaient l’intention d’acheter quelques bouteilles avant d’achever leur tour de Bourgogne, ils prennent rendez-vous pour une visite du domaine à 15:00 h. Au plus chaud de la journée, ils seront ainsi à la fraîcheur d’un local de dégustation. Ils essayent de mémoriser les explications et descriptions de l’exploitant afin de pouvoir épater les amis qui seront invités à partager le vin en leur faisant découvrir les arômes de fruits rouges, de cassis en particulier.
Ils ont oublié de l’écrire la veille ; ils ont décidé de passer au moins 2 nuits à Chagny.

Vendredi 23 août
Ils larguent les amarres à 9:00. Ceux qui ont lu le carnet de bord 2012 savent déjà qu’à Chagny le canal franchit la voie ferrée sur un pont. Et pourtant le canal est antérieur au chemin de fer.
Ils rejoignent un bateau en attente devant la première écluse. Ils feront le trajet avec lui.
Leur intention est de s’arrêter à Fragnes, escale quasi incontournable depuis qu’ils y ont fêté le baptême du bateau avec la marraine et le parrain. Ils n’avaient pas manqué de s’y arrêter l’année dernière. La météo annonce une période de pluies et d’orages pour trois jours dès le lendemain. S’ils font escale à Fragnes, ils devront y rester trois jours à moins de prendre le risque de remonter la Saône sous la pluie. Fragnes se prête à une escale d’une nuit, mais guère plus. Le village a le caractère d’une banlieue résidentielle de Chalon-sur-Saône, avec un bistrot, une boulangerie et c’est tout, à leur connaissance. Tout bien réfléchi, ils décident de s’arrêter à Fragnes pour la pause de midi et de reprendre la navigation dès 13:00 pour Verdun-sur-le-Doubs.
En arrivant devant la dernière écluse à franchir avant la jonction avec la Saône, ils rejoignent 5 bateaux en attente. Ils ne pourront utiliser l’écluse que deux par deux. C’est la première fois qu’ils se trouvent dans un «bouchon» sur les canaux. Ils relativisent : on est loin des kilomètres de bouchons sur les autoroutes en cette saison.
L’écluse reste toujours aussi impressionnante avec ses quelques 11 mètres de profondeur et ses portes en guillotine. Ils la franchissent derrière une péniche occupée par … oui, vous avez deviné, des Anglais.

Et c’est la fastidieuse remontée de la vaste Saône pendant 2.5 heures. Ils amarrent le bateau à 17:00 à Verdun. Ils ont remonté la Saône à une moyenne de 10 km/h à plein régime. Cela leur semble correct. Ils prendront l’avis de leur mécanicien qui devra encore venir étalonner leur compte-tours.
Ils ont bouclé la boucle.

Samedi 24 août
Ils sont encore sous la couette lorsqu’ils entendent la pluie tomber sur le bateau et le tonnerre gronder alentours. Les prévisions météorologiques se confirment. Avec l’essuie-glace timide du bateau, il aurait été hasardeux de remonter la Saône dans ces conditions, d’autant plus que la pluie n’est pas passagère mais semble s’être installée. Ils ont bien fait de ne pas s’arrêter à Fragnes hier.
C’est toujours avec plaisir qu’ils retrouvent le port de Verdun. C’est le port qu’ils ont choisi pour commencer la réalisation de leur projet de navigation sur les canaux et rivières de France. Il gardera toujours pour eux ce statut particulier.
Environ 1 heure après leur arrivée, la péniche avec laquelle ils ont franchi la dernière écluse du canal du Centre à Chalon rejoint le port. En fin de journée, deux autres bateaux qu’ils ont croisés sur le canal du centre viennent également s’amarrer. Des bateaux se rencontrent, font des bouts de canaux ensemble, se séparent et se retrouvent au gré des choix des escales.
Ils ont l’intention d’entreprendre le nettoyage du bateau qui en a bien besoin. Ça restera une intention. Pour quoi faire aujourd’hui ce que l’on peut reporter au lendemain ?

Pour repérer l’autre, il suffit de chercher le plus petit.

Dimanche 25 août
Le ciel est couvert mais il ne pleut pas. Les conditions sont favorables pour entreprendre le nettoyage du bateau en essayant de faire, cette fois-ci, les choses dans le bon ordre. Au programme de la journée : le partie supérieure du bateau et les joints des fenêtres. Soucieux de faire durer le plaisir, ils reportent au lendemain la suite.

Lundi 26 août
Le ciel est toujours couvert avec des pluies intermittentes qui contraignent à faire des pauses. Le nettoyage de l’extérieur est presque achevé. Il restera à extraire l’eau des trappes du moteur et de la réserve de gaz. Il restera également à nettoyer au karcher la coque proprement dite. Il faut pour ce faire pouvoir placer le bateau le long du ponton et le retourner. A cette saison, le port est trop fréquenté pour se permettre d’occuper autant de place. Ils s’occuperont de la coque cet automne lors d’un prochain séjour sur le bateau.

Mardi 27 août
Petit déjeuner sous la pluie. Ils attendront que la pluie cesse pour achever le programme de nettoyage extérieur du bateau. S’ils se sentent trop désœuvrés, ils pourront se mettre au nettoyage intérieur.
L’objectif fixé est atteint en ce qui concerne le nettoyage extérieur.
En début de nuit, ils essuient leur premier gros orage, au sens propre, avec des serpillières sur les fonds … et donnent, sans le vouloir, le signal du début des nettoyages de l’intérieur.
Le bateau, s’il doit prendre l’eau, autant qu’il la prenne par les superstructures que par la coque.

Mercredi 28 août
L’orage de la nuit a nettoyé le ciel qui se décorera de quelques nuages dans le courant de la journée.
Comme convenu, ils procèdent au nettoyage de l’intérieur du bateau. Il restera encore des finitions à réaliser lors de leur prochain séjour sur le bateau.
Le bateau est toutefois prêt pour recevoir à bord vendredi un ami avec lequel il rentreront chez eux samedi.
C’est le moment de fermer le carnet de bord qu’ils rouvriront au gré des circonstances, au plus tard le printemps prochain.

Canal du Centre (versant Loire)

Vendredi 9 août
Ils ont oublié de le préciser, hier le ciel a été couvert toute la journée. Ils ont même essuyé quelques gouttes de pluie durant le trajet. En fin de journée les nuages ont laissé passer quelques rayons de soleil.
Aujourd’hui le ciel est changeant. L’épisode des orages semble toutefois être terminé et le beau temps s’installer avec le risque à nouveau de fortes chaleurs.
Vendredi est jour de marché à Digoin. Ils s’y rendent et parcourent le centre-ville. Le pont canal est plus spectaculaire avec du recul.



De retour au port, ils ont la surprise de rencontrer la gendarmerie qui procède au contrôle des bateaux. Leurs extincteurs sont périmés et doivent être remplacés. Ils devront produire auprès d’une gendarmerie la facture de l’achat des nouveaux extincteurs. Le gendarme accepte qu’ils le fassent par courriel à son intention.
Une base de location «les Canalous» avec un «magasin du bateau» est située à proximité du port. Ils s’y rendent pour tenter de trouver des extincteurs. Il n’en reste qu’un alors qu’il leur en faudrait deux. Un anglais cherche des gilets de sauvetage. Rupture de stocks suite à la descente de la gendarmerie. Ils tenteront de trouver le second extincteur lors d’une prochaine étape.
«Le roi pêcheur» a repris la navigation. Ils le retrouveront sans doute lors d’une prochaine escale. Ils profitent de son départ pour glisser leur bateau sous des arbres aux branches basses. Ils ont le sentiment qu’à cet endroit on ne les délogera pas même si de grandes péniches arrivent.

Samedi 10 août
Avant de partir, ils décident de compléter leur réserve d’eau. Ils rapprochent le bateau du robinet d’eau, autant que le permet un autre bateau amarré à proximité. Il manque quelques centimètres à leur tuyau. Des voisins qui les observaient leur prêtent spontanément un tuyau plus long.
Parmi les navigateurs, il y a celui qui a les tuyaux et câbles à la longueur souhaitée, les raccords adaptés à tout branchement, et l’autre. Il y a celui qui, entre les écluses, nettoie son bateau, et l’autre qui finit par avoir mauvaise conscience.
Ils larguent les amarres vers 9:30 et retrouvent les écluses automatiques du canal du Centre qu’ils avaient déjà expérimentées l’année dernière.

Ils ont fixé comme destination Paray-le-Monial qu’ils atteignent vers 11:15. A l’entrée de Paray-le-Monial, le canal est bordé, sur les deux rives, de grands arbres qui forment une voûte de verdure. La halte nautique est par contre peu accueillante. Ils rebroussent canal, pour amarrer le bateau à l’ombre de l’allée d’arbres.

Le centre ancien de Paray-le-Monial, ville d’art et d’histoire, est marqué par la présence de plusieurs édifices religieux prestigieux. Cité dite du Sacré-Cœur, la ville est un lieu de pèlerinage honoré par une visite du pape Jean-Paul II.






Dimanche 11 août
A Paray-le-Monial ils auraient pu trouver des publications religieuses inédites, des objets de dévotion inconnus, des photographies du pape Jean-Paul II et de l’actuel ; mais pour le second extincteur, il leur faudra attendre une prochaine escale.
Ils reprennent la navigation vers 9:00.
Des ruines de fabriques rappellent que la construction du canal a accompagné le développement d’une industrie aujourd’hui en grande partie démantelée.

Après une pause d’une heure à midi à Palinges, ils amarrent le bateau à Génelard vers 13:45. La halte est sympathique. Elle n’a pas le caractère d’un parking à bateaux, des arbres offrent leur ombre et le village est tout proche. Ils trouvent un emplacement à une distance de la borne des services adaptée à la longueur de leur câble de branchement électrique, mais pas à celle de leur tuyau d’eau. La terrasse de « l’estaminet », à quelques pas du port, les accueille.


Ils ne pourront pas tirer parti de la proximité du village, puisque le dimanche après-midi et le lundi les commerces sont fermés. Le supermarché ouvert le lundi est situé à distance du village. La tenancière de «l’Estaminet» accepte de leur amener du pain frais le lendemain matin.
Ils ne bougeront plus de la journée ; c’est sûr. Peut-être même passeront-ils une seconde nuit à Génelard.

Lundi 12 août
Ils avaient décidé de passer une seconde nuit à Génelard.
Grasse matinée, café à la terrasse de «l’Estaminet» pour la livraison du pain frais et petit déjeuner paresseux à bord.
Le village a conservé quelques témoins de son passé industriel. Elle est en friche, l’époque où les constructions industrielles affichaient fièrement la modernité de leur architecture.

Mardi 13 août
La veille, un employé de la VNF a fait le tour du port pour s’informer des intentions des navigateurs afin de pouvoir préparer le cycle des écluses en début de journée.
La première écluse à la sortie du port, direction Montceau-les-Mines, devrait être prête à 9:00 pour eux. C’est le cas.
Le tracé de la route suit scrupuleusement celui du canal. L’ancien chemin de halage a sans doute été aménagé pour les automobiles. Certaines friches industrielles ont été recyclées : un écomusée a été aménagé dans une ancienne briqueterie classée monument historique.

Pour arriver à Montceau-les-Mines, il faut passer sous 3 ponts levants, tous automatisés et commandés par détecteurs.
La naissance de la ville est liée à la construction du canal du centre à la fin du 18ème et à l’installation de la Compagnie des Mines dans la première moitié du 19ème. Monceau n’a pas le pittoresque d’un ancien bourg médiéval, mais le charme discret d’une localité du 19ème dont le développement est lié à l’industrialisation et qui a connu son apogée dans la première moitié du 20ème.



Le centre-ville est proche du port. Ils en profitent pour renouveler les provisions. Le port n’invite pas à un séjour prolongé. Ils reprendront sans doute la navigation demain pour une halte fluviale située à 3 km, en dehors de la ville.

Mercredi 14 août
Ils s’étaient placés au dernier ponton de manière à avoir la vue dégagée sur le bassin, le canal et les alentours. Non, il ne s’agit pas d’une centrale nucléaire, mais d’une centrale thermique fonctionnant au charbon, dont la fermeture est envisagée : future nouvelle friche industrielle dans le paysage de la région.
Ils quittent le port vers 9:30, après en avoir informé la prochaine écluse par téléphone. Ils avaient obtenu le numéro de téléphone à la dernière écluse franchie la veille.
Les maisons ouvrières de l’époque de l’exploitation des mines de charbon bordent le canal et rendent sensible la dépendance de la ville au canal.
Ils amarrent le bateau à Blanzy moins d’une heure plus tard. Ils ont bien fait de se déplacer. La halte présente des dimensions modestes, elle offre la possibilité de s’installer en dehors du bateau, elle est située au centre de la localité. Ils décident d’y passer 2 nuits. Le 15 août sera chômé.
Ils sont toujours à la recherche d’un second extincteur qu’ils n’ont pas réussi à trouver à Montceau-les-Mines, malgré la quantité et la diversité des commerces. Ils tentent leur chance dans un garage, sans succès. Ils découvrent par contre un lieu insolite : le garage a été aménagé dans une ancienne salle de spectacle. Recyclage paradoxal dans une région où ce sont les constructions industrielles qui cherchent de nouvelles destinations.


Lorsqu’ils sont arrivés, un seul bateau était amarré. En fin de journée la halte est pleine. Les premiers arrivés se partagent les branchements sur l’électricité ; les derniers doivent renoncer à se brancher.

Jeudi 15 août
Le canal n’a pas été construit à côté de la localité. La localité s’est développée au bord du canal ; elle intègre le canal et c’est cette intégration qui sans doute donne à la halte ce caractère qu’ils apprécient. Ils ont l’impression d’être amarrés dans une rue ou sur une place, avec la boulangerie à deux pas pour les croissants au beurre du petit déjeuner.
Journée de farniente, hormis un peu de temps consacré à des nettoyages intérieurs.
Deux bateaux seulement ont largué les amarres, remplacés par une péniche. Le port est toujours plein. Ils ne sont pas les seuls à apprécier l’endroit. Il faut préciser que l’amarrage et les services sont gratuits, comme à Génelard.