Mercredi 27 juillet
Vers 9:30, ils se présentent devant l’écluse double qui permet de descendre sur la Baïse, quelques 6 m plus bas. Lors de la crue de juin 1875, la rivière a débordé sur le canal. A la sortie, ils prennent sur la droite direction Vianne, à 10 km, où ils ont décidé de faire escale.
Ils croisent quelques bateaux de location. Des compatriotes ayant repéré le fanion suisse les saluent d’un « Guete Morge », comme si les plaisanciers suisses ne pouvaient être qu’alémaniques. Ils passent sous le pont canal qu’ils ont franchit le 20 juillet dernier. L’ ambiance est différente de celle du canal: La rivière est sinueuse; la végétation, diversifiée et presque envahissante. Un pont suspendu souhaite la bienvenue à Vianne. Face à l’écluse, la ruine imposante d’un moulin et, à l’arrière plan, le mur d’enceinte de l’ancienne bastide. La maison d’écluse s’est mise à l’abri des crues.
Ils amarrent le bateau vers 11:30. Derrière eux, un bateau de location est coincé dans les portes de l’écluse.
Dans l’après-midi, ils se rendent au village. Ici, l’église n’est pas au milieu. Ils envisagent prendre le repas du soir au restaurant les Marronniers, sur la place centrale de la bastide. Le resto est «closeed» le mercredi soir. Ils s’y arrêteront au retour dans l’ambiance de la fête du village qui se prépare.
Jeudi 28 juillet
Des barrages divisent le cours d’eau en paliers navigables. A côté de chaque barrage, une écluse permet de rattraper le niveau. Ils auront cinq écluses à franchir sur dix kilomètres pour atteindre Nérac. Ils larguent les amarres vers 9:15, un peu plus tôt que d’habitude.
Les écluses sont automatisées. La préparation de l’écluse et la bassinée sont commandées à l’aide d’une carte à enficher dans un boîtier à l’écluse. Un passager doit donc descendre du bateau pour se rendre à l’écluse.
Le caractère sauvage de la rivière s’affirme. Seuls quelques ponts et ruines décorent le paysage végétal.
Ils sonnent midi au clocher de l’église Notre-Dame lorsque les portes de l’écluse de Nérac s’ouvrent. Ils trouvent sans difficulté une place au port occupé par quelques bateaux de location et leur curieux petit voisin d’escale de Meilhan, «Argo», qui est déjà sur le retour et continuera à descendre la Baïse le jour même.
Suite à une incursion au centre ville, ils décident de passer deux nuits à Nérac.
Vendredi 29 juillet
Ils ont amarré «l’autre» en rive gauche, côté Vieux Nérac, au pied de la maison de Duberos, teinturier, qui a dû prendre sa retraite, il y longtemps déjà.
Des ruelles étroites traversent l’ancien quartier des tanneurs avec ses constructions modestes pour déboucher, dans un contraste surprenant, sur le parvis de l’église St-Nicolas avec sa façade néo-classique. La révolution a épargné l’aile septentrionale du château voisin avec sa galerie renaissance.
En rive droite, le Petit-Nérac, dominé par le clocher de l’église néo-gothique de Notre-Dame dont les cloches les ont accueillis la veille à midi. Le Petit-Nérac semble aussi ancien que le Vieux, mais l’activité commerciale s’est installée en face. Les commerçants se plaignent de la raréfaction des touristes. «L’autre» est seul à quai.
Ils repèrent l’accès à l’écluse. Demain, elle devra s’y rendre seule à pied pour accueillir «l’autre». Elle préfère anticiper.
En fin de journée, la pompe de vidange de la douche tombe en panne. Ils doivent écoper. C’est écrit, ce sera la saison des pannes de pompes. Ils vérifient la pompe de cale. Pour l’instant elle fonctionne encore.
Samedi 30 juillet
Ils rebroussent canal, descendent l’écluse de Nérac et s’enfoncent dans la végétation. Ils restent vigilants pour ne perdre le cap entre la réalité et son reflet.
La maison éclusière est en ruine; le château renaissance également. Une maison d’habitation résiste encore, accrochée au pont; sa voisine a déjà abandonné. Ils ont de la sympathie pour les ruines. Elles donnent de la profondeur au paysage, le mettent en relief. Elles sollicitent l’imagination du promeneur. Ils viennent d’un pays où la ruine est trop rare, où le souci de nettoyer le paysage de tout vestige qui ne serait pas romain ou moyenâgeux est obsessionnel.
Ils amarrent le bateau à Vianne après deux heures et quart de navigation. Ils ont mis une demie heure de moins que pour la montée. Ils n’ont pas eu d’attente aux écluses.
Dimanche 31 juillet
La veille en début de nuit un orage non annoncé a éclaté. Les précipitations n’ont pas été abondantes. Par contre, la foudre a été violente et proche.
Le quai sera occupé toute la matinée par un concours de pêche organisé par le « Gardon Viannais ». Ils doivent déplacer le bateau pour libérer le quai principal.
Elle ne souhaite pas reprendre la navigation avant de s’assurer que le cours d’eau est navigable après le violent orage de la veille. Ils passeront la journée à Vianne sous un ciel nuageux et une petite pluie intermittente.
Des artificiers s’affairent à l’écluse. Ils assisteront à un feu d’artifice, en fin de soirée, celui de la fête du village.
Lundi 1er août
Ils n’ont pas assisté au feu d’artifice du 14 juillet. Ils n’assisteront pas à celui du 1er août. Ils étaient aux première loges pour celui de la fête du village de Vianne tiré depuis l’écluse.
Ils quittent Vianne vers 9:45.
Ils ralentissent pour ne pas secouer la barque du pêcheur. A la hauteur du pont-canal, ils croisent le bateau-habitation d’un couple français qu’ils ont déjà rencontré l’année dernière à Castelsarrasin et cette saison à Valence-d’Agen. Après moins de deux heures de navigation ils se présentent devant l’écluse-double qui permet de remonter sur le canal de Garonne et d’accéder au port de Buzet-sur-Baïse où ils font escale pour la troisième fois, à nouveau sur la berge d’en-face. Ils trouvent à la Capitainerie une pompe pour la vidange de la douche. Tout fonctionne à bord. Ils renouvellent leur provisions au village. L’épicière les reconnaît; ils se sentent un peu chez eux. Ils prennent le repas du soir au bar-restaurant «Au Bord de l’Eau» qui met à disposition une machine à laver le linge et une sécheuse.
Vers 9:30, ils se présentent devant l’écluse double qui permet de descendre sur la Baïse, quelques 6 m plus bas. Lors de la crue de juin 1875, la rivière a débordé sur le canal. A la sortie, ils prennent sur la droite direction Vianne, à 10 km, où ils ont décidé de faire escale.
Ils croisent quelques bateaux de location. Des compatriotes ayant repéré le fanion suisse les saluent d’un « Guete Morge », comme si les plaisanciers suisses ne pouvaient être qu’alémaniques. Ils passent sous le pont canal qu’ils ont franchit le 20 juillet dernier. L’ ambiance est différente de celle du canal: La rivière est sinueuse; la végétation, diversifiée et presque envahissante. Un pont suspendu souhaite la bienvenue à Vianne. Face à l’écluse, la ruine imposante d’un moulin et, à l’arrière plan, le mur d’enceinte de l’ancienne bastide. La maison d’écluse s’est mise à l’abri des crues.
Ils amarrent le bateau vers 11:30. Derrière eux, un bateau de location est coincé dans les portes de l’écluse.
Dans l’après-midi, ils se rendent au village. Ici, l’église n’est pas au milieu. Ils envisagent prendre le repas du soir au restaurant les Marronniers, sur la place centrale de la bastide. Le resto est «closeed» le mercredi soir. Ils s’y arrêteront au retour dans l’ambiance de la fête du village qui se prépare.
Jeudi 28 juillet
Des barrages divisent le cours d’eau en paliers navigables. A côté de chaque barrage, une écluse permet de rattraper le niveau. Ils auront cinq écluses à franchir sur dix kilomètres pour atteindre Nérac. Ils larguent les amarres vers 9:15, un peu plus tôt que d’habitude.
Les écluses sont automatisées. La préparation de l’écluse et la bassinée sont commandées à l’aide d’une carte à enficher dans un boîtier à l’écluse. Un passager doit donc descendre du bateau pour se rendre à l’écluse.
Le caractère sauvage de la rivière s’affirme. Seuls quelques ponts et ruines décorent le paysage végétal.
Ils sonnent midi au clocher de l’église Notre-Dame lorsque les portes de l’écluse de Nérac s’ouvrent. Ils trouvent sans difficulté une place au port occupé par quelques bateaux de location et leur curieux petit voisin d’escale de Meilhan, «Argo», qui est déjà sur le retour et continuera à descendre la Baïse le jour même.
Suite à une incursion au centre ville, ils décident de passer deux nuits à Nérac.
Vendredi 29 juillet
Ils ont amarré «l’autre» en rive gauche, côté Vieux Nérac, au pied de la maison de Duberos, teinturier, qui a dû prendre sa retraite, il y longtemps déjà.
Des ruelles étroites traversent l’ancien quartier des tanneurs avec ses constructions modestes pour déboucher, dans un contraste surprenant, sur le parvis de l’église St-Nicolas avec sa façade néo-classique. La révolution a épargné l’aile septentrionale du château voisin avec sa galerie renaissance.
En rive droite, le Petit-Nérac, dominé par le clocher de l’église néo-gothique de Notre-Dame dont les cloches les ont accueillis la veille à midi. Le Petit-Nérac semble aussi ancien que le Vieux, mais l’activité commerciale s’est installée en face. Les commerçants se plaignent de la raréfaction des touristes. «L’autre» est seul à quai.
Ils repèrent l’accès à l’écluse. Demain, elle devra s’y rendre seule à pied pour accueillir «l’autre». Elle préfère anticiper.
En fin de journée, la pompe de vidange de la douche tombe en panne. Ils doivent écoper. C’est écrit, ce sera la saison des pannes de pompes. Ils vérifient la pompe de cale. Pour l’instant elle fonctionne encore.
Samedi 30 juillet
Ils rebroussent canal, descendent l’écluse de Nérac et s’enfoncent dans la végétation. Ils restent vigilants pour ne perdre le cap entre la réalité et son reflet.
La maison éclusière est en ruine; le château renaissance également. Une maison d’habitation résiste encore, accrochée au pont; sa voisine a déjà abandonné. Ils ont de la sympathie pour les ruines. Elles donnent de la profondeur au paysage, le mettent en relief. Elles sollicitent l’imagination du promeneur. Ils viennent d’un pays où la ruine est trop rare, où le souci de nettoyer le paysage de tout vestige qui ne serait pas romain ou moyenâgeux est obsessionnel.
Ils amarrent le bateau à Vianne après deux heures et quart de navigation. Ils ont mis une demie heure de moins que pour la montée. Ils n’ont pas eu d’attente aux écluses.
Dimanche 31 juillet
La veille en début de nuit un orage non annoncé a éclaté. Les précipitations n’ont pas été abondantes. Par contre, la foudre a été violente et proche.
Le quai sera occupé toute la matinée par un concours de pêche organisé par le « Gardon Viannais ». Ils doivent déplacer le bateau pour libérer le quai principal.
Elle ne souhaite pas reprendre la navigation avant de s’assurer que le cours d’eau est navigable après le violent orage de la veille. Ils passeront la journée à Vianne sous un ciel nuageux et une petite pluie intermittente.
Des artificiers s’affairent à l’écluse. Ils assisteront à un feu d’artifice, en fin de soirée, celui de la fête du village.
Lundi 1er août
Ils n’ont pas assisté au feu d’artifice du 14 juillet. Ils n’assisteront pas à celui du 1er août. Ils étaient aux première loges pour celui de la fête du village de Vianne tiré depuis l’écluse.
Ils quittent Vianne vers 9:45.
Ils ralentissent pour ne pas secouer la barque du pêcheur. A la hauteur du pont-canal, ils croisent le bateau-habitation d’un couple français qu’ils ont déjà rencontré l’année dernière à Castelsarrasin et cette saison à Valence-d’Agen. Après moins de deux heures de navigation ils se présentent devant l’écluse-double qui permet de remonter sur le canal de Garonne et d’accéder au port de Buzet-sur-Baïse où ils font escale pour la troisième fois, à nouveau sur la berge d’en-face. Ils trouvent à la Capitainerie une pompe pour la vidange de la douche. Tout fonctionne à bord. Ils renouvellent leur provisions au village. L’épicière les reconnaît; ils se sentent un peu chez eux. Ils prennent le repas du soir au bar-restaurant «Au Bord de l’Eau» qui met à disposition une machine à laver le linge et une sécheuse.