Samedi 29 septembre
Ils ont devant eux 11 écluses sur 12 kilomètres pour atteindre Fragnes.
Ils quittent Chagny vers 9:45. Le trafic est étonnamment calme après les dix jours d’interruption de la circulation. Toutes les écluses les accueillent portes ouvertes, hormis une qui accorde la priorité au seul bateau montant qu’ils croisent. Ils amarrent le bateau à Fragnes après 3.5 heures de navigation.
Au hasard des itinéraires croisés, «l’autre» retrouve une ancienne connaissance, «Wietske», et s’en fait une nouvelle, «La Béa Bab».
Dimanche 30 septembre
Ils quittent Fragnes vers 8:30 pour se présenter devant l’écluse de Crissey à 9:00.
Avec un dénivelé de plus de dix mètres et sa porte avale «guillotine», l’écluse donne accès à la Saône. La marraine et le parrain de «l’autre» s’en souviennent peut-être. La Saône est lisse et déserte. Ils ne croiseront qu’un seul bateau. Ambiance de fin de saison. Le ponton bringuebalant, abandonné des pêcheurs, se demande s’il passera l’hiver.
Après vingt-huit kilomètres, trois heures et quart de navigation et une écluse, «l’autre» trouve une place au port de Verdun-sur-le-Doubs, une place tranquille, en bout de ponton, entre deux bateaux inoccupés.
Lundi 1er octobre
Un ciel gris et une petite pluie les retiennent sous la couette.
Un vent du nord s’est levé qui devrait dégager le ciel d’ici la fin de la journée. En attendant, le temps pluvieux et venteux n’invite pas à la balade. Une branche se repose contre l’arche du pont avant de reprendre sa route à la prochaine crue.
Mardi 2 octobre
Le vent du nord a renoncé à dégager le ciel.
Les nuages, moins denses que la veille, laissent toutefois filtrer quelques rayons de soleil. Sur la place Louis Charvot une agence bancaire a remplacé la petite épicerie. Pour les fruits et légumes, il faut désormais se rendre au supermarché en empruntant la rue de la République ou attendre le marché du jeudi. Pour le bistrot pas de soucis, la capitainerie offre ce qu’il faut.
Mercredi 3 octobre
Le soleil ne fait définitivement aucun effort pour s’imposer. Les nuages en profitent larguant même quelques gouttes de pluie pour le narguer. Les premières couleurs automnales sont éteintes. La chouette en trompe l’oeil observe un héron cendré qui pose sur un tas de bois accumulés par les dernières crues.
Demain ils quitteront Verdun-sur-le-Doubs à destination du port de Le Châtelet où ils prendront congé de «l’autre» pour l’hiver.
Jeudi 4 octobre
Le soleil est de retour pour la dernière étape de la saison.
Ils quittent Verdun-sur-le-Doubs vers 10:00. L’écluse d’Ecuelles les attend feu au vert et portes ouvertes. A Seurre, ils s’engagent dans l’ancien lit navigable de la Saône, en remontent les méandres jusqu’à Le Châtelet. Le port est installé au pied d’une ancienne écluse désaffectée qui marque la fin de la navigation. Ils y amarrent le bateau après trente kilomètres et trois heures et demi de navigation. «L’autre» patientera ici jusqu’à sa mise à sec et à couvert pour l’hiver dans un chantier naval à Seurre.
Vendredi 5 octobre
En ce début d’automne, «l’autre» est le seul bateau occupé au port de Le Châtelet. Il soulève ses paupières sous un voile de brume. La chaise sur la berge attend le pêcheur encore endormi.
Lorsqu’ils prennent congé de «l’autre», les rayons obliques du soleil matinal caressent l’ancienne écluse désaffectée et composent un tableau inattendu.
Ils referment leur carnet de bord qu’ils ne rouvriront qu’au printemps prochain.
Ils ont devant eux 11 écluses sur 12 kilomètres pour atteindre Fragnes.
Ils quittent Chagny vers 9:45. Le trafic est étonnamment calme après les dix jours d’interruption de la circulation. Toutes les écluses les accueillent portes ouvertes, hormis une qui accorde la priorité au seul bateau montant qu’ils croisent. Ils amarrent le bateau à Fragnes après 3.5 heures de navigation.
Au hasard des itinéraires croisés, «l’autre» retrouve une ancienne connaissance, «Wietske», et s’en fait une nouvelle, «La Béa Bab».
Dimanche 30 septembre
Ils quittent Fragnes vers 8:30 pour se présenter devant l’écluse de Crissey à 9:00.
Avec un dénivelé de plus de dix mètres et sa porte avale «guillotine», l’écluse donne accès à la Saône. La marraine et le parrain de «l’autre» s’en souviennent peut-être. La Saône est lisse et déserte. Ils ne croiseront qu’un seul bateau. Ambiance de fin de saison. Le ponton bringuebalant, abandonné des pêcheurs, se demande s’il passera l’hiver.
Après vingt-huit kilomètres, trois heures et quart de navigation et une écluse, «l’autre» trouve une place au port de Verdun-sur-le-Doubs, une place tranquille, en bout de ponton, entre deux bateaux inoccupés.
Lundi 1er octobre
Un ciel gris et une petite pluie les retiennent sous la couette.
Un vent du nord s’est levé qui devrait dégager le ciel d’ici la fin de la journée. En attendant, le temps pluvieux et venteux n’invite pas à la balade. Une branche se repose contre l’arche du pont avant de reprendre sa route à la prochaine crue.
Mardi 2 octobre
Le vent du nord a renoncé à dégager le ciel.
Les nuages, moins denses que la veille, laissent toutefois filtrer quelques rayons de soleil. Sur la place Louis Charvot une agence bancaire a remplacé la petite épicerie. Pour les fruits et légumes, il faut désormais se rendre au supermarché en empruntant la rue de la République ou attendre le marché du jeudi. Pour le bistrot pas de soucis, la capitainerie offre ce qu’il faut.
Mercredi 3 octobre
Le soleil ne fait définitivement aucun effort pour s’imposer. Les nuages en profitent larguant même quelques gouttes de pluie pour le narguer. Les premières couleurs automnales sont éteintes. La chouette en trompe l’oeil observe un héron cendré qui pose sur un tas de bois accumulés par les dernières crues.
Demain ils quitteront Verdun-sur-le-Doubs à destination du port de Le Châtelet où ils prendront congé de «l’autre» pour l’hiver.
Jeudi 4 octobre
Le soleil est de retour pour la dernière étape de la saison.
Ils quittent Verdun-sur-le-Doubs vers 10:00. L’écluse d’Ecuelles les attend feu au vert et portes ouvertes. A Seurre, ils s’engagent dans l’ancien lit navigable de la Saône, en remontent les méandres jusqu’à Le Châtelet. Le port est installé au pied d’une ancienne écluse désaffectée qui marque la fin de la navigation. Ils y amarrent le bateau après trente kilomètres et trois heures et demi de navigation. «L’autre» patientera ici jusqu’à sa mise à sec et à couvert pour l’hiver dans un chantier naval à Seurre.
Vendredi 5 octobre
En ce début d’automne, «l’autre» est le seul bateau occupé au port de Le Châtelet. Il soulève ses paupières sous un voile de brume. La chaise sur la berge attend le pêcheur encore endormi.
Lorsqu’ils prennent congé de «l’autre», les rayons obliques du soleil matinal caressent l’ancienne écluse désaffectée et composent un tableau inattendu.
Ils referment leur carnet de bord qu’ils ne rouvriront qu’au printemps prochain.