Canal du Centre (Verdun-sur-le-Doubs - Montchanin et retour)

Samedi 11 août
Ils avaient fermé leur carnet de bord le jeudi 18 août 2011, à leur retour à Verdun-sur-le-Doubs après 11 jours de ballade (41 heures de navigation) sur le canal du Rhône au Rhin. Ils le rouvrent ce samedi 11 août.
Dans l’intervalle, ils ont régulièrement retrouvé leur bateau en fin de semaine, dès le printemps. Le retour au bateau aujourd’hui est toutefois particulier au sens où il inaugure une nouvelle petite croisière, cette année sur le canal du Centre. Ils envisagent quitter le port le lundi 13 août, le temps de préparer le bateau.
Ils sont arrivés à Verdun vers 13:30 pour un petit repas à la terrasse de la Capitainerie et une petite sieste après avoir transféré les bagages à bord. Le temps est beau et chaud.
Elle a acheté un aspirateur à eau qui permet de vidanger l’eau accumulée dans le compartiment du moteur et celui des bouteilles de gaz. Ils n’ont toujours pas compris comment l’eau pénètre dans ces compartiments. L’hypothèse la plus vraisemblable : par les trappes par fortes pluies. Un voisin de port les rassure en leur montrant le compartiment moteur de son bateau dont le fond est également occupé par de l’eau. Jusqu’ici ils empruntaient l’aspirateur d’un voisin. Ils sont maintenant indépendants mais il reste à trouver une place dans le bateau pour un nouvel appareil un peu encombrant. Ils sont contraints de réorganiser le rangement à bord pour dégager un emplacement pour l’aspirateur.

Dimanche 12 août
Le ciel est couvert. Temps idéal pour achever la préparation du bateau.
Le moteur démarre sans problème en enfumant toutefois le port, comme d’habitude.
Nettoyage de l’extérieur du bateau au Kärcher et à la main avec l’éponge abrasive ; rinçage à grande eau. Eh oui, vous vous en doutez, ils devront ressortir l’aspirateur pour évacuer l’eau des compartiments moteur et gaz. Ils reportent cette tâche au lendemain. Ils n’oublient pas qu’ils sont en vacances. La prochaine fois ils procèderont dans le bon ordre.
Le port qu’ils connaissent d’ordinaire peu occupé se remplit de bateaux en fin d’après-midi. L’amarrage d’une péniche-logement de près de 40 m crée l’attraction. En fin de journée, il ne reste que trois places libres.


Lundi 13 août
Il reste à appliquer une couche de nettoyant-polish à l’extérieur, compléter le niveau de gazole, vérifier les niveaux de fluides du moteur, nettoyer l’intérieur du bateau et assurer l’approvisionnement en eau et nourriture.
C’est le programme qu’ils se fixent au saut du lit. En fin d’après-midi, ils l’avaient réalisé sous une chaleur étouffante, sauf en ce qui concerne le plein de gazole. Le personnel de la station d’essence n’est présent que le matin, en son absence il faut utiliser des cartes de crédit françaises. Ils devront donc compléter la réserve de gazole demain matin avant de partir.
Ils largueront les amarres demain, mardi.
N’est-ce-pas le luxe des vacances de s’autoriser à ne pas respecter l’agenda ?

Mardi 14 août
Ils quittent Verdun à 10:20, après avoir bu les incontournables expresso du matin. C’est l’occasion d’indiquer aux connaisseurs qu’ils ont équipé le bateau d’une nouvelle machine à café-expresso entièrement manuelle.
Le compteur d’heures affiche 2'718.
Ils descendent la Saône jusque vers Chalon, pour prendre l’embranchement du canal du Centre. Elle, soucieuse de ne pas trop perdre la main, pilote l’essentiel du trajet et doit croiser, avec quelque appréhension, des péniches commerciales.
L’entrée du canal du Centre est marquée par une grande écluse de près de 11 m de dénivelé. Deux bateaux sont devant eux. Ils doivent attendre la prochaine bassinée.
Une péniche de 28 m se présente qu’ils doivent laisser entrer avant eux pour s’enfiler derrière elle. Leur bateau mesure 9 m et l’écluse 38 m. ils sont donc coincés entre l’arrière de la péniche et la porte de l’écluse ; ils se mettent de biais pour être un peu plus à l’aise.

A la sortie de l’écluse, ils retrouvent les dimensions des canaux qui sont plus à l’échelle de leur bateau que les grandes rivières. La péniche devant eux est par contre un peu à l’étroit dans les virages, surtout lorsqu’une autre péniche de gabarit semblable arrive en face, ce qui fut le cas. Pas moyen de se croiser. La péniche la plus engagée dans le virage a la priorité. L’autre recule. Pas de souci, ils suivaient à une distance adéquate.

Ils s’amarrent à Fragnes vers 14:20 pour la fin de la journée et la nuit. Ils ont parcouru 28 km à une moyenne de 7 km/h. Ils tenaient à s’arrêter à cet endroit où ils avaient partagé le repas du « baptême » de l’Autre avec le parrain et la marraine. C’est toujours la saison des « grenouilles » à la boulangerie près du port. Cette remarque n’aura de sens que pour les concernés ; ils invitent les autres à lire la suite sans trop se poser de questions.


Mercredi 15 août
Ils ont oublié de vous parler de la météo hier : beau et chaud, trop chaud même, avec quelques nuages décoratifs. Le bulletin météo annonce par contre pour aujourd’hui des orages en seconde partie de l’après-midi. Ils décident donc de quitter Fragnes assez tôt pour pouvoir s’arrêter à Chagny avant l’arrivée du mauvais temps. Ils évitent de naviguer par temps de pluie ; l’essuie-glace, pour peu qu’il fonctionne, n’est pas efficace. Ils larguent les amarres à 9:30.
A la première écluse, un employé des Voies Navigables de France (VNF) les informe que le port de Chagny devra être libéré de tout bateau dès 17 h pour raison de feux d’artifices. Ils décident donc de s’amarrer peu après Chagny, à Santenay (oui, c’est ça, le village du fameux cru de Bourgogne). Le guide fluvial indique une halte, toutefois sans eau ni électricité.
Ils doivent franchir 11 écluses jusqu’à leur prochaine halte, pour une dénivellation de 42 m. Ils montent le canal et subissent donc, dans les écluses, les remous du remplissage. Ils invitent un plus gros bateau à passer devant eux. Une écluse en panne, les obligent à attendre une petite heure, le bateau amarré avec les clous.
Peu après Chagny, le régime du moteur baisse soudainement. Des algues ont du se prendre dans l’hélice. Le diagnostic est posé à l’ouïe, le compte tours ayant rendu l’âme. Marche arrière et marche avant à plusieurs reprises pour tenter de libérer l’hélice. Légère amélioration, mais ils sentent que l’hélice reste un peu entravée. Ils essayeront de régler le problème demain au prochain port fluvial.
Ils arrivent à la halte de Santenay à 14:45 : 5.25 h de navigation pour 17 km, soit une moyenne de guère plus de 3 km/h.
À la halte de Santenay, le canal est bordé de grands arbres qui offrent une ombre bienvenue. A retenir dans la catégorie des haltes agréables.
Le village de Santenay se trouve à quelque 15 min de la halte. Ils décident de s’y rendre avec l’espoir de déguster de la bière fraîche à la terrasse d’un bistrot. Le village est moins attractif que le vin du même nom. Pas de bistrot et les rues sont désertes. Par contre, les caves à vins ne manquent pas, mais sont toutes fermées en ce jour férié. Quoiqu’il en soit ce n’est pas ce qu’ils cherchaient.
Retour au bateau pour se désaltérer à l’eau minérale, même pas fraiche. Le réfrigérateur ne fonctionne plus en mode gaz ; il ne fonctionne qu’à l’électricité lorsque le bateau est branché à un port. Ils s’installent sur des fauteuils pliants au bord du chemin de halage, jusqu’à ce qu’une petite pluie les oblige à regagner le bateau. Le vent se lève. Mais pas d’orage pour l’instant.
Apéro avec un Aligoté de Bourgogne.

Jeudi 16 août
Il a plu toute la nuit. Au levé, ciel ensoleillé avec quelques nuages
Ils quittent la halte à 10:10 avec l’intention de s’arrêter à St-Leger-sur-Dheune, à 8,5 km. Ils franchissent les 4 écluses sans grand délai d’attente et arrivent à destination vers 12:10 (un peu plus de 4 km/h de moyenne). Le bateau se comporte bien, mais ils sentent que le moteur n’arrive pas à tourner à plein régime.


Sur le canal du Centre, les écluses sont automatiques. Des feux indiquent l’état de l’écluse (rouge : attendre, rouge et vert : se préparer, vert : entrer). Une fois à l’intérieur de l’écluse, le bateau attaché, il suffit de tirer sur une corde pour actionner le fonctionnement de l’écluse. Ils apprennent une nouvelle définition du mot « bateau » : embarcation qui est détectée pendant 12 secondes par le capteur à l’entrée de l’écluse. Si l’on sort du champ du capteur en moins de 12 secondes, le système considère qu’aucun bateau n’est entré dans l’écluse et l’on a beau tirer sur la corde, rien ne se passe. Ils l’ont appris à leurs dépend au passage de la première écluse, où ils ont dû appeler à l’aide un employé des VNF.
Le port est situé au centre de la localité. Un premier repérage permet de constater la présence, à portée de main, de tous les commerces nécessaires, mais tous fermés le jeudi. Ils feront leurs provisions de lendemain. Par contre, ils trouvent un café-restaurant pour une bière en terrasse au bord du canal. L’endroit leur plaît et ils décident d’y passer 2 nuits.
Le port est tenu par l’entreprise Locaboat. Le gérant est le propriétaire de la péniche derrière laquelle ils s’étaient glissés dans l’écluse d’entrée au Canal du Centre (voir mardi 14 août). Ils lui font part de leur souci d’hélice. Certains bateaux sont pourvus de trappe d’hélice. Si le leur en possède une, elle ne peut être située que sous le lit de la cabine. Enlèvement du matelas et du sommier, pour constater l’absence de trappe d’hélice. Le bateau bien amarré au quai, ils font tourner l’hélice en marche arrière à plein régime un certain temps pour tenter de désenrouler les herbes ou ficelles qui entravent éventuellement l’hélice. Puis marche avant à plein régime. Aux remous engendrés, le gérant du port les rassure : vous avez suffisamment de puissance. Il leur avoue aussi qu’il n’a pas envie de plonger dans le canal.
Repas au restaurant sur la terrasse au bord du canal accompagné d’une bouteille de Santenay pour les réconcilier avec le village du même nom.

Vendredi 17 août
Chaleur caniculaire. La Bourgogne figure au nombre des départements en alerte orange. Journée de lecture somnolente sous le ventilateur qui peine à brasser un air trop lourd de chaleur.
La navigation sera pénible ces prochains jours.

Samedi 18 août
Heureusement que la nuit la température baisse encore de manière sensible (17 degrés). Malheureusement, pas moyen de retenir cette relative fraîcheur à bord.
Ils décident de quitter le port relativement tôt de manière à pouvoir s’amarrer à leur prochaine halte (St-Julien sur Dheune) avant la grande chaleur du début d’après-midi.


La vitesse d’entrée dans les écluses est fonction de la longueur du bateau (voir commentaire du jeudi 16 août) : v = l / 12 (où « v » est la vitesse en m/sec et « l » la longueur du bateau en m, sachant que le bateau doit rester 12 sec dans le champ du capteur). Pour un bateau de 9m, ce qui est leur cas, la vitesse d’entrée maximale dans les écluses est donc de 0.75m/sec. La formule en tête, ils franchissent toutes les écluses sans problème. De plus, compte tenu de l’absence de circulation en sens inverse, ils enchaînent les écluses sans délais d’attente. Il leur faut tout de même trois heures pour parcourir les 12 km qui les séparaient de leur destination (4 km/h de moyenne). Il faut dire qu’ils ont dû franchir 11 écluses.



En face de leur place d’amarrage, un bistrot qui heureusement est ouvert. Bière, non pas en terrasse, mais dans la pénombre de la salle à boire, tant pis pour la cigarette. Ensuite, recherche d’ombre sous les arbres du chemin de halage pour installer les fauteuils. Et nouvelles heures de lecture somnolentes. Après un nouveau détour par le bistrot pour une bière, cette fois-ci sur la terrasse qui est à l’ombre, retour à bord où le thermomètre affiche encore 33 degrés pour préparer le repas du soir.

En l’absence de prise de quai, le convertisseur 12-220 V permet de faire fonctionner le ventilateur qui aide à supporter la chaleur. ils équiperont leur prochain bateau d’une climatisation alimentée par des panneaux photovoltaïques.

Dimanche 19 août
Comme hier ils prévoient une petite étape de navigation avant les grandes chaleurs de la journée ; destination le port de Montchanin (7 km avec 8 écluses) où ils pourront se brancher sur l’électricité et remettre en fonction le réfrigérateur qui sert actuellement de placard ordinaire.

Ils ont quitté St-Julien à 9:30 h et arrivent à Montchanin en moins de 2 heures. Ils cherchent en vain le port de plaisance. Renseignements pris auprès de l’éclusière de la prochaine écluse, le port a été démantelé. Le guide fluvial, qu’ils viennent pourtant d’acheter, n’est pas à jour.
Ils rebroussent canal (pour ne pas dire chemin) et s’amarrent avec les clous à l’ombre d’un bouquet de grands arbres. Toit grand ouvert, sous une légère brise, le thermomètre affiche 31 degrés. C’est presque agréable. A l’aide de la boussole, ils prévoient la course du soleil. L’autre rive du canal étant généreusement garnie d’arbres, ils ne devraient que peu souffrir d’une exposition directe au soleil. C’est décidé, ils passeront le reste de la journée et la nuit à cet endroit en pleine nature.
Montchanin est le sommet du Canal du Centre, entre Méditerranée et Océan. Depuis l’embranchement du canal sur la Saône, ils ont franchi 35 écluses sur une distance de 51 km avec une dénivellation de 122 m. Depuis leur départ de Verdun-sur-le Doubs, ils ont parcouru 73 km en 15 heures de navigation effective (le compteur d’heures affiche 2'733).
Demain, ils commenceront la descente et entameront leur retour. En descendant, les écluses seront plus confortables.

Lundi 20 août
Le ciel est couvert, ils n’en reviennent pas. Il autorisera une plus longue étape de navigation.
A Montchanin, il n’y a, non seulement, plus de port, mais de plus, pas de commerce à portée de marche. Ils ne se sont pas encore équipés de vélos et même s’ils en avaient, ils n’auraient sans doute pas eu le courage de les enfourcher avant le petit-déjeuner. C’est qu’ils sont en manque de pain. Prévoyants, ils avaient mis dans leurs réserves du pain précuit. Mais avec le four ils perdront l’avantage du ciel couvert en ce qui concerne la température à bord.
Ils quittent Montchanin à 9:45 et avalent (au sens fluvial du terme) 19 écluses sur 19 km en 5 heures.

Amarrage à St-Leger-sur Dheune où ils s’étaient déjà arrêtés en montant. Ils ont même été accompagnés par une petite pluie ; ils n’en demandaient pas tant.


Branchement du bateau sur la prise de quai et remise en route du réfrigérateur, après l’avoir vidé des produits plus très frais, achats au Casino du coin pour renouveler les réserves de boissons et nourriture, petit repas et … sieste.

Mardi 21 août
Ils décident de s’offrir une journée sans navigation et un repas du soir à la terrasse du bistrot au bord du canal.
Le matin, achat d’un pare-battage à la capitainerie du port. Ils en avaient perdu un, à l’entrée d’une écluse. Il faudra contrôler plus régulièrement l’état des attaches. Remplacement d’un autre pare-battage dégonflé par un usagé offert par la capitainerie. Contrôle des contacts des fusibles. Une partie de l’éclairage de bord était hors service. Tout est rentré dans l’ordre.
Le ciel, couvert en début de journée, ne tarde pas à se dégager complètement, se moquant des prévisions météo qui annonçaient une couverture nuageuse et même des orages. 36 degrés à bord derrière les rideaux fermés et sous la brise croisée de deux ventilateurs. Ils seront bientôt à court de lecture. Les ballades sous la canicule, on oublie.
La pluie attend leur repas à la terrasse du bistrot ; une pluie de frange d’orage qui a la politesse de les épargner. Les parasols font office de parapluies ; il n’est pas nécessaire d’évacuer la terrasse.


Mercredi 22 août
Prochaine étape Chagny où ils n’avaient pas pu s’arrêter en montant en raison de feux d’artifices (voir mercredi 15 août, pour ceux qui ne suivent pas de manière attentive).
Ils larguent les amarres à 9:45 h. Le trajet débute par une chaîne de 4 écluses. Après une attente d’environ une demi-heure devant la première écluse pour laisser passer deux bateaux, ils enchaînent les écluses sans souci.
A la sortie de la 4ème écluse, 9 km sans écluse. Ils avaient perdu l’habitude d’une navigation sans interruption pendant une bonne heure.

Au port de Chagny, le canal est bordé de grands arbres qui ne portent toutefois que peu d’ombre sur le bateau compte tenu, d’une part, de leur distance aux bords du canal et, d’autre part, de l’orientation de l’axe du canal (nord-ouest – sud-est). Si vous faites un schéma, vous comprendrez mieux. Et la température dépasse à nouveau 30 degrés à bord.
Ils procèdent à un premier repérage de la localité qui sympathiquement offre des terrasses de bistrots ouverts, des bureaux-tabac et tous les autres commerces dont ils auront besoin.
Le bulletin météo annonce la fin de la canicule. Ils décident de passer 2 nuits à Chagny, malgré des conditions d’ombre peu favorables pour le bateau. Il suffit d’aller s’installer sous les arbres. En face du bateau : une table et des chaises en simili-pierre sous la surveillance d’un nain échappé du jardin d’un lotissement de villas voisin.
Le port est un véritable repère de Suisses ; son parking est occupé quasiment que par des voitures à plaques suisses. Ils apprenent que l’entreprise de location de bateaux qui gère le port a sa base en Suisse : Escarg’eau (www.snaily.ch).

Jeudi 23 août
Petit déjeuner à bord, prolongé par un petit café avec croissant à la terrasse d’un bistrot.
La densité et la diversité des commerces actifs sont étonnantes dans le centre de cette petite localité, à une époque où l’on déplore la disparition du commerce de proximité. Chagny possède même une gare dont le port de plaisance est proche. Le port est à placer dans les favoris.
Après l’alerte à la canicule, alerte aux orages et à la grêle. En soirée, l’orage gronde alentours. Il pleuvra quasiment toute la nuit.

Vendredi 24 août
Ciel couvert, pluie intermittente. Mais température plus basse. A cette saison, il ne serait pas raisonnable de demander du soleil et de la fraicheur. Ils acceptent volontiers un peu de pluie en contrepartie d’une température plus agréable.
Ils quittent Chagny à 10:00. Le canal passe sur les voies ferrées.

Une chaîne de 11 écluses les sépare de Fragnes où ils ont décidé de passer la nuit. Attente à la 2ème écluse pour laisser passer des bateaux montants. Un bateau les précède d’une écluse. L’éclusier lui demande de les attendre pour économiser les bassinées. Ils ont le désagréable sentiment que les navigateurs concernés, un couple de retraités allemands, leur en tiennent rigueur. Ils ont pour le moins l’air de mauvaise humeur et se plaignent du fonctionnement des écluses, des bassinées trop longues, des portent qui tardent à se fermer où s’ouvrir. A Fragnes, où ils arrivent à 13:30, ils laissent, sans regret, le couple de touristes allemands poursuivre seul.





Samedi 25 août 2012
Fermé lors de leur premier passage, le café-restaurant de la halte nautique est ouvert. Hier soir, ils s’y sont offert un repas. Ils ne pouvaient séjourner en Bourgogne sans déguster un pavé de bœuf charolais.
Ciel gris, pluie intermittente, température maximale de 24 degrés : autant de conditions qui rendent l’habitat du bateau accueillant. Ils décident de rester à quai et de passer une nuit supplémentaire à Fragnes. Lors du repas au restaurant la veille, ils ont appris qu’un petit marché se tenait sur la place de la halte nautique le dimanche matin.
Ballades le long du canal entre les gouttes de pluies (commentaires comparatifs sur les bateaux amarrés), lectures, séances DVD (eh oui, ils ont une installation à bord), petits repas sur le pouce, siestes : bref, le genre de journée nonchalante que les vacances autorisent sans laisser ce désagréable sentiment de culpabilité de n’avoir rien fait.




Dimanche 26 août
Après l’achat de melons et tomates au petit marché de la place de la halte nautique, ils quittent Fragnes à 9:20. Le ciel est couvert et la température presque fraîche (18 degrés).



Ils doivent attendre une demi-heure devant la grande écluse de sortie du canal du Centre avant de la franchir pour rejoindre et remonter la Saône.
Suite aux orages de ces derniers jours, la rivière charrie du bois qui impose une trajectoire sinueuse.

Ils arrivent à Verdun-sur-le-Doubs, leur port d’attache, vers 14:00.
Le compteur d’heures affiche 2’745 : 27 heures de navigation effectives en 13 jours (2 h / jour). C’est leur record d’oisiveté.

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