La Saône (Gray - Chagny)

Mardi 26 juillet, Gray

En attendant qu’ils larguent les amarres, «l’autre» regarde passer et manœuvrer les bateaux.





Mercredi 27 juillet, Gray - Pontailler-sur-Saône

«L’autre» retrouve la place libérée il y a une semaine à peine.
Ils ont largué les amarres vers 8:30. Au pied du Blue Hôtel, une péniche inconnue a pris la place «d’anima». A Mantoche, le quai offre des places libres. Ils laissent les saules derrière eux. Ils visent les marronniers de Pontailler. Il y a du trafic sur la petite Saône et de l’attente aux écluses. Les bateaux se sont repliés sur la rivière. Les canaux alentour souffrent du manque d’eau et de la prolifération des plantes aquatiques. Après 4 heures de navigation pour 29 kilomètres et 2 écluses, ils sont à destination. Les lecteurs attentifs auront constaté que «l’autre» a rebroussé chemin.
Ils envisagent une escale prolongée, le temps pour le capitaine patraque de se rétablir. Ils ferment le carnet de bord. Sauf circonstances particulières, ils ne le rouvriront que lorsqu’ils largueront les amarres.









Lundi 1er août, Pontailler-sur-Saône - Lamarche-sur-Saône

Ça bouge du côté de «l’autre». Un peu, pas beaucoup. Une petite heure de navigation pour 8 kilomètres sans écluse. Le temps de rejoindre «anima» et de s’amarrer à son flanc, en nature, en aval de Lamarche. «Anima» est elle-même à couple avec une autre péniche. Ils devront enjamber deux bateaux pour retrouver la terre ferme. Mais pas besoin d’aller à terre. Ici, les terrasses sont au fil de l’eau avec un répertoire country-blues pour la musique d’ambiance. C’est encore mieux ainsi.





Mardi 2 août, Lamarche-sur-Saône - Auxonne

«L’autre» quitte ses hôtes de Lamarche.
Après la longue escale de Pontailler, ils se mettent en jambes à petits pas. Une petite heure la veille pour 8 kilomètres, une heure trois-quarts aujourd’hui pour 10 kilomètres seulement. Mais aujourd’hui ils ont passé une écluse. Et les écluses sont encombrées de plaisanciers qui, comme eux, ont abandonné les canaux alentour au profit de la Saône. A Auxonne ils amarrent le bateau aux pontons municipaux comme d’habitude. Pour affronter la chaleur, ils se réfugient à la terrasse du PMU à la rue du Bourg. Ils y prendront le repas du soir.





Mercredi 3 août, Auxonne - Saint-Jean-de-Losne

Après deux étapes de remise en jambes, ils augmentent légèrement la foulée.
Ils naviguent dans le sillage d’un bateau qui comme «l’autre» avance tranquillement. Ils atteignent le quai de Saint-Jean-de-Losne après 2.25 de navigation pour 18 kilomètres et 1 écluse. Ils doivent affronter une nouvelle vague de chaleur. Ils ne les comptent plus. Chez Jeanne, c’est jour de fermeture. En cherchant un peu ils trouvent une terrasse alternative. Ils décomptent les heures jusqu’au coucher du soleil en espérant que celui-ci ne fasse pas des heures supplémentaires.







Jeudi 4 août, Saint-Jean-de-Losne - Seurre

«Mecesa», une péniche de commerce, a préparé l’écluse. «L’autre» s’y installe sans devoir attendre. Il patientera par contre un moment à l’intérieur au cas où d’autres bateaux le rejoindraient. Même sur la Saône on économise l’eau. Ils retrouvent les écluses à grand gabarit. Celle de Seurre est la première en descendant la Saône.
Ils gardent le rythme : 2 heures pour 16 kilomètres et 1 écluse. L’escale à Seurre s’annonce pénible: 38 degrés au plus chaud de la journée, 40 degrés ressentis sous un léger vent du Sud. Le bateau est branché sur l’électricité. Les ventilateurs tournent sans retenue. Les protections solaires sont en place ; les brumisateurs, à portée de mains. A Seurre, ils n’ont pas encore trouvé leur terrasse. Ils ne partiront pas à sa recherche aujourd’hui. Il fait trop chaud.







Vendredi 5 août, Seurre - Verdun-sur-le-Doubs

Où est «l’autre» ?
En 2.25 heures pour une vingtaine de kilomètres et une écluse, ils atteignent Verdun-sur-le-Doubs. «L’autre», par hasard ou par habitude, retrouve la place qu’il occupait lors de la dernière escale. Après cinq étapes quotidiennes, ils feront une pause, une escale de deux nuits au moins. Ils ont des amis à rencontrer.
De Verdun-sur-le-Doubs, ils ne savent plus quelle photo publier qui ne l’ait déjà été. Ils y ont si souvent fait escale et si souvent de manière prolongée. Ils ne savent plus quelle position prendre, quel point-de-vue adopter.





Dimanche 7 août, Verdun-sur-le-Doubs

«L’autre» est encore en escale à Verdun-sur-le-Doubs.
Le port est calme. Les bateaux de location ont rejoint leur base. Ambiance de dimanche. Un vent du nord rafraîchit agréablement l’atmosphère. Ils ont renoncé à larguer les amarres et prolongeront l’escale d’une nuit.
Le niveau du Doubs est bas. Ils devront bientôt s’encorder pour monter à terre. Les avis à la batellerie annoncent des restrictions de navigation de plus en plus fréquentes sur les canaux : regroupement de bateaux aux écluses, limitation de mouillage, fermeture partielle ou totale. Ils rejoindront le canal du Centre avant que celui-ci ne soit également touché. Ce sera pour demain.





Lundi 8 août, Verdun-sur-le-Doubs - Fragnes

Ils ont 22 kilomètres à parcourir sur la Saône avant de rejoindre l’embouchure du canal du Centre. A bâbord, les silos et les péniches désœuvrées ; au point de fuite, l’écluse de Crissey. Un second bateau se présente opportunément derrière eux. Ils ne devront pas attendre pour passer l’écluse. Ils retrouvent la voie étroite et sinueuse du canal du Centre. Elle préfère. En cas de panne, ils n’auront pas à jeter l’ancre. Il suffira d’aborder tranquillement la berge du côté du chemin de hallage.
Après 3.5 heures de navigation pour 28 kilomètres et 1 écluse, ils amarrent le bateau à Fragnes. Escale incontournable pour «l’autre» : la première lorsqu’il entre sur le canal du Centre et la dernière lorsqu’il en sort.









Mardi 9 août, Fragnes - Chagny

«L’autre» quitte Fragnes dans le sillage de «Bo Yin Ra».
Ils se sont arrangés la veille en fin de journée. A deux, ils ne devront pas attendre pendant une heure l’arrivée d’un éventuel second bateau pour passer les écluses. Economie d’eau oblige. Les écluses, ils les comptent. 1, 2, 3 … Ils s’embrouillent : 7 ou 8 ? Ils doivent en franchir 11 sur 12 kilomètres avant d’arriver à destination. Un vent soutenu complique la navigation. Pour pimenter la situation, deux péniches-hôtels, «Lilas» et «Adrienne», leur font face.
Après 3.5 heures de navigation un peu éprouvante, ils amarrent «l’autre» chez lui, à Chagny.









Mercredi 10 août, Chagny

«L’autre» ne naviguera sans doute plus cette saison.
Le canal latéral à La Loire sera fermé à la navigation sur arrêté préfectoral ces prochains jours. La probabilité d’une décision identique pour le canal du Centre est forte. En cette période de sécheresse, les réserves d’eau sont affectées à d’autres fins que l’alimentation des canaux. «L’autre» a pu rejoindre son port d’attache à temps, sous l’œil bienveillant de la mascotte des «Snaily».
Ils mettent à jour la carte de leur itinéraire et font le point. Ils ont parcouru 473 kilomètres, franchi 134 écluses en 85 heures de navigation.
Ils resteront à bord encore quelques jours mais fermeront leur carnet de bord.




La Saône (Fragnes - Gray)

Jeudi 7 juillet, Fragnes - Verdun-sur-le-Doubs

La porte s’ouvre sur l’accès à la Saône.
Au bas de l’écluse, les deux péniches échouées reposent en paix. «L’autre» doit trouver ses repères sur la nouvelle étendue d’eau. Il sonne midi au clocher de l’église lorsqu’ils arrivent au port de Verdun-sur-le-Doubs. Ils ont largué les amarres à 8:30. 3.5 heures de navigation pour 28 kilomètres et 1 écluse.









Vendredi 8 juillet, Verdun-sur-le-Doubs

Ils hésitent sur la prochaine destination.
Cette année à nouveau, les destinations semblent incertaines. Avec «l’autre», ils apprivoisent le curieux sentiment de ne pas toujours savoir où ils iront. La météo prévoit le retour de chaleurs caniculaires dès le milieu de la semaine prochaine. Ils devront pouvoir se mettre à l’ombre. Ils passeront une nuit supplémentaire à Verdun-sur-le-Doubs pour prendre le temps de la réflexion. Soucieux d’éviter de déjà rebrousser chemin, ils visent une escale en amont sur la Saône. Ils se décident pour Pontailler-sur-Saône qu’ils atteindront en quatre étapes. Ils se souviennent d’un ponton à l’ombre de généreux marronniers et d’une terrasse de bistrot à proximité.



Samedi 9 juillet, Verdun-sur-le-Doubs

Ils devraient être à Seurre.
Ils sont restés à Verdun-sur-le-Doubs. Elle a souhaité prolonger l’escale. Il complète le catalogue des règles de vie au fil de l’eau : dans un ancien port d’attache, l’escale est de trois nuits au minimum. Ils ont passé la soirée avec les anciens tenanciers de la capitainerie. Elle profite des services du port pour faire une lessive. Il cuisine une réserve de ratatouille. Ils donnent du sens à l’escale prolongée. Les compagnons de la nuit ont quitté le port. «L’autre» appartient à la catégorie des rares bateaux qui passent régulièrement plus d’une nuit au même endroit.
La destination fixée, Pontailler-sur-Saône, reste atteignable avant la période des chaleurs caniculaires.



Dimanche 10 juillet, Verdun-sur-le-Doubs - Seurre

Une petite étape comme ils les aiment.
Ils larguent les amarres à 8:30, le soleil dans les yeux. Un vent du nord soutenu calme les ardeurs du soleil. Ils passent l’écluse d’Ecuelle quasi sans attente. Le moteur ronronne. «L’autre» remonte tranquillement la voie d’eau à sa vitesse de croisière (8 km/h). Un héron cendré l’accueille en tête du ponton à Seurre. 2.75 heures de navigation pour 20 kilomètres et 1 écluse.
Une péniche de commerce se présente devant la dernière écluse à grand gabarit de la Saône. Elle n’ira pas beaucoup plus loin. Au-delà, elle n’a plus sa place. «L’autre» passera l’écluse demain à la sortie du port.











Lundi 11 juillet, Seurre - Saint-Jean-de-Losne

«L’autre» remonte la Saône à petit pas.
Ils quittent le port de Seurre vers 8.45, passent l’écluse et empruntent l’ennuyeuse dérivation de Seurre sur 10 kilomètres avec un vent du nord soutenu en face. La péniche qu’ils ont vu passer la veille fait le plein avant de redescendre vers la Méditerranée. La ville de Saint-Jean-de-Losne est en vue. Cette année ils n’iront pas jusqu’au ponton du camping. Ils amarrent le bateau au quai du centre ville, devant «Petronella», au seuil de leur terrasse préférée chez Jeanne.
2.5 heures de navigation pour 16 kilomètres et 1 écluse.











Mardi 12 juillet, Saint-Jean-de-Losne - Auxonne

Ils larguent les amarres à 8:30 à destination d’Auxonne.
Ils entrent sur la Saône dite «petite». Les écluses reviennent aux dimensions de celles des canaux. Elles sont moins fréquentes mais plus fréquentées. Après 2.5 heures de navigation pour 18 kilomètres et 1 écluse, ils amarrent le bateau à la halte communale. Ils préfèrent faire escale au pied des immeubles de la rue du Jeu de l’Arc qu’au Port Royal. Ils ont des souvenirs à évoquer.
Ici, comme souvent ailleurs, ils visent le clocher pour trouver la terrasse et le sens interdit pour trouver le calme.









Mercredi 13 juillet, Auxonne - Lamarche-sur-Saône

Ils n’iront pas jusqu’à Pontailler-sur-Saône.
Ils larguent les amarres à 9:30. Ils savent que l’étape sera courte. Le vent du nord est tombé. L’eau est lisse. «L’autre» laisse un sillage léger pour ne pas réveiller les bateaux encore assoupis. Après un peu moins de 1.5 heures de navigation pour 11 kilomètres et 1 écluse, ils font demi-tour et amarrent le bateau au flanc de la péniche «Anima». Ils savaient qu’ils la rejoindraient à Lamarche-sur-Saône. Ils sont à moins d’une heure de Pontailler-sur-Saône où ils feront escale à l’ombre des marronniers. En attendant ils construisent une cabane pour se mettre à l’abri et retombent en enfance.









Jeudi 14 juillet, Lamarche-sur-Saône - Pontailler-sur-Saône

Ce sera sans doute l’étape la plus courte. Une petite quarantaine de minutes pour 6 kilomètres sans écluse. A Pontailler, le ponton sous les marronniers est occupé par deux péniches. Pas de place pour «l’autre», même s’il n’est pas très encombrant. Elle le pressentait. Ils doivent se résoudre à amarrer le bateau dans le port des Canalous. Ils aménagent la terrasse du bateau pour se protéger tant bien que mal du soleil. 38 degrés à bord dans l’après-midi. A défaut d'une place pour le bateau au ponton, ils en trouvent une pour eux à la terrasse des Marronniers.
La veille à Lamarche, les feux d’artifices du 14 juillet étaient avancés au 13.









Vendredi 15 juillet, Pontailler-sur-Saône

Tout vient à point à qui sait attendre. Et ils n’auront pas attendu longtemps. En début de matinée, une des péniches au ponton sous les marronniers largue les amarres. Sans hésiter «l’autre» prend sa place. Ils sont à l’ombre dès le début de l’après-midi. Ils trouvent à proximité une boulangerie, une boucherie et des terrasses de bistrots. Ils peuvent remplir les bouteilles d’eau au port. Demain sera jour de marché. Ils sont prêts à affronter le pic de la canicule annoncé pour le début de la semaine prochaine.



Samedi 16 juillet, Pontailler-sur-Saône

L’escale à Pontailler se prolongera.
Sous la halle contemporaine, le marché offre plus de fripes que d’aliments. Ils ne peuvent éviter de se rendre au supermarché à quelques vingt minutes à pied sous le soleil. Ils passent de la terrasse de l’Hostellerie des Marronniers à celle plus populaire du Café du Commerce. Ils prennent leurs repères.
«L’autre» à l’aise à l’ombre des marronniers compatit à l’accablement des bateaux du port sous le soleil.
En attendant que passe le pic de chaleur, ils fermeront le carnet de bord. Sauf circonstances particulières, ils le rouvriront lorsqu’ils largueront les amarres.







Lundi 18 juillet, Pontailler-sur-Saône

Ils ne s’y aventureraient pas avec «l’autre».
Une balade sur la Vieille Saône vaut bien une mention dans le carnet de bord. C'était la veille à bord de l’annexe de la péniche «Anima». A moins de 100 mètres du ponton d’amarrage de «l’autre», ils s’enfoncent dans une nature abandonnée à elle-même, sur un bras dérobé de la Saône. C’est juste à côté et pourtant si différent, ailleurs et si proche d'ici. Ils découvrent une face cachée du lieu : le lavoir oublié au bord de l’eau, le pavillon caché au fond du jardin.











Mercredi 20 juillet, Pontailler-sur-Saône

«L’autre» finit par faire partie du paysage.
Ils font la connaissance des voisins sur terre ferme, se saluent, discutent. Spontanément certains proposent de les emmener en voiture au supermarché si nécessaire. Ils se sont installés. Pourtant il faudra bien larguer les amarres. C’est le destin du bateau. Ce sera demain si le ciel le veut bien. Une couverture nuageuse voile le soleil. La température a baissé. La pluie s’est invitée dans l’après-midi. La météo annonce même un risque d’orage pour la fin de la journée.



Jeudi 21 juillet, Pontailler-sur-Saône - Mantoche

Ils quittent l’ombre protectrice des marronniers. La péniche à vendre reste seule. Ils passent sous le pont qui marque l’entrée du port et rejoignent la Saône. La Petite Saône parfois fait la grande. Ils n’iront pas jusqu’à Gray aujourd’hui. Ils décident d’une escale pour eux inédite. Après 3 heures de navigation, pour 22 kilomètres et 2 écluses, ils amarrent le bateau au quai de Mantoche. Les saules ne feront pas oublier les marronniers de Pontailler. Même en faisant un effort ils ne parviennent pas à porter de l’ombre sur le bateau. Ici comme ailleurs, ils visent l’église pour trouver une improbable terrasse dans un village sinistré où le dernier commerce qui résiste, hormis le salon de coiffure, fait épicerie et bistrot.











Vendredi 22 juillet, Mantoche - Gray

Le record de l’étape la plus courte ne sera pas battu. Il s’en est pourtant fallu de peu. En 45 minutes pour 7 kilomètres sans écluse, ils atteignent Gray. Les lecteurs les plus attentifs se souviennent que «l’autre» avait mis 40 minutes pour 6 kilomètres entre Lamarche et Pontailler, le 14 juillet dernier.
Au Quai Mavia, les places libres sont rares, en particulier celles proches des bornes de branchement pour l’électricité. Ils finiront par en trouver une au gré des mouvements de bateaux. Ici pas d’arbres, ni saules, ni marronniers. Il faut pouvoir faire tourner les ventilateurs sans crainte d’épuiser les batteries. Pour la saison prochaine, ils augmenteront la capacité des capteurs solaires et des batteries.



Samedi 23 juillet, Gray

A Gray, ils ont leur terrasse.
Ici, elle n’est pas près de l’église, mais au bord de l’eau, en face de l’écluse. Ils y ont partagé des apéros avec ceux de la péniche «anima». Aujourd’hui ils y trinquent à leur santé. L’impression que le centre ville a connu des jours meilleurs se confirme. Ils poursuivent l’inventaire des devantures des commerces abandonnés.









Dimanche 24 juillet, Gray

Pour une fois, c’est lui qui propose de prolonger l’escale. Elle n’a rien contre. C’est dimanche et le dimanche est jour chômé, même au fil de l’eau, jour de grasse matinée et de petit-déjeuner prolongé. Une réminiscence de la vie d’avant.
Ils ne monteront pas jusqu’à l’église pour chercher alentour une terrasse alternative. Il fait trop chaud. Ils resteront au bord de l’eau. Les bateaux se protègent comme ils peuvent du soleil. «L’autre» regrette déjà l’ombre des marronniers de Pontailler.









Lundi 25 juillet, Gray

«Griottines» a passé la nuit au flanc de «l’autre».
La veille en fin de journée, un bateau de location cherche désespérément une place libre au port. Les bateaux susceptibles de l’accueillir sont nombreux. Pourtant il sollicite «l’autre» qui doit avoir un profil engageant. C’est l’heure de l’apéro. L’équipage danois partage le champagne pour fêter la victoire d’un compatriote au tour de France.
Lui se sent un peu patraque ; elle, indécise sur la prochaine destination. Ils prolongeront l’escale à Gray, le temps de remettre le corps d’aplomb et les idées au clair.