Chagny

Vendredi 13 septembre

«L’autre» est de retour à Chagny.
La veille, comme prévu, «Damori» a rejoint «l’autre» à Fragnes. Ils ont fait le trajet jusqu’à Chagny ensemble : 3.5 heures pour 12 kilomètres et 11 écluses.
Ils ne navigueront plus cette saison mais resteront quelques jours à bord. Ils apprécient les séjours à Chagny où ils se sentent un peu chez eux.
Ils ferment le cahier de bord qu’ils ne rouvriront pas avant la saison prochaine et confient «l’autre» à la mascotte du port.




 

Fragnes

Mercredi 11 septembre

Comme prévu, il pleut.
Comme prévu, ils sont restés à quai. Ils complètent leur collection de clichés de paysages détrempés.
Demain le ciel devrait s’éclaircir. «L’autre» devrait être rejoint par «Damori», corésident du port de Chagny. Ils feront ensemble la dernière étape qui les sépare de leur port d’attache : 11 écluses montantes sur 12 kilomètres.


 

Verdun-sur-le-Doubs – Fragnes

Mardi 10 septembre

«L’autre» n’a pas le bon timing.
Ils ont quitté Verdun-sur-le-Doubs trop tard ou trop tôt. Après 24 kilomètres sur la rivière, ils prennent à tribord l’embranchement du Canal du Centre et se présentent devant l’écluse de Crissey en pleine pause de midi. L’éclusier compatissant écourte un peu sa pause pour réduire leur attente. Après 4 kilomètres en canal, ils amarrent le bateau à Fragnes, comme prévu.
Selon les prévisions, demain sera pluvieux. Ils resteront à quai.



 

Verdun-sur-le-Doubs

Lundi 9 septembre

«L’autre» n’aime pas naviguer sous la pluie.
Ils attendront demain pour larguer les amarres. Ils sont à une vingtaine de kilomètres de l’embranchement du Canal du Centre. Comme d’habitude, ils feront escale à Fragnes avant d’affronter les 11 écluses de la montée vers Chagny.


 

Saint-Jean-de-Losne – Verdun-sur-le-Doubs

Dimanche 8 septembre

«L’autre» saute une escale.
Les averses orageuses et venteuses ne les ont pas épargnés la veille au soir.
Ils se réveillent sous un ciel éclairci et larguent les amarres avec l’intention de faire escale à Seurre. Arrivés à destination, ils décident de poursuivre la navigation. Les conditions de navigation sont favorables. Le retour de la pluie est prévu pour la fin de la journée et le lendemain. Après 4.5 heures de navigation pour 36 kilomètres et 2 écluses, ils amarrent le bateau à Verdun-sur-le-Doubs. Ici, «l’autre» se sent un peu chez lui. Ce fut son premier port d’attache.
Ils mettent à jour la carte de leur itinéraire. Ils ne sont plus qu’à une étape du Canal du Centre.


 

Saint-Jean-de-Losne

Samedi 7 septembre

«L’autre» est à 216 kilomètres de la confluence de la Saône et du Rhône.
Ils n’iront pas jusqu’à Lyon. Ils quitteront la Saône dans une septantaine de kilomètres pour s’engager dans le Canal du Centre. En attendant, ils prolongent l’escale à Saint-Jean-de-Losne. Ils doivent encore aller saluer Jeanne dont le bistrot était fermé hier. Pour eux, le point kilométrique 216 sur la Saône est associé au joyeux désordre de «Si par hasard».




 

Auxonne – Saint-Jean-de-Losne

Vendredi 6 septembre

«L’autre» se réveille dans le brouillard.
Ils attendent d’y voir plus loin pour larguer les amarres à destination de Saint-Jean-de-Losne. Les étapes se suivent et se ressemblent. Après 2.25 heures de navigation pour 17 kilomètres et 1 écluse, ils trouvent une place au ponton du camping. Un endroit qu’ils connaissent bien ; leur lieu d’escale privilégié à Saint-Jean de Losne.





Auxonne

Jeudi 5 septembre

«L’autre» se réveille sous la pluie.
Une pluie fine mais obstinée qui mouille le paysage toute la journée. Ils attendront demain pour larguer les amarres. En attendant, «l’autre» perplexe regarde passer les bateaux.



 

Pontailler-sur-Saône – Auxonne

Mercredi 4 septembre

«L’autre» a retrouvé son équipage après quatre semaines de séparation. C’était hier, à Pontailler-sur-Saône.
Il a plu toute la nuit. En milieu de matinée, le ciel s’éclaircit un peu. Ils larguent les amarres pour reprendre la descente de la Saône. Après 2.5 heures de navigation pour 17 kilomètres et 1 écluse, ils atteignent Auxonne. Les places sont rares aux pontons. «L’autre» doit jouer des coudes pour s’amarrer.



 

Pontailler-sur-Saône

Mardi 6 août

En raison de circonstances particulières, «l’autre» ferme son carnet de bord.
Ils tiennent à rassurer celles et ceux qui les connaissent. Ils sont sains et saufs. Ils interrompront la navigation pour un bon mois sans doute. «L’autre» patientera dans un port qu’il connaît et où il est bien accueilli, celui des Canalous à Pontailler-sur-Saône.


 

Ray-sur-Saône – Savoyeux

Dimanche 4 août

Petite étape d’échauffement après la pause prolongée.
1.25 heures de navigation pour parcourir les 10 kilomètres qui les séparent de Savoyeux. La prochaine étape qui les amènera à Gray sera sensiblement plus longue.
A Savoyeux, au ponton pour visiteurs, on peut confortablement compléter la réserve de carburant. Pas de service à la pompe le dimanche. Ils feront le plein demain matin avant de larguer les amarres. Les pontons de Ray-sur-Saône n’offraient aucun service. L’heure de navigation a chauffé l’eau sanitaire. «L’autre» est branché sur l’électricité. Ils prennent soin d’eux.


Ray-sur-Saône

Samedi 3 août

«L’autre» prolonge la pause.
Vu l’état du ciel, ils pourraient larguer les amarres. Mais ils sont d’humeur à reporter le départ. Les prévisions n’annoncent pas de précipitations pour le lendemain.
Ils ont une semaine pour atteindre Pontailler-sur-Saône où ils ont rendez-vous. Ils feront le trajet en quatre étapes. Ils ont de la marge.
«L’autre» n’est pas le seul à prolonger l’escale. Ils sont plusieurs à apprécier le lieu. «Chez Yvette» n’y est sans doute pas pour rien.


 

Ray-sur-Saône

Vendredi 2 août

«L’autre» fait une pause.
Trois jours sans escale prolongée. Ray-sur-Saône est l’endroit tout indiqué pour faire une pause. En nature, à l’écart de la voie d’eau principale, avec un bistrot sympathique à portée de pas. Ils n’en demandent pas plus.
Des orages sont prévus pour la fin de l’après-midi et la soirée. Ils ne savent plus trop quel crédit accorder aux prévisions météo. Ils ne prennent aucune décision pour le lendemain. Ils s’en remettront à l’état du ciel et à l’humeur du moment.


 

Scey-sur-Saône – Ray-sur-Saône

Jeudi 1er août

«L’autre» ne sait plus sur quel flanc tanguer.
La veille ils ont attendu impatiemment l’averse orageuse annoncée qui aurait rafraîchi le bateau. En vain. Quelques gouttes de pluie évaporées au contact du bateau.
Les prévisions indiquent un risque d’orage sur toute la journée. L’étape sera plus longue que les précédentes. Ils hésitent à reprendre la navigation. Le ciel n’est pourtant pas menaçant. Las d’attendre le passage de l’orage improbable, ils décident de larguer les amarres. Il est passé 10:00. Ce n’est pas dans leur habitude de se mettre en route si tardivement. A ces heures, le trafic est un peu plus dense ; les attentes aux ouvrages, plus fréquentes. Après 3.25 heures de navigation pour 19 kilomètres, 6 écluses et un tunnel, ils amarrent le bateau à Ray-sur-Saône. Ils n’ont même pas dû enclencher l’essuie-glace.
Celles et ceux qui suivent attentivement se rappelleront qu’à Ray-sur-Saône, ils vont «Chez Yvette». Ils ont réservé pour le repas du soir.




 

Port-sur-Saône – Scey-sur-Saône

Mercredi 31 juillet

«L’autre» avance à petites étapes.
Selon les prévisions, le lendemain présente des risques d’orages tout le long de la journée. Ils décident d’avancer d’une case avant le mauvais temps. L’étape sera courte : 1.25 heures de navigation pour 9 kilomètres et 2 écluses.
Ils ont leurs repères puisqu’ils ont déjà fait le trajet à l’aller. A Scey-sur-Saône, le port de plaisance est situé juste après l’ancien port commercial désaffecté. Les camions ont remplacé les péniches.
«L’autre» prend vite des habitudes. Au ponton pour visiteurs, il occupe la même place qu’à l’aller.
Si les prévisions météo s’avèrent correctes, ils resteront en escale demain pour laisser passer le mauvais temps.



 

Fouchécourt – Port-sur-Saône

Mardi 30 juillet

La journée sera chaude.
Ils larguent les amarres vers 9:00 pour éviter de naviguer aux heures les plus chaudes. L’étape sera courte. La petite Saône méandre dans la nature. Port-sur-Saône est en vue. Après 1.75 heures de navigation pour 16 kilomètres et 1 écluse, ils amarrent le bateau au même emplacement qu’à l’aller, il y a une quarantaine de jours. Ils attendaient l’éclaircie sous la pluie. Aujourd’hui, ils ne savent pas où se mettre pour échapper à l’agression du soleil. Près de 40 degrés à bord. Ils hésitent entre les ventilateurs intérieurs et les toiles de protection de la terrasse. Ce soir ils prendront le repas au «Chalet de la Plage», le bistrot à côté du port.
Quel que soit le temps, l’accueil de la capitainerie est toujours aussi chaleureux. Si vous passez par Port-sur-Saône, n’oubliez surtout pas de transmettre à Valérie et José les cordiales salutations de «l’autre».




 

Fouchécourt

Lundi 29 juillet

«L’autre» est d’humeur à prolonger l’escale.
Il est des lieux qui invitent au farniente. C’est le cas du petit port de Fouchécourt, même le jour de fermeture de la guinguette.
Sur la carte, ils doublent le tracé du trajet de l’aller pour indiquer la progression du retour. Ils ont rendez-vous à Pontailler-sur-Saône le 11 août. Ils peuvent prendre leur temps.
Après la vigilance aux précipitations, orages et crues, voici la vigilance à la canicule. 33 degrés à bord.


 

Fouchécourt

Dimanche 28 juillet

Après la pluie, le beau temps.
La veille, à la guinguette, une chanteuse a animé la soirée.
Fouchécourt, c’est un petit village d’une centaine d’habitants. Au fil de l’eau, c’est un petit port avec une guinguette en campagne. Un endroit tel que ceux qu’ils apprécient pour faire escale. Ils avaient d’emblée réglé le stationnement pour deux nuits. Ils profiteront encore de la guinguette ce soir. Le lundi est le jour de fermeture hebdomadaire.
Ils ne savent pas encore s’ils largueront les amarres demain. Ils s’en remettent à l’humeur du moment.




 

 

Corre – Fouchécourt

Samedi 27 juillet

Ils larguent les amarres à 8:30, plus tôt que d’habitude. Ils veulent atteindre Fouchécourt avant les averses annoncées pour le début de l’après-midi.
Ils embarquent avec eux la souris qui boude également le chocolat. Les pièges sont vides. Ils engageront les armes chimiques. Elle l’aura bien cherché. Elle aurait pu être relâchée en nature; elle séchera en fond de cale.
Après 3 heures de navigation pour 23 kilomètres et 3 écluses, ils amarrent le bateau à Fouchécourt, avant la pluie. Ils prendront le repas du soir à la guinguette du Petit-Port quel que soit le temps. Météo France annonce un risque d’orages.


 

Corre

Vendredi 26 juillet

«L’autre» est contraint de prolonger l’escale.
La membrane de la pompe à eau des WC a des fuites. Ils profitent de la présence d’un chantier naval au port de Corre pour remplacer la pièce défectueuse.
La souris qui squatte à bord a boudé le fromage, pourtant du Comté 15 mois du Fort des Rousses. Ils essayeront le chocolat. Ils espèrent pouvoir débarquer l’intruse avant de larguer les amarres demain matin.


 

Corre

Jeudi 25 juillet

«Damori», le corésident de Chagny, a largué les amarres. «L’autre» prolonge l’escale.
Ils font des provisions, de la lessive et affrontent un problème. Ils ont détecté la présence d’un petit rongeur à bord. Ils réussissent à se procurer un piège. La chasse est ouverte.
C’est une première en plus de dix ans. Des passagères clandestines se sont invitées à bord ; jamais une souris.
Dans le bassin du port, les bateaux résidents jouent des coudes. Au ponton des visiteurs, sur la rivière, «l’autre» prend ses aises.



 

Selles – Corre

Mercredi 24 juillet

La veille en fin d’après-midi, «l’autre» est rejoint par un corésident de Chagny, «Damori». «L’autre» savait qu’il était suivi et se doutait bien qu’il se ferait rattraper. «Damori» est plus matinal ; il part avant «l’autre». Ils se rejoindront à Corre.
La forêt s’éclaircit, la berge fleurit. L’écluse s’est automatisée. La maison d’écluse abandonnée est perplexe quant à son avenir.
Après 2 heures de navigation pour 10 kilomètres et 5 écluses, ils amarrent le bateau à Corre. Ils trouvent une place au ponton pour visiteurs aménagé sur la Petite Saône, en dehors des bassins de la marina. Ils ne sont pas dépaysés. La rivière n’est pas plus large que le canal. La végétation y est aussi généreuse.





 

Fontenoy-le-Château – Selles

Mardi 23 juillet

«L’autre» ne brûlera pas les étapes.
22 kilomètres avec 12 écluses les séparent de la jonction du canal avec la Saône, à Corre. Ils en feront 12 avec 7 écluses aujourd’hui. Ils se sont habitués aux étapes de moins de trois heures.
Avant de quitter Fontenoy, ils passent à la boulangerie, fermée lors de leur arrivée la veille. Ils sont aux petits pains grillés industriels depuis quelques jours.
Une tranchée creusée dans la roche conduit à l’écluse en aval de Fontenoy. Après 2.25 heures de navigation ils amarrent le bateau à Selles. Demain, ils rejoindront la Saône.





 

Ecluse 25 – Fontenoy-le-Château

Lundi 22 juillet

«L’autre» accueille les araignées au coin de ses fenêtres. Elles feront mieux à la prochaine escale.
Ils quittent la halte nature vers 9:00. Ils avancent à environ 3.5 écluses à l’heure. Ils en descendent 10 jusqu’à Fontenoy-le-Château. Combien de temps ont-ils mis ? Moins de trois heures ; 2.75 heures environ. Depuis le sommet du canal, les écluses se distribuent en moyenne à une écluse par kilomètre. Sur la fin du canal, dès la prochaine étape, les écluses s’espaceront ; ils compteront à nouveau en kilomètres par heure.
Ils ont largué les amarres sous un ciel gris ; ils font escale sous un ciel éclairci. Ils ne savent pas de quoi demain sera fait.