Saint-Jean-de-Losne

Vendredi 31 mai

Le soleil s’est contenté d’un clin d’œil avant de se coucher.
Il a plu toute la nuit ; au petit matin aussi. Le paysage est tout mouillé ; l’humeur un peu maussade. Considérant les prévisions météo, ils avaient décidé dès la veille de rester à quai aujourd’hui.
Pour se rendre au centre de la localité, ils longent les chantiers navals et le cimetière à bateaux. Ils promettent à «l’autre» de prendre soin de lui.
Le ciel ne sait plus trop où il en est : éclaircies, averses orageuses, rafales de vent. Il ne devrait pas retrouver ses esprits avant la fin de la semaine. Ils envisagent prolonger l’escale.



 

Seurre – Saint-Jean-de-Losne

Jeudi 30 mai

Ils ont hésité à reprendre la navigation.
Défiant un ciel chargé de nuages menaçants, ils quittent le quai de Seurre vers 9:45 pour entrer dans la dernière écluse à grand gabarit de la Saône. Après 2 heures de navigation et une quinzaine de kilomètres, Saint-Jean-de-Losne se profile sous un ciel toujours aussi menaçant. Ils auront échappé à l’averse.
D’habitude ils font escale au ponton du camping. Pour changer de décor, ils amarrent le bateau à la Gare d’Eau, au ponton d’accueil de l’entreprise Blanquart.




 

Seurre

Mercredi 29 mai

«L’autre» reste seul au ponton du quai de Seurre.
Ils ont reporté au lendemain la reprise de la navigation. Conformément aux prévisions, le temps est maussade avec des pluies éparses. Un temps à se faire un musée : celui de la Saône dans la Maison Bossuet.




 

Gergy – Seurre

Mardi 28 mai

Les écluses sur la Saône fonctionnent.
Celle d’Ecuelles, la seule de l’étape, se vide à leur approche pour les accueillir. Ils étaient prêts à tout après les incidents d’écluses du canal du Centre.
Ils ont quitté Gergy vers 8:30 sous de belles éclaircies. Après 4 heures de navigation pour 26 kilomètres et 1 écluse, ils amarrent le bateau à Seurre dans un décor familier : le Pont de Seurre et les premiers immeubles emblématiques du Quai du Midi.



 

Fragnes – Gergy

Lundi 27 mai

Ils quittent Fragnes vers 9:30 sous un ciel légèrement éclairci.
La seule écluse de l’étape, celle de Crissey qui permet de descendre sur la Saône, dort encore, tout feu éteint. Il est pourtant plus de 10:00. Les bateaux de plaisance s’accumulent en amont. L’éclusier est inatteignable par téléphone. Le PC invite à patienter. Après une heure et demi d’attente, une équipe de VNF intervient pour écluser une péniche-hôtel qui patiente en aval. Certaines demandes ont plus d’effet que d’autres.
Le débit de la Saône a baissé à 420m³/s. «L’autre» remonte tranquillement le courant à 6-7 km/h.
Après 4.75 heures pour 23 kilomètres et 1 écluse, ils amarrent le bateau à Gergy.




 

Fragnes

Dimanche 26 mai

Le ciel les invite à rester à quai ; leur envie aussi.
Ils se réveillent sous la pluie. L’étape de la veille a laissé quelques courbatures. Ils restent sous la couette.
Le débit de la Saône à Chalon-sur-Saône est supérieur à 500m³/s (limite supérieure pour «l’autre» à contre-courant) : raison objective de reporter à demain la reprise de la navigation. «L’autre» leur est reconnaissant de penser à lui.


 

Chagny – Fragnes

Samedi 25 mai

C’est parti ! Un peu laborieusement.
Ils quittent Chagny vers 9:00 sous un ciel ensoleillé, direction la Saône. A la première écluse, ils attendent l’intervention d’une éclusière. Ils sont coincés au fond ; les portes refusent de s’ouvrir. Les écluses ne s’enchaînent pas comme elles devraient. Plusieurs écluses les ignorent, feux éteints, nécessitant l’intervention de l’éclusière et la programmation d’une nouvelle réservation. Après 4,75 heures de navigation pour 12 kilomètres et 11 écluses, ils amarrent «l’autre» à Fragnes. L’heure de l’apéro est passée ; ils ne s’en priveront pas pour autant.
Ils ne prévoient pas demain ; le ciel et leur envie décideront.





 

Chagny

Jeudi 23 mai

«L’autre» est dans les starting-blocks. Le ciel ne veut pas.
Ils n’ont rien à dire de plus.


Chagny

Mercredi 22 mai

Ils sont prêts à larguer les amarres.
Le réfrigérateur a finalement décidé de fonctionner en mode gaz. Il a dû sentir qu’il finirait à la déchetterie s’il ne faisait pas un effort.
Ils ont fixé une destination : Amiens sur la Somme. Ils hésitent encore sur l’itinéraire à emprunter. Le trajet le plus court passe par le canal entre la Marne et la Saône (Champagne-Bourgogne). Les voies navigables de France appellent à la vigilance en raison d’une prolifération d’algues invasives. Ils redoutent cette situation, n’ayant pas d’accès à l’hélice par une trappe. Il ne faut compter ni sur l’un, ni sur l’autre pour plonger. Pour éviter le canal entre Marne et la Saône, ils peuvent continuer à remonter la Saône pour rejoindre le canal des Vosges. Sur la Saône, ils ne craignent pas les algues mais les crues. Ils attendront une accalmie dans les précipitations.
Ils tracent en jaune sur la carte les deux itinéraires. Quel que soit l’itinéraire qu’ils choisiront, ils descendront sur la Saône.


 


Chagny

Samedi 18 mai

«L’autre» a passé la nuit ailleurs.
Ailleurs, pas loin d’ici : la halte de Santenay. Ils sont allés rendre visite à des amis.
Sans vélo, ni voiture, ils ont réquisitionné le bateau. Une bonne demi-heure pour un peu plus de 4 kilomètres. Le temps de vérifier que «l’autre» est en forme. Rien à signaler côté moteur et navigation. Par contre, le réfrigérateur a refusé de fonctionner en mode gaz. Ils avaient prévu larguer les amarres mercredi prochain. Ils devront sans doute reporter le départ dans l’attente d’une réparation ou d’un remplacement. Ils s’en veulent un peu de ne pas avoir testé le fonctionnement du réfrigérateur en mode gaz dès leur arrivée sur le bateau.




 

Chagny

Jeudi 16 mai

Ils ont rejoint «l’autre» il y a plus d’une semaine. Avant de larguer les amarres, comme d’habitude, ils prennent du temps.
Le temps de s’installer, de retrouver les gestes de la vie à bord. Le temps surtout de prendre soin de «l’autre» qui en a bien besoin à la sortie d’un long hivernage solitaire : nettoyages câlins et réparations réconfortantes. D’ici la fin de la semaine, «l’autre» sera prêt à naviguer.
Le ciel est perplexe ; il hésite entre soleil et pluie sans parvenir à se décider.
Ils largueront les amarres dans le courant de la semaine prochaine si le ciel le veut bien et si l’état des voies navigables le permet. Avec les crues, la prolifération des herbes aquatiques, les avaries sur ouvrages, la navigation risque d’être compliquée ; l’itinéraire, sinueux.