Auxonne – Saint-Jean-de-Losne


Dimanche 31 août

Sur les voies d’eau, les bifurcations sont rares.
A moins de cinq kilomètres en amont de Saint-Jean-de-Losne, l'embranchement du Canal du Rhône au Rhin, en rive gauche de la Saône. Ils le prendront dans quelques jours pour l’escapade à Dole. Aujourd’hui, ils visent le ponton du camping. Aucune place libre. Ils poursuivent jusqu’au port où ils trouvent une place au ponton d’accueil chez Blanquart.
Ils ne mangeront pas à la guinguette du camping ce soir. Ils iront chez Jeanne, si le ciel le veut bien.




 

 

Auxonne

Samedi 30 août

Le ciel n’a pas mis sa menace à exécution.
Il a plu. Mais l’orage est resté à distance ; le vent, modéré.
La pluie demeure au programme. L’éclaircie est attendue pour l’après-midi. Trop tard pour larguer les amarres selon le vade-mecum de «l’autre».
Ils verront bien de quoi demain sera fait.
Ils traversent le Pont de France pour observer «l’autre» sur le fond des immeubles de la rue du Jeu de l’Arc qui animent les pontons, même la nuit.
Ils complètent la collection des clichés des devantures de commerces oubliés qui rappellent que le futur finit toujours par passer.




 

Pontailler-sur-Saône - Auxonne

Vendredi 29 août

«L’autre» ne sera pas seul pour affronter les intempéries.
Ils profitent de l’éclaircie matinale attendue pour larguer les amarres.
A Lamarche-sur-Saône, le restaurant «Le Nymphéa» à bonne réputation. Le ponton n’est par contre pas très accueillant. Peut-être s’y arrêteront-ils un jour par temps calme. Pas aujourd’hui. Ils savent que l’éclaircie sera de courte durée. Ils trouvent une place aux pontons d’Auxonne avant que le ciel s’assombrisse, que le vent se lève et que tombe la pluie.



 

Pontailler-sur-Saône

Jeudi 28 août

«L’autre» recharge ses batteries au port.
Considérant l’aspect du ciel et les prévisions météo, ils restent sous la couette. Il a plu toute la nuit et il devrait en être de même pour la journée. Sous les nuages, le capteur solaire peine à compenser la consommation électrique. Ils déplacent le bateau au port pour recharger les batteries, chauffer l’eau sanitaire et prendre soin d’eux.
Contrairement aux prévisions, il ne pleuvra pas. Il est trop tard pour larguer les amarres.
Des éclaircies sont attendues pour demain matin.


 

Pontailler-sur-Saône

Mercredi 27 août

«L’autre» attend l’éclaircie.
L’orage attendu pour la veille et la nuit, n’a éclaté qu’en début de matinée.
Les prévisions météo restent pessimistes pour la fin de la journée : orages et averses orageuses. Elles sont un peu plus optimistes pour demain : pluie faible.
Ils seront prêts à larguer les amarres et décideront en fonction de l’aspect du ciel. Ils ont appris au fil de l’eau à renoncer à toute planification rigide. Au mieux, ils connaissent la prochaine destination, mais ne savent pas précisément quand ils l’atteindront. Dis «l’autre», c’est quand qu’on va où ?


 

Mantoche – Pontailler-sur-Saône

Mardi 26 août

«L’autre» complète sa collection de clichés de sillages et d’arbres morts.

Ils ont décidé de poursuivre la descente de la Saône sans attendre. Pour réduire à une seule nuit l’escale à Mantoche, il faut une impérieuse raison. Météo France annonce des averses orageuses avec d’importantes rafales de vent pour la fin de la journée et les jours suivants. Elle veut se mettre à l’abri de l’orage.
Ils retrouvent le ponton sous les marronniers à Pontailler-sur-Saône 12 jours après l’avoir quitté.





 

Autet - Mantoche

Lundi 25 août

«L’autre» se réveille dans un paysage automnal.
Si vous passez par-là, faites une halte aux pontons du camping de la Plage à Autet. Vous passerez une nuit en nature, sans les embarras d’un amarrage en sauvage, sans bruits parasites, ni lumières polluantes.
Ils larguent les amarres un peu plus tôt que d’habitude. Les jeunes cygnes n’ont pas encore quitté leurs parents. Après quelques deux heures de navigation, Gray est en vue. Ils n’ont pas de produits de supermarchés à acheter, pas de linge à laver. Ils n’ont pas besoin de compléter le réservoir d’eau. Cinémavia ne propose aucun film qui les intéresse. Ils sautent la case Gray, même si le quai Mavia offre de nombreuses places libres.
Ils se retrouvent au quai de Mantoche qu’ils ont quitté il y a juste une semaine. Il ne sont pas les seuls à préférer Mantoche à Gray.






Ray-sur-Saône – Autet

Dimanche 24 août
 

«L’autre» est sur le retour.
Ils ne remonteront pas la Saône au-delà de Ray.
Sur le retour, ils tiennent à faire une escapade sur le canal du Rhône au Rhin pour s’offrir une escale prolongée à Dole. Ayant commencé tard, la saison sera particulièrement brève. Et à la vitesse à laquelle ils avancent, ils prennent de la marge.
Contrairement à l’aller, ils ne s’arrêtent pas à Savoyeux. Ils inaugurent une escale aux pontons du Camping La Plage à Autet à quelques sept kilomètres en aval. Les pontons récemment installés sont accueillants sous les arbres. Comme tout camping qui se respecte, celui de la Plage à Autet possède une guinguette.




 

Ray-sur-Saône

Samedi 23 août

«L’autre» a prolongé l’escale, comme souvent.
Dans un écrin de verdure, à l’écart de l’axe de la navigation et des routes, la halte est particulièrement calme. Ils l’ont découverte et appréciée la saison dernière.
La ruelle de la Saône qui conduit du bord de la rivière à l’ancien lavoir sur la place de l’église n’est plus très fréquentée. La petite épicerie n’accepte plus les cartes bancaires depuis longtemps. Les commerces ont déserté le village comme tant d’autres. Heureusement, il reste «Chez Yvette». Ici pas de chichi. On ne choisit pas, on se laisse faire. Pas de carte, un menu unique fait maison de l’entrée au dessert.







Savoyeux - Ray-sur-Saône

Vendredi 22 août

La Petite-Saône prend des airs de rivière sauvage.
Ils ont pris leur temps avant de larguer les amarres. L’étape sera brève : une bonne heure pour atteindre Ray-sur Saône à moins de dix kilomètres. Rien ne sert de partir trop tôt. Ils veulent arriver en fin de matinée, après les escales de la nuit, avant les pauses de midi. Bien visé : un seul bateau fait escale au pied de l’église et du château de Ray-sur-Saône.
Les pontons de la halte seront tous occupés dans le courant de la journée.




 

Savoyeux

Jeudi 21 août

Le paysage est trop mouillé pour naviguer.
Il a plu sans discontinuer toute la nuit ; de même toute la journée. Il ne manquerait plus que la Saône se mette en crue, après la sécheresse et la canicule.
Ils attendront l’éclaircie prévue pour demain. Ils reportent d’un jour la réservation pour le repas du soir «Chez Yvette» à Ray-sur-Saône.


 

Savoyeux

Mercredi 20 août

«L’autre» reste seul au ponton pour visiteurs, sous un ciel pluvieux.

Des bateaux s’y arrêteront pour une pause à la mi-journée ; d’autres, en fin de journée pour y passer la nuit. Rares sont ceux qui prolongeront l’escale.
Après la «longue» étape de la veille, considérant les prévisions météo, ils ont décidé d’une escale de deux nuits. Ils attendront que le paysage sèche.
Ils auraient pu manger ce soir «Chez Berthe» à 15 minutes à pieds du port. Ils ont préféré réserver «Chez Yvette» à Ray-sur-Saône pour demain soir.



 

 

Gray – Savoyeux

Mardi 19 août

La Saône méandre sous la lumière oblique du matin.
Ils se sont levés plus tôt que d’habitude. Ils savent qu’ils ont devant eux plusieurs heures de navigation. Ils en prendront 4 pour parcourir les 27 kilomètres, franchir les 4 écluses et le tunnel qui les séparent de Savoyeux. Le port, géré par l’entreprise Saône-Plaisance, est occupé à l’année par de nombreux bateaux de particuliers. «L’autre» trouve une place au ponton pour visiteurs.
Le ciel s’est couvert. Météo-France prévoient des averses orageuses pour la fin de la journée, la nuit et le lendemain.





 

Mantoche – Gray

Lundi 18 août

L’étape fut courte ; l’escale sera brève.
Moins d’une heure pour moins de sept kilomètres, sans écluse.
«L’autre» garde de Gray quelques bons souvenirs : ceux des moments partagés avec «Anima».
Au fil des escales, ils ont l’impression d’en avoir fait le tour. Ils ont dressé l’inventaire photographique des devantures de commerces fermés. Depuis la saison dernière, ils ne s’y attarderont pas plus que nécessaire : le temps de compléter les provisions, de laver le linge sale et de prendre un verre à la terrasse de la Brasserie des Bateliers, en face de l’écluse, à la santé «d’Anima».
Demain ils largueront les amarres pour une étape un peu plus sérieuse.




 

Mantoche

Dimanche 17 août

Une compagne inattendue s’est invitée pour la nuit.
La veille en début de soirée, une péniche de 38 mètres cherche une place au quai. «L’autre» se pousse pour l’accueillir.
Mantoche a connu des jours meilleurs. Le bar-restaurant de «Chez Mam’Zelle Marion» a fermé. Si le bistrot-épicerie «La Capitainerie» n’avait ouvert la saison dernière, il ne resterait comme commerce au village qu’un salon de coiffure, le «Carré Blond».



 

Mantoche

Samedi 16 août

Les autres vont et viennent ; «l’autre» reste.
En attendant que le soleil se couche, ils alternent entre les fauteuils sous les saules et la terrasse du bistrot «La Capitainerie». Le pic de chaleur est passé. Les températures maximales baissent légèrement.




 

Mantoche

Vendredi 15 août

Ambiance de jour férié en période de vacances.
Les bateaux se protègent du soleil ; les équipages somnolent à l’ombre des saules. Le temps est ralenti ; l’atmosphère, chaude et moite. L’air retient son souffle. Même la Saône semble retenir son courant. Ce n’est pas aujourd’hui qu’ils largueront les amarres, ni demain. Ils viennent d’arriver.


 

Pontailler-sur-Saône – Mantoche

Jeudi 14 août

Au fil de l’eau, le paysage est plus animé dans le rétroviseur.

Oui, ils ont fini par larguer les amarres. Ils en sont eux-mêmes un peu surpris. Destination Mantoche. Etape ordinaire de 3 heures pour 22 kilomètres et 2 écluses. «L’autre» se protège du soleil comme il peut en regrettant les marronniers de Pontailler. Eux s’installent à l’ombre du saule pleureur. Le bistrot-épicerie «La Capitainerie» ouvrira demain matin.