Chalon-sur-Saône

Vendredi 25 août

Au bout de la nuit ils sont réveillés par une averse orageuse.
Dans la matinée ils apprennent que plusieurs écluses du canal du Centre entre la Saône et Chagny sont en panne suite aux orages. La navigation ne sera pas rétablie avant lundi prochain au mieux. Les voilà coincés après la longue étape de la veille. Ils seront contraints d’abandonner le bateau au port de Chalon pour rejoindre Chagny par un autre moyen d’ici la fin de la semaine.


 

Cuisery Chalon-sur-Saône

Jeudi 24 août

Aujourd’hui ils ont brûlé les étapes.
Ils quittent Cuisery vers 8:30. L’écluse manuelle les attend portes ouvertes ; ils auront moins de travail. «L’autre» au pays des reflets cherche sa voie, perdu dans la végétation. Les conditions de navigation sont agréables. Les prévisions annoncent des orages pour la fin de la journée et le lendemain. Ils décident d’avancer avant que le mauvais temps les empêche de naviguer. Ils passent La Truchère, quittent la Seille, remontent la Saône, passent Tournus et Gigny. Après six heures de navigation, Chalon est en vue. Ils ont parcouru en une étape ce qu’ils avaient parcouru en quatre à l’aller. Ce sera l’étape la plus longue de la saison : 6.25 heures de navigation pour 52 kilomètres et trois écluses, dont une manuelle.
Ils sont amarrés depuis moins de deux heures lorsque l’orage éclate accompagné du vent, de la pluie, de la grêle et des sirènes des pompiers.






 

Cuisery(2)

Mercredi 23 août

«L’autre» patiente à la halte nautique de Cuisery.
Ils l’ont abandonné deux nuits pour répondre à l’invitation d’amis qui habitent à proximité.
Ils largueront les amarres demain matin. Ils envisageaient remonter la Seille jusqu’à Louhans ; ils rebrousseront chemin pour retrouver la Saône. En raison de circonstances particulières, ils ont décidé de rejoindre leur port d’attache à Chagny plus tôt que prévu.


 

Cuisery(1)

Samedi 19 août

Ils ont trouvé un peu d’ombre. Ils ne vont pas la quitter de si tôt en cette période de fortes chaleurs. Ils prolongeront l’escale à Cuisery. Au village, les commerces de livres sont plus nombreux que les bistrots. Et il faut y monter, au village. A la halte nautique, ils ont la guinguette du camping à quelques pas.
Ils attendront la fin de l’alerte canicule pour larguer les amarres et rouvrir le carnet de bord.




 

La Truchère – Cuisery

Vendredi 18 août

La Seille est sinueuse et sauvage.
«L’autre» a quitté la Truchère vers 9:45 avec dans son sillage un compagnon d’escale. Sur la Seille les écluses, hormis la première, sont manuelles. Les équipages sont aux manivelles.
Après 2 heures de navigation pour 12 kilomètres et 1 écluse, ils amarrent le bateau à Cuisery. Ils trouvent une place bordée d’arbres qui mettent le bateau à l’ombre dès 16:00. Ils n’ont pas trouvé mieux depuis le ponton sous les marronniers de Pontailler-sur-Saône.
La halte nautique est située à proximité d’un camping. La guinguette n’affiche pas encore «complet». Ils y prendront le repas du soir.






 

Tournus – La Truchère

Jeudi 17 août

Ils ont quitté la Saône pour la Seille.
Ils se sont levés sous l’averse et l’orage. Ils attendent l’éclaircie du début d’après-midi pour larguer les amarres. Ils descendent la Saône sur 6 kilomètres ; s’engagent à bâbord sur la Seille ; franchissent une écluse et amarrent le bateau à La Truchère. Une heure de navigation pour 7 kilomètres. Ils ont réalisé l’étape la plus courte de la saison.
Les herbes aquatiques s’accumulent au barrage situé à coté de l’écluse. On distingue à peine l’eau sous la couverture végétale. Après l’averse orageuse du début de journée, le soleil prend sa revanche. La température à bord monte à 35 degrés. Ils envisageaient prendre le repas du soir à la terrasse d'un bistrot. Sur les trois du lieu, un est fermé, les deux autres sont complets.





 

Tournus

Mercredi 16 août

La veille en fin de journée, les maisons d’en face prennent le soleil.
On dirait le Sud. A la mi-journée une pluie inattendue dilue les couleurs. L’après-midi, le ciel s’éclaircit à nouveau. La météo est capricieuse ; les prévisionnistes sont déboussolés.
Ils passeront une nuit supplémentaire à Tournus ; le temps de compléter les provisions et de se balader dans le centre ancien. Ils quittent la rue principale ; s’engagent dans les rues secondaires ; se perdent dans les passages dérobés où les glycines prospèrent.
Leur dernière escale à Tournus date de cinq ans. Ils venaient de remonter le Rhône après trois saisons passées dans le Sud.







 

Gigny-sur-Saône – Tournus

Mardi 15 août

Ils attendent l’éclaircie, comme la veille.
Elle tarde à se présenter. Ils perdent un peu patience et larguent les amarres sous un ciel bas. Ils doivent attendre devant l’écluse d’Ormes sous la bruine pour laisser passer un bateau montant. Après 1.75 heures de navigation pour 11 kilomètres et 1 écluse, ils amarrent le bateau à Tournus sous l’éclaircie attendue. En fin de matinée, ils n’ont eu aucune difficulté à trouver une place au ponton. En fin d’après-midi, les places libres sont rares. Le soleil s’est installé sans retenue. Ils n’en demandaient pas tant. «L’autre» se protège.





 

Chalon-sur-Saône - Gigny-sur-Saône

Lundi 14 août

La veille en fin de journée, ils n’ont pas échappé à l’orage.
Au petit matin, le ciel est bouché, il pleuvine, le vent se lève et l’orage gronde aux alentours. Un temps à ne pas larguer les amarres. Ils attendront l’éclaircie qui se présente en fin de matinée.
Après 2.25 heures de navigation pour 19 kilomètres sans écluse, «l’autre» est amarré à Gigny-sur-Saône. La halte nautique est installée dans une ancienne écluse. Ils ont trouvé une place au ponton situé en aval. Ils pourront plus facilement sortir du bateau. Ni commerces, ni bistrots aux environs. Celui de la halte nautique est fermé le lundi. Ils prennent l’apéro sur la terrasse de «l’autre».






 

Chalon-sur-Saône(2)

Dimanche 13 août

«L’autre» rappelle que le dimanche est en principe un jour chômé.
Ils le soupçonne de vouloir prolonger l’escale. Ils sont toujours bienveillants envers «l’autre». Ils évitent de le contrarier ; ne lui font même pas remarquer qu’il est un des rares bateaux à chômer.
Sur la place Saint-Vincent, les terrasses de bistrots ont cédé la place aux étals du marché. Au Quai des Messageries le bateau-hôtel «Arosa» fait escale. «L’autre» se souvient l’avoir croisé sur le Rhône. Il n’est pas prêt à oublier la houle soulevée.




 

Chalon-sur-Saône(1)

Samedi 12 août

«L’autre» passera la nuit au port de Chalon-sur-Saône.
Ils en profitent pour une balade dans le centre ancien. Les marchands du temple occupent le parvis de la cathédrale Saint-Vincent.
Ils ont décidé de descendre la Saône jusqu’à Tournus, de prendre la Seille jusqu’à Louhans avant de remonter sur Chagny. Pour la première fois cette saison ils tracent sur la carte le parcours prévu. Jusqu’ici ils ont fixé les destinations à court terme, au gré des circonstances. Ils ne savent pas encore quand ils largueront les amarres. Mais ils savent où ils iront ; c’est déjà ça.




 

Verdun-sur-le-Doubs – Chalon-sur-Saône

Vendredi 11 août

Ils dressent la cabane sur la terrasse pour se protéger du soleil.
Ils ont quitté Verdun-sur-le-Doubs vers 9:00. «L’autre» plisse délicatement une Saône lisse sous un ciel immaculé. Le ponton bringuebalant a résisté à la crue de 2021 ; pas sûr qu’il survive à la prochaine. Après 2.75 heures de navigation pour 24 kilomètres sans écluse, ils atteignent le port de Chalon-sur-Saône. Ils savent qu’en fin de matinée la probabilité de trouver une place est bonne : les partants ont largué les amarres ; les suivants ne sont pas encore arrivés
.




 

Verdun-sur-le-Doubs

Jeudi 10 août

Le jeudi est jour de marché à Verdun-sur-le-Doubs.
Ils le savent et ont planifié l’escale en conséquence. La place arborisée qui accueille d’ordinaire le marché reste désespérément vide. Ils apprennent que le marché s’est provisoirement déplacé. Ils ne comptent plus les escales à Verdun-sur-le-Doubs au fil des années. C’est la première et la dernière de cette saison. Ils ont décidé de mettre le cap au sud et ne remonteront plus la Saône jusqu’ici.
Demain ils largueront les amarres pour Chalon-sur-Saône


 

Seurre – Verdun-sur-le-Doubs

Mercredi 9 août

Ils amarrent le bateau à l’heure de l’apéro de la mi-journée.
2.45 heures de navigation pour 20 kilomètres et 1 écluse. Les conditions de navigation étaient à nouveau idéales : peu de vent et température agréable. A Verdun-sur-le-Doubs, «l’autre» se sent un peu chez lui. Ce fut son premier port d’attache. Les occupants du port ont changé ; les tenanciers de la capitainerie aussi. La carte postale est immuable.


 

Seurre

Mardi 8 août

Les nuages jouent aux ombres chinoises.
C’était la veille en fin de journée. La halte nautique s’était remplie pour la nuit. Les pontons se sont libérés dans le courant de la matinée. «L’autre» passera encore une nuit à Seurre, comme prévu.
Demain ils largueront les amarres pour Verdun-sur-le-Doubs. Ils ont mis le cap au sud. Ils n’allaient pas remonter une fois encore la Saône pour embrouiller un peu plus un trajet déjà bien confus.




 

Saint-Jean-de-Losne – Seurre

Lundi 7 août

Ils ont repris la navigation pour une petite étape.
2 heures pour 17 kilomètres et 1 écluse. Les conditions de navigation étaient idéales : le vent retenait son souffle ; le soleil était voilé ; la température agréable. Ils emmenaient à bord une passagère et un moussaillon qui poursuivront leur périple sur la route le jour même. «L’autre» restera sans doute deux nuits à Seurre. Faut quand même pas pousser mamie dans les orties.


 

Saint-Jean-de-Losne(3)

Jeudi 3 août

Sous la pleine lune, un fort vent du sud-ouest retrousse la Saône.
La houle ballotte le bateau, clapote sur la coque ; les cordes crissent ; les pare-battages couinent. Au lever du jour, ils ont la désagréable impression de ne pas avoir fermé l’œil de la nuit. Cela fait plusieurs jours qu’un vent soutenu souffle de manière quasi continue. Ils ne se souviennent pas d’avoir déjà subi au fil de l’eau un vent d’une telle intensité sur une si longue période. L’épisode météo exceptionnel méritait une mention dans le carnet de bord qu’ils ne rouvriront pas avant de larguer les amarres en début de semaine prochaine, sauf circonstances particulières.