Petite Saône (St-Jean - Pontailler et retour)

Saint-Jean-de-Losne – Auxonne
Dimanche 11 juin

«L’autre» navigue désormais sur la Petite Saône.
Les grandes péniches de 180 m ne circulent plus ici. Seules passent celles de moins de 40 m. «L’autre» avec ses 9 m passe partout. Il poursuit tranquillement la remontée de la Saône.
Après 2.75 heures de navigation pour 16 kilomètres et 1 écluse avec attente, ils amarrent le bateau à Auxonne à la halte nautique communale, comme d’habitude. Difficile de faire la sieste amarré en fin de semaine au quai d’Auxonne. Le ski nautique ballotte les bateaux.







Auxonne
Lundi 12 juin

En face, sous le saule pleureur, les bancs attendent les amoureux de l’ombre.
«L’autre» prolonge son escale à Auxonne. Ils sont en territoire connu. Ils connaissent les commerces. Ils ont le choix des terrasses selon l’humeur du moment : celle du «Petit Bistrot» avec vue sur le porche de l’église Notre-Dame, celle de la «Guinguette» avec vue sur la Saône.
Elle propose de prolonger l’escale d’une nuit encore. Il n’a aucune objection à formuler. Ils largueront les amarres mercredi.




Auxonne
Mardi 13 juin

«L’autre» reste seul aux pontons avec «Petra». Tous les bateaux qui sont arrivés après lui sont déjà repartis. «Petra» était déjà là. «L’autre» est rassuré ; il n’est pas le seul à lambiner.
La veille, lundi, de nombreux commerces étaient fermés. Ils profitent de la journée d’escale supplémentaire pour compléter leurs provisions. Dans la rue piétonne du Bourg, sous la protection de l’Église Notre-Dame, ils ont le choix des terrasses.





Auxonne – Pontailler-sur-Saône
Mercredi 14 juin

"L'autre" patiente devant l’écluse de l’étape pour laisser descendre un bateau.
Il a quitté Auxonne vers 9:15 h. La Petite Saône méandre. Après 2,5 heures de navigation pour 17 kilomètres et 1 écluse, il trouve la place convoitée à l’ombre des marronniers, à Pontailler-sur-Saône. Il plaint les bateaux qui se morfondent au soleil dans le port des Canalous. «Rien ne sert de courir ; il faut partir à point» disait l’autre.







Pontailler-sur-Saône
Jeudi 15 juin

«L’autre» est seul au ponton avec la vieille péniche à vendre.
Le bateau qui a partagé le ponton pour la nuit a largué les amarres en début de journée. Les bateaux ont la bougeotte ; «l’autre» en a la tête qui tourne. Il continuera de lambiner pour faire autrement.
Ils taillent la bavette avec un résident, voisin du port, rencontré la saison dernière et un habitué du ponton, Jeannot, le pêcheur magnanime qui relâche toutes ses prises en fin de journée. Ils sont partis pour rester quelques jours sous les marronniers.



Pontailler-sur-Saône
Samedi 17 juin

«L’autre» ne navigue pas pour naviguer ; il navigue pour faire escale.
Si le lieu lui convient, il n’hésitera pas à prolonger l’escale, sans scrupules. C’est le cas sous les marronniers de la rue Saint-Eloi à Pontailler-sur-Saône. Il se protège du soleil durant la matinée pour conserver un peu la fraîcheur de la nuit ; il baisse la garde dès la mi-journée, protégé par les marronniers.
«L’autre» teste son autonomie électrique avec un panneau solaire à l’ombre une bonne moitié de la journée. Le ponton n’offre de branchements ni pour l’électricité, ni pour l’eau.
Demain la Saône est en fête à Pontailler. Ils ne largueront pas les amarres avant lundi.



Pontailler-sur-Saône
Dimanche 18 juin

«L’autre» est tourné vers la Saône, prêt à larguer les amarres.
Le ponton est installé sur un bras de la Vieille Saône. Lorsqu’ils largueront les amarres, ils vireront à tribord pour redescende la Saône. Ils ont renoncé à poursuivre la montée vers Gray. C’est acquis. Par contre, ils ne savent pas encore quelle sera la prochaine halte, ni s’ils reprendront la navigation demain, comme prévu. Leurs plans sont incertains, comme le temps. Des orages sont annoncés pour la fin de la journée avec des rafales de vent à 70km/h. Le héron cendré vaque à ses occupations sans trop s’en inquiéter en les observant du coin de l’oeil.





Pontailler-sur-Saône
Lundi 19 juin

La pluie les accueille au saut du lit.
Ils n’ont pas échappé à l’orage qui les a réveillés au milieu de la nuit. La pluie s’est installée pour la matinée. Au fil de l’eau, ils respectent quelques règles élémentaires de bonne conduite. Ils ne naviguent pas quand il pleut, sauf si la pluie les prend par surprise. Ils ne larguent pas les amarres l’après-midi au risque de ne pas trouver de places libres à la prochaine escale. Ils passeront une nuit supplémentaire sous les marronniers de Pontailler. Demain le ciel s’éclaircira.



Pontailler-sur-Saône – Auxonne
Mardi 20 juin

Il y a un peu de trafic sur la Saône.
Par chance, l’écluse du jour les attend portes ouvertes. Deux bateaux montants devront patienter. En passant ils prennent un café à bord «d’Anima» amarré à Lamarche pour l’été. «L’autre» se fait tirer le portrait en navigation ; il n’en a pas souvent l’occasion.
Ils atteignent Auxonne à l’heure de l’apéro et trouvent une place aux pontons aux pieds des immeubles de la rue du Jeu de l’Arc, comme d’habitude. Ils rejoignent l’équipage «d’Anima» à la terrasse du PMU. Ceux «d’Anima» ont mis un quart d’heure pour rejoindre Auxonne en voiture ; eux, une heure et demie. Il n’aurait pas fallu arriver plus tard. Dès le début de l’après-midi, les pontons sont entièrement occupés.









Auxonne
Mercredi 21 juin

Le soleil se lève pour sa journée la plus longue.
Pas très en forme après une nuit orageuse, il peine à trouver sa place dans un ciel peu accueillant. Ils resteront sous la couette plus longtemps que d’ordinaire.
Ils sont de retour à Auxonne. Pour celles et ceux qui s’interrogent sur leur itinéraire, ils tracent sur la carte le parcours effectué. Ils doivent zoomer pour que le trajet soit visible (127 kilomètres, 17 écluses, 21 heures de navigation). Ils ont pourtant rejoint le bateau il y a plus de 30 jours. Ils sont en vacances ; il ne faut pas abuser non plus.





Auxonne
Vendredi 23 juin

A Auxonne, les pontons du quai de Saône sont proches du centre ancien.
Ils apprécient. Les terrasses sont à quelques pas. Ils ne risquent pas de s’égarer. Il suffit de viser l’église Notre-Dame pour se repérer. Les devantures des anciens commerces résistent dans l’espoir de jours meilleurs.
Le silence de la veille était dû à un problème de connexion Internet ; la batterie de leur boîtier Wifi était hors service. Ils remercient le capitaine «d’Anima» de les avoir accompagnés en voiture dans une boutique de l’opérateur à Chalon-sur-Saône.
Ils largueront les amarres peut-être demain, peut-être après-demain, selon l’humeur du jour.







Auxonne
Samedi 24 juin

Ils ne largueront pas les amarres aujourd’hui ; «l’autre» s’en doutait un peu.
Ils prennent le Pont de France pour traverser la Saône et observer «l’autre» à distance. En prenant du recul, ils prennent conscience des dimensions de leur bateau. Ils le savaient petit, mais à ce point ! Tout est relatif ; «l’autre» tiendrait presque dans l’espace à vivre de son voisin «Waterman».
Un vent du nord-est soutenu a nettoyé le ciel. La Saône est bleu.



Auxonne – Saint-Jean-de-Losne
Dimanche 25 juin

«L’autre» laisse dans son sillage une onde légère.
Il a quitté Auxonne à destination de Saint-Jean-de-Losne qu’il atteindra après 2 heures de navigation pour 16 kilomètres et 1 écluse.
C’est à qui tournera la perche le premier. Sur la Petite Saône, pour signaler sa présence à l’écluse, il faut tourner une perche suspendue au milieu de la voie d’eau. Ce coup-ci, «l’autre» est arrivé le premier ; le bateau montant devra passer son tour. Les arbres morts décorent les berges de la rivière, lui donnent un air sauvage, un air d’ailleurs.







Saint-Jean-de-Losne
Lundi 26 juin

«L’autre» est de retour au ponton du camping de Saint-Jean-de-Losne.
C’est la deuxième fois déjà qu’il s’y amarre cette saison. Comme chaque fois ici, ils profitent de la laverie du camping pour faire des lessives. «L’autre» a offert l’hospitalité pour la nuit à «Eau claire de lune» rencontré lors de l’escale à Pontailler-sur-Saône. Ils prétextent quelques courses à faire pour aller boire un verre chez Jeanne.







Saint-Jean-de-Losne
Mardi 27 juin

«L’autre» prolonge l’escale à l’abri des roseaux.
Hier, l’escale a servi à la lessive et aux courses ; aujourd’hui, à prendre le temps. Du temps ils en ont à revendre ; mais ils le gardent précieusement pour eux. Demain, ils prendront le canal du Rhône au Rhin, direction Dole. Ils n’oublient pas d’aller saluer Jeanne avant de larguer les amarres. Sans la terrasse de «Si par hasard», Saint-Jean-de-Losne serait un peu triste, avec son église emballée et ses commerces fermés.





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