Dole(2)

Vendredi 30 juin

Dole appartient aux escales urbaines qu’ils apprécient.
Le port est situé à quelques pas du centre ancien particulièrement pittoresque. Pour s’y rendre, ils traversent le Jardin des Chevannes pour rejoindre le Canal des Tanneurs qu’ils longent jusqu’à la passerelle. Un ancien hangar de séchage de peaux attend une réaffectation. En franchissant la passerelle, ils jettent un œil sur l’une de leurs terrasses préférées, à l’autre extrémité du canal. Ils empruntent le passage de l’Abreuvoir pour atteindre la rue Pasteur et montent vers la collégiale Notre-Dame par la rue Granvelle. Ils s’installent à l’autre de leurs terrasses préférées, sur la Place aux Fleurs, dans le dos des Mégères.






 

Dole(1)

Jeudi 29 juin

«L’autre» se repose à Dole après une longue étape.
La veille, ils ont repoussé leurs limites : 5 heures de navigation sans pause. Ils ont souffert d’un décalage horaire : apéro à plus de 14:00, repas de midi à 15:00. Ils inscrivent une nouvelle règle dans leur vade-mecum : un jour d’escale pour une heure de navigation ; en d’autre terme pas plus d’une heure de navigation par jour en moyenne. Leur feuille de route indique une moyenne de 1,2 heures de navigation par jour, depuis qu’ils ont largué les amarres à Chagny, le 5 juin dernier. L’escale à Dole permettra d’adapter le rythme.
Pour celles et ceux qui auraient quelque difficulté à suivre leur pérégrination, ils mettent à jour la carte de leur trajet.



 

Saint-Jean-de-Losne - Dole

Mercredi 28 juin

«L’autre» remonte la Saône sur trois kilomètres pour prendre à tribord le canal du Rhône au Rhin. Il rejoint dans l’écluse «Alperose». Derrière, la Saône coule trois bons mètres plus bas. Ils reçoivent une télécommande pour actionner les écluses. «Alperose» un nouveau modèle en test ; «l’autre», le conventionnel qu’il connaît déjà. L’écluse suivante bégaie. Ils doivent attendre l’intervention d’un éclusier. La suivante ne réagit pas. «L’autre» passe devant avec sa télécommande conventionnelle qui fonctionne. Il longe le site de l’usine Solvay qui fabrique divers solvants peu sympathiques ; accélère pour laisser derrière lui le paysage d’un monde à oublier.
Après 5 heures de navigation pour 21 kilomètres et 9 écluses, ils atteignent enfin Dole.






 

Saint-Jean-de-Losne(2)

Mardi 27 juin

«L’autre» prolonge l’escale à l’abri des roseaux.
Hier, l’escale a servi à la lessive et aux courses ; aujourd’hui, à prendre le temps. Du temps ils en ont à revendre ; mais ils le gardent précieusement pour eux. Demain, ils prendront le canal du Rhône au Rhin, direction Dole. Ils n’oublient pas d’aller saluer Jeanne avant de larguer les amarres. Sans la terrasse de «Si par hasard», Saint-Jean-de-Losne serait un peu triste, avec son église emballée et ses commerces fermés.




 

Saint-Jean-de-Losne(1)

Lundi 26 juin

«L’autre» est de retour au ponton du camping de Saint-Jean-de-Losne.
C’est la deuxième fois déjà qu’il s’y amarre cette saison. Comme chaque fois ici, ils profitent de la laverie du camping pour faire des lessives. «L’autre» a offert l’hospitalité pour la nuit à «Eau claire de lune» rencontré lors de l’escale à Pontailler-sur-Saône. Ils prétextent quelques courses à faire pour aller boire un verre chez Jeanne.




 

Auxonne – Saint-Jean-de-Losne

Dimanche 25 juin

«L’autre» laisse dans son sillage une onde légère.
Il a quitté Auxonne à destination de Saint-Jean-de-Losne qu’il atteindra après 2 heures de navigation pour 16 kilomètres et 1 écluse.
C’est à qui tournera la perche le premier. Sur la Petite Saône, pour signaler sa présence à l’écluse, il faut tourner une perche suspendue au milieu de la voie d’eau. Ce coup-ci, «l’autre» est arrivé le premier ; le bateau montant devra passer son tour. Les arbres morts décorent les berges de la rivière, lui donnent un air sauvage, un air d’ailleurs.




 

Auxonne(3)

Samedi 24 juin

Ils ne largueront pas les amarres aujourd’hui ; «l’autre» s’en doutait un peu.
Ils prennent le Pont de France pour traverser la Saône et observer «l’autre» à distance. En prenant du recul, ils prennent conscience des dimensions de leur bateau. Ils le savaient petit, mais à ce point ! Tout est relatif ; «l’autre» tiendrait presque dans l’espace à vivre de son voisin «Waterman».
Un vent du nord-est soutenu a nettoyé le ciel. La Saône est bleu.


 

Auxonne(2)

Vendredi 23 juin

A Auxonne, les pontons du quai de Saône sont proches du centre ancien.
Ils apprécient. Les terrasses sont à quelques pas. Ils ne risquent pas de s’égarer. Il suffit de viser l’église Notre-Dame pour se repérer. Les devantures des anciens commerces résistent dans l’espoir de jours meilleurs.
Le silence de la veille était dû à un problème de connexion Internet ; la batterie de leur boîtier Wifi était hors service. Ils remercient le capitaine «d’Anima» de les avoir accompagnés en voiture dans une boutique de l’opérateur à Chalon-sur-Saône.
Ils largueront les amarres peut-être demain, peut-être après-demain, selon l’humeur du jour.




 

Auxonne(1)

Mercredi 21 juin

Le soleil se lève pour sa journée la plus longue.
Pas très en forme après une nuit orageuse, il peine à trouver sa place dans un ciel peu accueillant. Ils resteront sous la couette plus longtemps que d’ordinaire.
Ils sont de retour à Auxonne. Pour celles et ceux qui s’interrogent sur leur itinéraire, ils tracent sur la carte le parcours effectué. Ils doivent zoomer pour que le trajet soit visible (127 kilomètres, 17 écluses, 21 heures de navigation). Ils ont pourtant rejoint le bateau il y a plus de 30 jours. Ils sont en vacances ; il ne faut pas abuser non plus.



 

Pontailler-sur-Saône – Auxonne

Mardi 20 juin

Il y a un peu de trafic sur la Saône.
Par chance, l’écluse du jour les attend portes ouvertes. Deux bateaux montants devront patienter. En passant ils prennent un café à bord «d’Anima» amarré à Lamarche pour l’été. «L’autre» se fait tirer le portrait en navigation ; il n’en a pas souvent l’occasion.
Ils atteignent Auxonne à l’heure de l’apéro et trouvent une place aux pontons aux pieds des immeubles de la rue du Jeu de l’Arc, comme d’habitude. Ils rejoignent l’équipage «d’Anima» à la terrasse du PMU. Ceux «d’Anima» ont mis un quart d’heure pour rejoindre Auxonne en voiture ; eux, une heure et demie. Il n’aurait pas fallu arriver plus tard. Dès le début de l’après-midi, les pontons sont entièrement occupés.





 

Pontailler-sur-Saône(4)

Lundi 19 juin

La pluie les accueille au saut du lit.
Ils n’ont pas échappé à l’orage qui les a réveillés au milieu de la nuit. La pluie s’est installée pour la matinée. Au fil de l’eau, ils respectent quelques règles élémentaires de bonne conduite. Ils ne naviguent pas quand il pleut, sauf si la pluie les prend par surprise. Ils ne larguent pas les amarres l’après-midi au risque de ne pas trouver de places libres à la prochaine escale. Ils passeront une nuit supplémentaire sous les marronniers de Pontailler. Demain le ciel s’éclaircira.


 

Pontailler-sur-Saône(3)

Dimanche 18 juin

«L’autre» est tourné vers la Saône, prêt à larguer les amarres.
Le ponton est installé sur un bras de la Vieille Saône. Lorsqu’ils largueront les amarres, ils vireront à tribord pour redescende la Saône. Ils ont renoncé à poursuivre la montée vers Gray. C’est acquis. Par contre, ils ne savent pas encore quelle sera la prochaine halte, ni s’ils reprendront la navigation demain, comme prévu. Leurs plans sont incertains, comme le temps. Des orages sont annoncés pour la fin de la journée avec des rafales de vent à 70km/h. Le héron cendré vaque à ses occupations sans trop s’en inquiéter en les observant du coin de l’oeil.



 

Pontailler-sur-Saône(2)

Pontailler-sur-Saône, samedi 17 juin

«L’autre» ne navigue pas pour naviguer ; il navigue pour faire escale.
Si le lieu lui convient, il n’hésitera pas à prolonger l’escale, sans scrupules. C’est le cas sous les marronniers de la rue Saint-Eloi à Pontailler-sur-Saône. Il se protège du soleil durant la matinée pour conserver un peu la fraîcheur de la nuit ; il baisse la garde dès la mi-journée, protégé par les marronniers.
«L’autre» teste son autonomie électrique avec un panneau solaire à l’ombre une bonne moitié de la journée. Le ponton n’offre de branchements ni pour l’électricité, ni pour l’eau.
Demain la Saône est en fête à Pontailler. Ils ne largueront pas les amarres avant lundi.


 

Pontailler-sur-Saône(1)

Jeudi 15 juin

«L’autre» est seul au ponton avec la vieille péniche à vendre.
Le bateau qui a partagé le ponton pour la nuit a largué les amarres en début de journée. Les bateaux ont la bougeotte ; «l’autre» en a la tête qui tourne. Il continuera de lambiner pour faire autrement.
Ils taillent la bavette avec un résident, voisin du port, rencontré la saison dernière et un habitué du ponton, Jeannot, le pêcheur magnanime qui relâche toutes ses prises en fin de journée. Ils sont partis pour rester quelques jours sous les marronniers.


 

Auxonne – Pontailler-sur-Saône

Mercredi 14 juin

"L'autre" patiente devant l’écluse de l’étape pour laisser descendre un bateau.
Il a quitté Auxonne vers 9:15 h. La Petite Saône méandre. Après 2,5 heures de navigation pour 17 kilomètres et 1 écluse, il trouve la place convoitée à l’ombre des marronniers, à Pontailler-sur-Saône. Il plaint les bateaux qui se morfondent au soleil dans le port des Canalous. «Rien ne sert de courir ; il faut partir à point» disait l’autre.




 

Auxonne(2)

Mardi 13 juin

«L’autre» reste seul aux pontons avec «Petra». Tous les bateaux qui sont arrivés après lui sont déjà repartis. «Petra» était déjà là. «L’autre» est rassuré ; il n’est pas le seul à lambiner.
La veille, lundi, de nombreux commerces étaient fermés. Ils profitent de la journée d’escale supplémentaire pour compléter leurs provisions. Dans la rue piétonne du Bourg, sous la protection de l’Église Notre-Dame, ils ont le choix des terrasses.



 

Auxonne (1)

Lundi 12 juin

En face, sous le saule pleureur, les bancs attendent les amoureux de l’ombre.
«L’autre» prolonge son escale à Auxonne. Ils sont en territoire connu. Ils connaissent les commerces. Ils ont le choix des terrasses selon l’humeur du moment : celle du «Petit Bistrot» avec vue sur le porche de l’église Notre-Dame, celle de la «Guinguette» avec vue sur la Saône.
Elle propose de prolonger l’escale d’une nuit encore. Il n’a aucune objection à formuler. Ils largueront les amarres mercredi.




 

Saint-Jean-de-Losne – Auxonne

Dimanche 11 juin

«L’autre» navigue désormais sur la Petite Saône.
Les grandes péniches de 180 m ne circulent plus ici. Seules passent celles de moins de 40 m. «L’autre» avec ses 9 m passe partout. Il poursuit tranquillement la remontée de la Saône.
Après 2.75 heures de navigation pour 16 kilomètres et 1 écluse avec attente, ils amarrent le bateau à Auxonne à la halte nautique communale, comme d’habitude. Difficile de faire la sieste amarré en fin de semaine au quai d’Auxonne. Le ski nautique ballotte les bateaux.




 

Saint-Jean-de-Losne

Samedi 10 juin

«L’autre» s’est un peu oublié à Saint-Jean-de-Losne.
Ils sont allés saluer Jeanne. Ils ont profité des services du camping pour faire une lessive ; du magasin d’accastillage du port pour remplacer des cordes d’amarrage. Ils ont surtout fait une pause après quatre jours de navigation.
Le temps change. Un vent du sud a remplacé celui du nord. Les prévisions météo indiquent des risques d’averses orageuses. Ils ne voient toujours rien venir. Ils largueront les amarres demain matin si le temps le permet.



 

Seurre - Saint-Jean-de-Losne

Jeudi 8 juin

Ils passent l’écluse de Seurre et s’engagent dans l’interminable et ennuyeuse dérivation.
Inaugurée en 1977, la dérivation permet d’économiser 10 kilomètres et une écluse par rapport au cours naturel de la rivière qui n’est aujourd’hui plus navigable. Après 2.25 heures de navigation pour 17 kilomètres et 1 écluse, ils trouvent une place au ponton du camping de Saint-Jean-de-Losne où ils apprécient faire escale.
Leur bistrot préféré «Si par hasard» est fermé le jeudi. Ils ne passeront pas à Saint-Jean sans saluer Jeanne et prolongeront l’escale en conséquence.