Canal du Rhône au Rhin (Saint-Jean-de-Losne - Dole - Saint-Jean-de-Losne)

Saint-Jean-de-Losne, vendredi 2 juillet

«L’autre» prolonge l’escale à Saint-Jean-de-Losne.
La veille au soir, les lampadaires rehaussaient de leur trait de lumière la silhouette de Losne. Le soleil est de retour. Ils ne s’en plaindront pas. Mais ils préfèrent la douceur de l’aquarelle matinale à l’agressivité des couleurs saturées de la mi-journée. Les kayaks jouent aux autos tamponneuses. Eux s’installeront à la terrasse chez Jeanne.





Saint-Jean-de-Losne, samedi 3 juillet

La veille en fin de journée ils se sont installés à la terrasse chez Jeanne.
La péniche «Anima» a pris ses quartiers d’été à Saint-Jean-de-Losne. Et lorsque «l’autre» rencontre «Anima», l’escale se prolonge.
Le soleil n’a pas fait des efforts bien longtemps. Les nuages prennent à nouveau toute la place. Ils lâcheront même quelques gouttes de pluie. Un vent du Sud avec des rafales à 45 km/h plaque «l’autre» au ponton. Ils attendront des jours meilleurs pour larguer les amarres.




Saint-Jean-de-Losne, dimanche 4 juillet

Avant de larguer les amarres, il vaut mieux fixer la destination.
Ils hésitent : remonter la Saône et prendre le canal des Vosges jusqu’à Epinal, voir Nancy ; prendre le canal du Rhône au Rhin, en amont de Saint-Jean-de-Losne, jusquà Montbéliard, voir Mulhouse. Le premier itinéraire, ils l’ont parcouru en 2014. N’ayant jamais encore navigué au-delà de Besançon sur le canal du Rhône au Rhin, ils choisissent le second itinéraire. Ils connaissent la destination mais ne savent pas encore quand ils largueront les amarres. Le paysage dégouline sous les averses. Un bateau surpris cherche à s’abriter de l’orage.




Saint-Jean-de-Losne - Dole, lundi 5 juillet

Des pluies éparses mouillent le début de la journée. Ils attendent les éclaircies annoncées pour larguer les amarres et quittent Saint-Jean-de-Losne à 10:50. Ils remontent la Saône sur trois kilomètres et s’engagent dans le canal du Rhône au Rhin. Les éclaircies sont timides, les nuages résistent. Après 4,5 heures de navigation pour 23 kilomètres et 9 écluses, ils amarrent le bateau à Dole sous la protection du clocher de la collégiale Notre-Dame. La fin de journée sera ensoleillée.





Dole, mardi 6 juillet

La pluie, c’est la règle ; l’éclaircie, l’exception.
La veille au soir ils ont profité d’une rare éclaircie pour s’installer à une terrasse du Canal des Tanneurs. Entre deux averses, ils montent au marché couvert aussi triste que le temps : les marchands sont restés chez eux ; les clients aussi. A Dole, les escaliers invitent à la lecture.





Dole, mercredi 7 juillet

Ils se réveillent sous un ciel ensoleillé avec la curieuse impression d’une anomalie.
Avec le sentiment que ça ne durera pas, ils rejoignent sans attendre les terrasses du centre ancien de Dole, à quelques pas seulement du port. Les commères de la Place aux Fleurs les ignorent.
Dans l’après-midi, ils apprennent que la navigation est bloquée sur le Canal du Rhône au Rhin en amont de Dole en raison d’une crue du Doubs. Ils prolongeront l’escale pour observer l’évolution de la situation.





Dole, jeudi 8 juillet

Le marché couvert fait contre mauvais temps bon cœur.
Entre deux averses, ils s’installent à leur terrasse préférée sur la Place aux Fleurs, à l’enseigne d’une ancienne pharmacie.
Ils doivent prendre une décision : soit continuer sur le canal du Rhône au Rhin au risque d’être bloqués aux prochaines crues du Doubs ; soit redescendre sur la Saône pour la remonter. Compte tenu des prévisions météorologiques, de prochaines crues sont probables. Ils rejoindront la Saône.




Dole - Saint-Jean-de-Losne, vendredi 9 juillet

Hier soir, une forte pluie et un orage violent frappent Dole.
Les précipitations de la veille et les prochaines annoncées ne favoriseront pas la décrue du Doubs. Ils sont confortés dans leur décision : ils rejoindront la Saône.
La nuit a été fraîche. «L’autre» rechigne à démarrer. Il a besoin des premières caresses du soleil. Réchauffé et câliné, il accepte de se mettre en route. Après 4,5 h de navigation il retrouve une place au ponton du camping de Saint-Jean-de-Losne. Eux rejoignent la terrasse chez Jeanne, parce que c’est mieux qu’en face.




Saint-Jean-de-Losne, samedi 10 juillet

Ils observent la pluie faire des ronds dans l’eau.
Les éclaircies de la veille ne sont pas installées pour rester. Dès l’après-midi le temps mauvais est revenu. La banalité de l’expression «mauvais temps» ne rend pas suffisamment bien compte de la situation.
Ils passeront quelques jours à Saint-Jean-de Losne et profiteront des services du camping pour laver leur linge sale. Ils devront surtout déterminer leur prochaine destination. Ils ont le désagréable sentiment de ne plus trop savoir où ils vont.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire