Jeudi 28 mai
Des amis les ont accompagnés à leur bateau ; ceux qui les avaient déjà accompagnés en début de saison l'année dernière et étaient venus les rechercher en fin de saison.
Quelques nuages légers filtrent le soleil par intermittence. Le temps agréable autorise une installation en terrasse au bord de la Saône pour le repas de midi au Cascarot de Lechâtelet, à quelques pas du port.
Leurs amis reprennent la route. Eux, rangent à bord les affaires emportées après avoir installé des tablards supplémentaires dans des étagères afin d'optimiser les rangements.
En fin de journée, les rangements sont pour l'essentiel achevés. Ils craignaient pourtant ne pas réussir à résorber l'important volume du chargement.
Vendredi 29 mai
Quelques gouttes d'une pluie éphémère rompent le silence nocturne du port. Le ciel, dégagé au lever du jour, se couvre, dans la matinée, de quelques nuages. La couverture nuageuse assurera une température agréable à bord.
Ils peaufinent les rangements. Le bateau est prêt.
Dans le courant de l'après-midi un vent soutenu berce le bateau.Les pavillons indiquent qu'ils devront naviguer contre le vent s'il souffle encore demain matin lorsqu'ils quitteront le port.
Une péniche s'amarre au bout du ponton. Elle a quitté le chantier naval de Seurre pour venir attendre ses propriétaires au port de Lechâtelet. Ils découvrent avec surprise et plaisir que le pilote qui a convoyé le bateau est le propriétaire de la péniche Anima qu'ils avaient rencontré sur le canal du Centre lors de leur périple en Bourgogne en 2013. Le monde des canaux et rivières de France est décidément petit.
En fin de journée, le vent est tombé ; la couverture nuageuse s'est dispersée.
Sauf circonstances particulières, ils largueront les amarres demain matin vers 9:00 h ou 10:00 h. Ils verront bien ; ils n'enclencheront pas de réveil-matin.
Prochaine escale : Verdun-sur-le Doubs à quelques trois heures de navigation. Ils ne vont pas d'emblée perdre leurs bonnes habitudes.
Samedi 30 mai
Le ciel est couvert. Mais les nuages ne sont pas trop menaçants ; il ne pleuvra sans doute pas. Le vent s'est également levé, mais plus faible que la veille.
Ils larguent les amarres vers 9:00. A bâbord, le café-restaurant Cascarot avec la péniche-hôtel La Palombe qui semble toujours attendre un repreneur.
Jusqu'à Seurre, ils ne croisent que des pêcheurs de fin de semaine ; à partir de Seurre, quelques bateaux de location. La saison de la plaisance ne bat pas encore son plein. L'écluse d'Ecuelle, les attend portes grandes ouvertes. Ils la franchissent sans encombre. Verdun-sur-le Doubs se profile à l'horizon avec ses silos, d'abord, le clocher de son église, ensuite. Ils amarrent le bateau au port vers 12:30. C'est l'heure d'un repas à la terrasse de la Capitainerie, comme il se doit.
Dimanche 31 mai
Ils ont navigué de Lechâtelet à Seurre sans guide fluvial. Pas parce qu'ils connaissent le trajet pour l'avoir effectué déjà plusieurs fois, mais parce qu'ils ont oublié d'emporter avec eux le guide fluvial « Bourgogne – Franche-Comté ». Ils auront pourtant besoin du guide pour descendre jusqu'à Lyon. Le guide n'est pas disponible à la Capitainerie du port, ni ailleurs à Verdun. Ils décident de le commander par Internet et d'attendre sa livraison à la Capitainerie. Quoi qu'il en soit, ils avaient prévu une escale de quelques jours à Verdun avant d'entreprendre leur périple vers le Sud.
A Verdun-sur-le-Doubs, ils se sentent chez eux. Verdun a jusqu'ici été leur port d'attache ; le port dans lequel ils ont amené leur bateau en août 2009, il y aura bientôt 6 ans, après en avoir pris possession à Migennes, à l’extrémité ouest du canal de Bourgogne. Ils appartiennent désormais aux anciens du port.
Le ciel, dégagé en début de journée, s'est peu à peu couvert de nuages. La température à bord, toiture ouverte, est agréable avec une petite brise. En début de soirée, la péniche « Bounty » remonte en marche arrière le Doubs jusqu'aux silos de Verdun. Elle passera la nuit aux pieds des silos, accueillera sa cargaison de grains le lendemain et rejoindra la Saône le surlendemain au lever du jour.
Lundi 1er juin
Le soleil tente avec difficulté de se frayer un passage à travers la couverture nuageuse.
Ils consacrent la matinée à compléter le stock des aliments et la réserve de gazole. Ils posent le réfrigérateur sur des cales afin d'améliorer la circulation d'air à l'arrière de l'appareil. Voilà, le bateau est vraiment prêt. Ils attendent encore la livraison du guide fluvial commandé sur Internet qui, selon les informations de l'éditeur, a été envoyé ce jour. Si la poste n'est pas en grève, ils devraient recevoir le guide demain ou mercredi. Ils pourront alors entreprendre leur périple.
Mardi 2 juin
La couverture nuageuse s'est dissipée ; il n'en reste que quelques nuages décoratifs qui disparaîtront au fil de la journée.
En milieu de matinée, le pousseur « Danube » remonte en marche arrière le Doubs vers les silos. Contrairement à sa collègue la péniche « Bounty », il ne restera que quelques heures aux silos et rejoindra la Saône en début d'après-midi déjà. Il n'aura sans doute pas rempli sa barge.
Température estivale : 28 degrés, à l'ombre ; 30 à bord, toiture ouverte et parasol déployé.
Le guide fluvial attendu n'a pas été livré aujourd’hui. Ils passeront donc une nuit supplémentaire à Verdun.
Mercredi 3 juin
Beau temps. Les prévisions météo annoncent 29 degrés et une hausse de température pour les jours suivants.
Hier en fin d'après-midi, la péniche-hôtel « Hirondelle » a fait escale au port.
Le guide fluvial attendu a été livré à la Capitainerie dans la matinée. Ils ne navigueront toutefois pas aujourd'hui en pleine chaleur. Ils largueront les amarres demain en début de journée, quitte à enclencher le réveil-matin. Ils pourront ainsi amarrer le bateau à Gigny-sur-Saône, à quelques 4.5 heures de navigation, avant la grosse chaleur de la mi-journée.
Le port s'est rempli. En fin de journée il ne reste plus une place libre. Quasi exclusivement des bateaux privés occupés par des retraités pour la plupart bedonnants. Ils se sentiraient presque « jeunes ».
Jeudi 4 juin
Ils larguent les amarres à 8:00 sous un ciel entièrement dégagé.
En début de matinée, la voie d'eau est déserte : quelques pêcheurs et, sur les rives, quelques vaches s'abreuvant à la rivière à l'ombre d'un bosquet d'arbres. Par la suite, ils croiseront quelques bateaux de plaisance, deux péniches de commerce et une péniche-hôtel de grands gabarits (110 m de long). Ils se préparent ainsi à la navigation sur le Rhône. A l'approche de Chalon-sur-Saône, ils laissent à tribord l'écluse d'entrée dans le canal du Centre qu'ils avaient parcouru en 2013 lors de leur tour de Bourgogne. La dernière heure de navigation est un peu pénible sous une lourde chaleur. Ils amarrent le bateau à Gigny-sur-Saône à 12:30, comme prévu. Ils ont parcouru 44 km à leur vitesse de croisière de 10 km/h, sans franchir d'écluse.
La halte nautique occupe une ancienne écluse désaffectée. L'ancienne maison d'écluse accueille un café-restaurant à la terrasse duquel ils se précipitent pour se désaltérer à l'abri de parasols et arbres généreux.
La température à bord monte à 35 degrés. Ils se réfugient à l'ombre des arbres qui bordent l'ancienne écluse. La température à bord aura de la peine à baisser. Ils prendront le repas du soir à la terrasse du restaurant « La halte nautique ».
Ils sont à 119 km de Lyon. L'ancienne maison d'écluse l'affiche.
Vendredi 5 juin
Ils quittent Gigny à 8:30. Ils ont décidé de faire escale à Tournus, à environ 1.5 h de navigation. Après l'étape de 4.5 h de la veille, ils tiennent à rétablir leur moyenne d'heures de navigation par jour navigué, d'autant plus que les prévisions météo annonce 35 degrés à l'ombre.
L'écluse d'Ormes, comme celle d'Ecuelle, les attend portes ouvertes. Les écluses sont pour l'instant particulièrement bienveillantes à leur égard. Ils amarrent le bateau à Tournus vers 10:00. Ils y avaient déjà fait une escale en 2010 et se souviennent avoir apprécié le caractère pittoresque de cette petite ville dont les ruelles étroites du centre ancien offrent un répit au promeneur écrasé de chaleur. C'était au mois d'août. Mais les températures de ce début juin n'ont rien à envier à celles d'un plein été. Ils se remémorent leur première visite, confrontent l'état des lieux à leurs souvenirs, se hasardent dans des venelles dérobées à la recherche de vues insolites.
Une péniche-hôtel barre de son architecture contemporaine le paysage des rives de Saône. Elle vient du sud, si l'on croit sa devise ; vers où ils se dirigent. En fin de journée, le ciel se charge de nuages, pour certains menaçants. Mais il ne pleuvra pas. La nuit venue, l'éclairage du quai sert de lumière ambiante à bord.
Samedi est jour de marché à Tournus. Ils feront une escale de deux nuits.
Samedi 6 juin
Au réveil, le soleil a déjà chauffé l'air ambiant (24 degrés à bord). Les nuages de la veille au soir ont disparu. La journée sera sans doute aussi chaude que la précédente.
Le marché s'étend dans tout le centre ancien : vaste supermarché en plein air où l'on trouve, hormis l'alimentation, tout de la quincaillerie à la literie en passant pas l'habillement et les derniers gadgets de la nouvelle saison dont on ne soupçonnait pas l'existence. Et en prime une ambiance musicale live.
Ils ont installé les toiles extérieures pour la protection contre le soleil. Le vent s'ingénie à les retourner. Ils tentent de stabiliser les toiles en les attachant entre elles. C'est du bricolage qui n'a pas l'allure d'un matériel professionnel ; ils en ont conscience, mais ils ne prétendent pas au professionnalisme et, à y bien regarder, ils considéreront que l'équipement est adapté au caractère de leur bateau.
Une péniche-hôtel battant pavillon allemand, « Amadeus Symphonie », fait escale à Tournus en fin d'après-midi. A peine le bateau est-il amarré que l'équipage s’affaire au nettoyage des fenêtres des cabines. C'est une habitude qu'ils n'ont pas encore prise et ne sont pas prêts de prendre, s'avouent-ils sans honte, quand bien même n'ont-ils qu'une cabine. Le pont aurait pourtant besoin de la serpillière. Peut-être à la prochaine escale. C'est l'heure de l'apéro.
Dimanche 7 juin
Durant la nuit, ils ont entendu et senti des péniches naviguer. Au lever, le ciel est couvert et la température presque fraîche, 19 degrés à bord. Peu de vent. Les conditions sont favorables à une étape de navigation. Ils ont décidé de rejoindre Mâcon à quelques 3 heures de navigation.
La navigation sur la Saône est tranquille, presque un peu ennuyeuse. Ils doublent un petit voilier et croisent trois bateaux de plaisance, hormis les bateaux de pêcheurs. Au fil de la matinée, le ciel se dégage.
Le guide fluvial conseille de stationner au port de plaisance en amont de la ville. Un ponton non équipé permet de stationner au centre ville. Le guide déconseille d'y passer la nuit si l'on recherche le calme et veut éviter les « sensations fortes ». Ils choisissent malgré tout le ponton du centre de ville auquel ils amarrent le bateau vers 11:30. Ils s'y étaient déjà arrêtés en 2010 et ne se souviennent pas y avoir vécu des « sensations fortes ». Le ponton est vide, sans doute en raison de l'heure. Pause sur une terrasse du quai, le temps qu'un bateau s'amarre à côté du leur.
Pas moyen de faire une sieste. Le bateau est secoué par les forts remous produits par des hors-bords qui tentent inlassablement de battre leurs records de vitesse. Pour éviter le mal de mer, ils décident d'une ballade au centre ville qui somnole dans la quiétude d'un dimanche après-midi un peu chaud. A leur retour, les hors-bords persévèrent. Ils ne changeront pas pour autant de port.
Au fil de la journée, d'autres bateaux se sont amarrés au ponton. Ils partageront les « sensations fortes » de la nuit. Et s'il ne se passe rien, ils prendront le risque d'une seconde nuit.
Lundi 8 juin
Juste troublée par l'explosion de quelques pétards de nostalgiques de feux d'artifice, la nuit a été sinon étonnamment calme pour un centre ville. Pas de « sensations fortes », au sens du guide fluvial. Comme annoncé, ils prendront donc le risque d'une seconde nuit.
Le ciel est couvert, la température a baissé. Au fil de la journée, le vent du nord qui souffle depuis quelques jours dégagera le ciel et la température à bord remontera à plus de 30 degrés.
Le bateau ne subit plus les remous des puissants hors-bords dont les propriétaires, qui sont rarement des retraités, ont repris le boulot. Le bateau est gentiment bercé par le vent ; bercement favorable au rattrapage de la sieste qu'ils n'ont pas pu faire le veille.
La température à bord devient incommodante ; il est temps de se réfugier à terre. Le centre ancien offre au promeneur le confort d'une vaste zone piétonne dont les commerces ne semblent pas souffrir contrairement aux idées reçues de certains commerçants d'ailleurs.
Mâcon semble être une escale privilégiée pour les bateaux-hôtels dont on croise des groupes de passagers au centre ville.
La température à bord peine à baisser. Ils prendront le repas du soir sur une terrasse du quai.
Les bateaux qui s'étaient amarrés la veille au soir s'en sont allés ; ils ont été remplacés par deux autres. Le paysage urbain s'illumine pour la nuit sous un ciel nettoyé par le vent du nord.
Mardi 9 juin
Le quai du centre ville fut encore plus calme que la nuit précédente. Ils recommanderont la halte fluviale et annoteront leur guide dans ce sens.
Au matin, le ciel est couvert et le vent a faibli. Ils ne s'en plaignent pas puisqu'ils reprendront la navigation. Ils quittent Mâcon vers 8:15, avec l'intention de faire escale à Montmerle-sur-Saône, à quelques 30 kilomètres.
A l'approche de Thoissey, ils croisent un bateau-passagers qu'ils laissent s'engager sous le pont avant eux, comme il se doit. Derrière eux, un autre bateau passager qui était amarré à Mâcon les rattrape. Ils amarrent le bateau au ponton de Thoissey pour laisser le bateau-passagers passer l'écluse en priorité. En attente de la préparation de l'écluse, ils sont rejoints par un bateau de plaisance qui a passé la nuit avec eux à Mâcon. Rien ne sert de partir tôt, il faut arriver au bon moment devant les écluses. Ils inaugurent leur VHF portable pour communiquer avec l'écluse. Bateaux de grands gabarits, communication VHF, ils s'entraînent pour le Rhône.
Le bateau de plaisance qui les a rattrapés s'est amarré à Montmerle-sur-Saône. Il reste encore une place libre pour eux. Il est environ 12:00. Le bateau de plaisance qui les précédait reprend la navigation après une courte pause-repas. Eux, font la sieste, malgré les remous produits par quelques petits pousseurs turbulents.
Ils sont à une cinquantaine de kilomètres de Lyon qu'ils rejoindront en deux étapes.
Mercredi 10 juin
Une légère couverture nuageuse calmera les ardeurs du soleil. En début de journée la température est agréable. Ils prévoient une étape d'environ 30 km ; il en restera une d'environ 20 km pour atteindre Lyon.
Un bateau amarré comme eux pour la nuit à Montmerle largue les amarres pour poursuivre la descente de la Saône. Ils se mettent dans son sillage, mais sont assez vite distancés. La rivière est bordée de plusieurs sablières. Ils sont doublés sur la droite par un pousseur alors qu'ils croisent une péniche. Ils ont le désagréable sentiment que leur bateau est un peu sous-motorisé pour ce genre de voies d'eau, et ils ne sont pourtant pas encore sur le Rhône.
Le bateau qui les précède s'est amarré à Trévoux à 20 km de Montmerle. Eux ont décidé d'une étape de 30 km. Ils continuent jusqu'à Neuville-sur-Saône où leur guide fluvial indique une halte au centre ville. Ils y amarrent le bateau vers 11:30, environ trois heures après avoir quitté Montmerle. Le quai est situé directement en aval d'un pont avec une route à fort trafic. Heureusement qu'il est mercredi ; le stationnement est interdit les mardi, jeudi, samedi et dimanche après-midi en raison de l'occupation du quai par la péniche « Hermes ».Ils comprennent pourquoi le bateau qui les précédait a fait escale à Trévoux. Le guide fluvial ne formule aucune réserve. Ils prendront dorénavant l'avis de compagnons d'escale.
Et en plus le bateau n'est pas vraiment à la mesure du lieu : ils doivent monter à quai et descendre à bord. Mais ils ne devraient pas être trop critiques à l'égard de leur bateau qui aura surtout besoin d'encouragements.
Une balade au centre ville qui offre une zone piétonne et des terrasses agréables change un peu leur regard sur la halte fluviale. Les enseignes annoncent le sud.
Dans l'intervalle, un bateau les a rejoints au quai pour la nuit. Il descend également vers le sud. Mais il est pressé et ne fera pas escale à Lyon. Ils chercheront à Lyon des compagnons pour la descente du Rhône.
Jeudi 11 juin
Ils ont été réveillés au milieu de la nuit par les remous d'un bateau-hôtel et, au petit matin, par les bruits de la circulation.
Le ciel est totalement dégagé. Il fera chaud. Ils larguent les amarres vers 9:00 dans le sillage du bateau qui a fait escale avec eux. L'écluse de Couzon, la dernière sur la Saône, est en préparation lorsqu'ils l'atteignent. Ils avancent au ralenti le temps que les portes s'ouvrent.
Les rives s'urbanisent, la banlieue de Lyon déborde sur les anciennes petites localités périphériques. Ils atteignent le centre de la troisième ville de France sans encombrement de trafic, sans bouchons, sans attentes aux feux, et y stationnent gratuitement, sans difficulté à trouver une place, au Quai Tilsitt, à quelques pas de la Place Bellecourt en face de Fourvière et du vieux Lyon. Il est environ 11:00. Un nouveau port fluvial de plaisance a été aménagé au confluent de la Saône et du Rhône. Ils ont préféré s'offrir le luxe d'un hébergement gratuit au centre ville, même si le quai n'offrent aucun service, même pas un robinet d'eau, et même si le bateau est secoué quasi en permanence par les remous des aller-retours incessants des bateaux promenades et des navettes.
Dans l'après-midi, balade dans le vieux Lyon à la recherche de la fraîcheur relative des ruelles étroites et des traboules.
En fin d'après-midi, 36 degrés à bord. Ils prendront le repas du soir sur une terrasse du vieux Lyon.
Vendredi 12 juin
La veille au soir, des groupes de jeunes occupent le quai. Leurs discussions animées et leurs musiques se superposent aux rumeurs du centre ville. Les derniers ne quitteront le quai qu'au petit matin, avinés. Les bouteilles vides jetées à l'eau tambourinent sur la coque. L'avantage de la proximité du centre ville à un coût.
Ils sont réveillés par le tapotement d'une petite pluie sur le toit du bateau. Le ciel est couvert mais la pluie ne dure pas. La température a par contre baissée. Ils ne s'en plaindront pas. Leur voisin de quai remonte la Saône. Ils iront chercher au port fluvial du Confluent un compagnon pour la descente du Rhône. En plus, ils devront également faire leur première lessive.
Après quelques achats au centre ville, ils rejoignent la place nautique du Confluent en début d'après-midi, dans le sillage d'une péniche commerciale. Changement complet de décor. Le bassin est bordé de constructions qui affichent leur architecture contemporaine.
Entourés d'anglophones, ils font la connaissance des propriétaires du seul bateau français amarré au port : un couple venant de Toulouse qui vient de remonter le Rhône. Ils sont rassurés quant aux conditions de navigation sur le fleuve et reçoivent de précieuses informations quant aux possibilités d'escales. Certaines haltes indiquées par le guide fluvial ne sont plus en service.
Le ciel est toujours couvert, avec de petites pluies intermittentes. Selon les prévisions météorologiques, le temps sera à la pluie et à l'orage pour la fin de semaine. Ils attendront le beau temps pour leur première étape sur le Rhône.
Samedi 13 juin
De la couverture nuageuse de la veille il ne reste que quelques nuages qui décorent un ciel dégagé. C'était inattendu. Ils ne reprendront toutefois pas la navigation aujourd'hui. Ils ont réservé leur place au port jusqu'à lundi. Au programme : nettoyage du bateau, intérieur et extérieur ; ballade au centre ville avec « Le Vaporeto » qui fait la navette entre le Confluent et la Place des Terreaux, au pied de la Croix Rousse. A une terrasse de la Croix-Rousse, ils ont la surprise de rencontrer un groupe de jeunes en Solex.
La soirée sera animée Une scène et des tentes ont été montées sur le site. C'est « le temps des cerises », apprennent-ils à la Capitainerie.
Le bateau est situé backstage. La fête bat son plein lorsque l'orage éclate vers 22:00. Panique à terre. Artistes et public se précipitent dans les constructions alentours pour chercher des abris de fortune. Le grand bal prévu à 22:30, celui du samedi soir, sera annulé. La nuit sera plus calme qu'attendue. Sauf si la pluie est abondante. Le cas échéant, ils devront sortir les serpillières. Les lecteurs fidèles savent déjà que leur bateau a la particularité de prendre l'eau par les superstructures. La pompe de cale n'est jamais autant active qu'en cas de fortes pluies.
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