Port-sur-Saône – Scey-sur-Saône

Mercredi 31 juillet

«L’autre» avance à petites étapes.
Selon les prévisions, le lendemain présente des risques d’orages tout le long de la journée. Ils décident d’avancer d’une case avant le mauvais temps. L’étape sera courte : 1.25 heures de navigation pour 9 kilomètres et 2 écluses.
Ils ont leurs repères puisqu’ils ont déjà fait le trajet à l’aller. A Scey-sur-Saône, le port de plaisance est situé juste après l’ancien port commercial désaffecté. Les camions ont remplacé les péniches.
«L’autre» prend vite des habitudes. Au ponton pour visiteurs, il occupe la même place qu’à l’aller.
Si les prévisions météo s’avèrent correctes, ils resteront en escale demain pour laisser passer le mauvais temps.



 

Fouchécourt – Port-sur-Saône

Mardi 30 juillet

La journée sera chaude.
Ils larguent les amarres vers 9:00 pour éviter de naviguer aux heures les plus chaudes. L’étape sera courte. La petite Saône méandre dans la nature. Port-sur-Saône est en vue. Après 1.75 heures de navigation pour 16 kilomètres et 1 écluse, ils amarrent le bateau au même emplacement qu’à l’aller, il y a une quarantaine de jours. Ils attendaient l’éclaircie sous la pluie. Aujourd’hui, ils ne savent pas où se mettre pour échapper à l’agression du soleil. Près de 40 degrés à bord. Ils hésitent entre les ventilateurs intérieurs et les toiles de protection de la terrasse. Ce soir ils prendront le repas au «Chalet de la Plage», le bistrot à côté du port.
Quel que soit le temps, l’accueil de la capitainerie est toujours aussi chaleureux. Si vous passez par Port-sur-Saône, n’oubliez surtout pas de transmettre à Valérie et José les cordiales salutations de «l’autre».




 

Fouchécourt

Lundi 29 juillet

«L’autre» est d’humeur à prolonger l’escale.
Il est des lieux qui invitent au farniente. C’est le cas du petit port de Fouchécourt, même le jour de fermeture de la guinguette.
Sur la carte, ils doublent le tracé du trajet de l’aller pour indiquer la progression du retour. Ils ont rendez-vous à Pontailler-sur-Saône le 11 août. Ils peuvent prendre leur temps.
Après la vigilance aux précipitations, orages et crues, voici la vigilance à la canicule. 33 degrés à bord.


 

Fouchécourt

Dimanche 28 juillet

Après la pluie, le beau temps.
La veille, à la guinguette, une chanteuse a animé la soirée.
Fouchécourt, c’est un petit village d’une centaine d’habitants. Au fil de l’eau, c’est un petit port avec une guinguette en campagne. Un endroit tel que ceux qu’ils apprécient pour faire escale. Ils avaient d’emblée réglé le stationnement pour deux nuits. Ils profiteront encore de la guinguette ce soir. Le lundi est le jour de fermeture hebdomadaire.
Ils ne savent pas encore s’ils largueront les amarres demain. Ils s’en remettent à l’humeur du moment.




 

 

Corre – Fouchécourt

Samedi 27 juillet

Ils larguent les amarres à 8:30, plus tôt que d’habitude. Ils veulent atteindre Fouchécourt avant les averses annoncées pour le début de l’après-midi.
Ils embarquent avec eux la souris qui boude également le chocolat. Les pièges sont vides. Ils engageront les armes chimiques. Elle l’aura bien cherché. Elle aurait pu être relâchée en nature; elle séchera en fond de cale.
Après 3 heures de navigation pour 23 kilomètres et 3 écluses, ils amarrent le bateau à Fouchécourt, avant la pluie. Ils prendront le repas du soir à la guinguette du Petit-Port quel que soit le temps. Météo France annonce un risque d’orages.


 

Corre

Vendredi 26 juillet

«L’autre» est contraint de prolonger l’escale.
La membrane de la pompe à eau des WC a des fuites. Ils profitent de la présence d’un chantier naval au port de Corre pour remplacer la pièce défectueuse.
La souris qui squatte à bord a boudé le fromage, pourtant du Comté 15 mois du Fort des Rousses. Ils essayeront le chocolat. Ils espèrent pouvoir débarquer l’intruse avant de larguer les amarres demain matin.


 

Corre

Jeudi 25 juillet

«Damori», le corésident de Chagny, a largué les amarres. «L’autre» prolonge l’escale.
Ils font des provisions, de la lessive et affrontent un problème. Ils ont détecté la présence d’un petit rongeur à bord. Ils réussissent à se procurer un piège. La chasse est ouverte.
C’est une première en plus de dix ans. Des passagères clandestines se sont invitées à bord ; jamais une souris.
Dans le bassin du port, les bateaux résidents jouent des coudes. Au ponton des visiteurs, sur la rivière, «l’autre» prend ses aises.



 

Selles – Corre

Mercredi 24 juillet

La veille en fin d’après-midi, «l’autre» est rejoint par un corésident de Chagny, «Damori». «L’autre» savait qu’il était suivi et se doutait bien qu’il se ferait rattraper. «Damori» est plus matinal ; il part avant «l’autre». Ils se rejoindront à Corre.
La forêt s’éclaircit, la berge fleurit. L’écluse s’est automatisée. La maison d’écluse abandonnée est perplexe quant à son avenir.
Après 2 heures de navigation pour 10 kilomètres et 5 écluses, ils amarrent le bateau à Corre. Ils trouvent une place au ponton pour visiteurs aménagé sur la Petite Saône, en dehors des bassins de la marina. Ils ne sont pas dépaysés. La rivière n’est pas plus large que le canal. La végétation y est aussi généreuse.





 

Fontenoy-le-Château – Selles

Mardi 23 juillet

«L’autre» ne brûlera pas les étapes.
22 kilomètres avec 12 écluses les séparent de la jonction du canal avec la Saône, à Corre. Ils en feront 12 avec 7 écluses aujourd’hui. Ils se sont habitués aux étapes de moins de trois heures.
Avant de quitter Fontenoy, ils passent à la boulangerie, fermée lors de leur arrivée la veille. Ils sont aux petits pains grillés industriels depuis quelques jours.
Une tranchée creusée dans la roche conduit à l’écluse en aval de Fontenoy. Après 2.25 heures de navigation ils amarrent le bateau à Selles. Demain, ils rejoindront la Saône.





 

Ecluse 25 – Fontenoy-le-Château

Lundi 22 juillet

«L’autre» accueille les araignées au coin de ses fenêtres. Elles feront mieux à la prochaine escale.
Ils quittent la halte nature vers 9:00. Ils avancent à environ 3.5 écluses à l’heure. Ils en descendent 10 jusqu’à Fontenoy-le-Château. Combien de temps ont-ils mis ? Moins de trois heures ; 2.75 heures environ. Depuis le sommet du canal, les écluses se distribuent en moyenne à une écluse par kilomètre. Sur la fin du canal, dès la prochaine étape, les écluses s’espaceront ; ils compteront à nouveau en kilomètres par heure.
Ils ont largué les amarres sous un ciel gris ; ils font escale sous un ciel éclairci. Ils ne savent pas de quoi demain sera fait.





 

Forges d’Uzemain – Ecluse 25

Dimanche 21 juillet

Et toujours la forêt.
L’orage attendu la veille pour la fin de l’après-midi les a réveillés au bon milieu de la nuit. Vent, trombes d’eau, éclairs et tonnerre.
Ils quittent le quai plus tard que d’habitude, vers 10:15. A l’écluse 24, l’ancienne usine de Thunimont repose en paix. Après 1.75 heures de navigation pour 7 kilomètres avec 6 écluses et 1 pont tournant, ils amarrent le bateau à la halte nature en amont de l’écluse 25. Ils y avaient déjà fait escale à l’aller.
Demain l’étape sera un peu plus longue : 11 kilomètres et 10 écluses pour atteindre Fontenoy-le-Château.





 

Ecluses 8-9 - Forges d’Uzemain

Samedi 20 juillet

«L’autre» poursuit la descente en forêt.
Ils ont devant eux 10 écluses à descendre sur 6 kilomètres pour atteindre le quai des Forges d’Uzemain. Le trajet prendra 2.5 heures.
Le quai est vide comme à l’aller. Ils hésitent à reprendre la navigation après un petit repas de mi-journée et une petite sieste, pour lui. Le ciel se couvre, le tonnerre gronde alentours. Ils resteront à quai.
Dans l’après-midi, la péniche «Siga Siga» rejoint «l’autre» pour laisser passer l’orage.





 

Girancourt – écluses 8-9

Vendredi 19 juillet

«L’autre» s’immerge en nature.
Ils quittent le quai vers 9:00 pour se présenter devant l’écluse 2. Ils patientent le temps que le bassin se remplissent pour les accueillir. Les portes refusent de s’ouvrir ; l’écluse est en panne. Ils attendent une demi-heure l’intervention d’un éclusier. Celles et ceux qui ont bien suivi se rappelleront que la même situation s’est présentée à l’aller le 5 juillet dernier. C’était un vendredi aussi.
Après 2 heures de navigation (attente déduite), pour 6 kilomètres et 7 écluses, ils font escale en forêt entre les écluses 8 et 9, comme à l’aller. Ils sont isolés en pleine nature. «Aucun service» sur les smartphones.
Quatrième jour consécutif sans précipitations, sous un ciel dégagé. Le canal offre généreusement l’ombre de la végétation dense de ses berges. C’est sous le soleil que s’apprécie vraiment ce tronçon du canal des Vosges.
P.-S. Ils publieront la notice dès qu’ils retrouveront du réseau.





 

Les Forges – Girancourt

Jeudi 18 juillet

«L’autre» commence la descente vers la Saône.
La veille au soir, la pizzeria qui devait être ouverte était fermée, contrairement aux indications de l’horaire affiché. Les tenanciers sont sans doute partis en vacances en omettant de l’indiqué en devanture.
Ils larguent les amarres sous un ciel dégagé. Le vent retient son souffle pour ne pas froisser la surface de l’eau. Le canal franchit la ligne de partage des eaux entre Mer du Nord et Méditerranée en tranchée creusée dans la roche. Ils descendent la 1ère écluse du versant Saône et amarrent le bateau à Girancourt après 1.25 heure de navigation pour 8 kilomètres. Ils sont en amont de la deuxième écluse.
Depuis Epinal, «l’autre» ne retrouvera pas de services avant une semaine, à son rythme de navigation. Ils seront sobres en consommation d’eau sanitaire et d’électricité. Pour le reste, ils ont fait les provisions.




 

Epinal – Les Forges

Mercredi 17 juillet

Ils comptent les écluses à rebours.
Ils quittent Epinal vers 9:15. Après une petite demi-heure, ils sortent de l’embranchement d’Epinal et se présentent devant la quatorzième écluse de la Montée de Golbey. 14, 13, 12 … et après environ 2.5 heures ils passent la dernière écluse.
Le petit ponton du village des Forges est vide. Ils y amarrent le bateau après 3.25 heures de navigation pour un peu moins de 10 kilomètres et 14 écluses. Ils y avaient fait escale il y a dix jours. C’était un dimanche. La pizzeria située à quelques pas était fermée. Ce soir elle devrait être ouverte.
Désormais «l’autre» redescendra vers la Saône. «Out of the Blue» a poursuivi la descente vers la Moselle à destination de Nancy avant de rebrousser chemin également. Peut-être se retrouveront-ils quelque part sur la Saône ou le Canal du Centre d’ici la fin de la saison.




 

Epinal

Mardi 16 juillet

«L’autre» est toujours à Epinal.
Ils ont échappé à l’orage annoncé pour la veille au soir.
En pleine nuit, elle remarque que le bateau dérive au milieu du bassin. Des plaisantins au goût douteux ont détaché des bateaux. «L’autre» est ramené à quai avec le moteur qui a démarré sans rechigner, lui qui est d’ordinaire si paresseux après les escales prolongées. Il a dû sentir l’urgence. Les bateaux à la dérive ont retrouvé une place comme ils ont pu en s’aidant mutuellement. Comme par hasard, «l’autre» s’est retrouvé derrière «Out of the Blue» que les plaisantins avaient épargné.
Demain, ils rebrousseront chemin. Ils ont fait le plein de ville avant l’immersion en pleine nature.
Ils redimensionnent la carte de leur itinéraire.


 

Epinal

Jeudi 11 juillet

«L’autre» prolonge l’escale.
L’aller et retour au centre historique constitue leur petite heure de marche quotidienne. Ils prennent déjà leurs habitudes à la Place des Vosges. Demain ils changeront de terrasse. Ils en ont repéré une au chevet de la basilique.
Ils ne largueront pas les amarres avant le début de la semaine prochaine. Dans l’attente ils fermeront leur carnet de bord.




 

Epinal

Mercredi 10 juillet

L’épisode ensoleillé est déjà terminé. Les nuages ont profité de la nuit pour s’installer sournoisement. Ils ont la décence de ne pas encore lâcher de pluie. On sent qu’ils se retiennent.
Le centre historique est à une petite demi-heure à pied. Ils longent la Moselle sous les tilleuls odorants jusqu’à la hauteur du Pont du 170ème Régiment, prennent à gauche en direction de la basilique et du marché couvert. Les terrasses des bistrots de la Place des Vosges sont encore endormies.
En fin d’après-midi, le port se remplit. Les nuages se lâchent.