La température a baissé, depuis hier déjà : 13 degrés à bord au lever. Il ne fera pas plus de 23 degrés dans la journée.
Le ciel dégagé est décoré de quelques nuages. Un vent du nord-est agite les frondaisons alentours. Mais ils sont maintenant devenus experts dans la stabilisation du bateau sous le vent, devant les écluses.
Ils se présentent devant la première écluse à 9:00. C'est la télécommande du Pitalugue qui déclenche la préparation de l'écluse. Ils ne pourront pas tester leur nouvelle télécommande aujourd'hui. Les prochaines écluses, jusqu'à destination, seront manuelles et actionnées par des éclusières ou éclusiers.
Ils enchaînent les écluses avec fluidité. Une seule attente devant une écluse pour laisser passer un bateau montant.
A la sortie d'une écluse, ils croisent leur première péniche commerciale sur le canal.
Ils amarrent leur bateau vers 11:30 à la halte de Rolampont qu'ils trouvent d'emblée sympathique : arbres et petit couvert avec table et banc pour se mettre à l'ombre si nécessaire. Ce ne sera sans doute pas nécessaire aujourd'hui. Des nuages cachent par intermittence le soleil et le vent du nord-est continue de souffler.
Ils se rendent au village à vélos pour localiser les commerces et faire un premier lot d'achats. Le commerce d'alimentation vend et livre également des bouteilles de gaz. Ils doivent précisément en remplacer une épuisée depuis hier. Le village possède même un bistrot ouvert avec une terrasse qui les invite à une pause après les achats.
La halte de Rolampont mérite indéniablement une escale de quelques nuits.
Mercredi 18 juin
Le temps est stable : quelques nuages poussés par un vent de nord-est persistant.
Excursion au village à vélo pour un deuxième lot d'achats. A vélo, ils n'ont qu'un petit sac à dos pour emporter leurs achats. Si l'environnement du canal sur le versant Marne et semblable à celui sur le versant Saône, ils ont intérêt à constituer un stock de provisions sérieux.
Une journée sans navigation c'est l'occasion d'une sieste confortable et d'un agréable farniente.
C'est l'occasion également de faire le point sur l'expérience de navigation sur le versant Saône du canal de la Marne à la Saône ou, diront d'autres, sur le versant Bourgogne du canal entre Champagne et Bourgogne.
66 km jusqu'au milieu du tunnel du bief de partage ; 43 écluses, toutes automatisées.
Le paysage se peint avec une large palette de verts pour les prairies, la végétation des forêts et allées du canal, du beige-blond pour les champs de céréales et les herbes déjà sèches, du beige et du brun pour le bétail, et un tout petit peu de gris-beige-ocre et brun-rouge pour les rares constructions qui jalonnent le canal, hormis les maisons d'écluses pour la plupart abandonnées. Le canal conviendra aux amoureux de la nature qui apprécient la navigation à l'écart des localités et les amarrages en sauvage. Pour peu que l'on s'y attarde, il faudra avoir constitué un solide stock de provisions avant de s'y engager. La prolifération de la végétation aquatique impose une attention de tous les instants. La navigation est entravée par de trop fréquentes pannes des écluses automatisées (détecteur ou télécommande déficients). Ils n'ont pas rencontré de telles difficultés avec les écluses automatisées du canal du Centre, ni avec celles de canal de Rhône au Rhin. Peut-être s'agit-il de circonstances exceptionnelles. Le canal, pour le moins son versant Saône, ne figurera pas au nombre de leurs préférés.
Jeudi 19 juin
Le Pitalugue a repris la navigation ce matin. Eux s'offrent généreusement une journée supplémentaire sans navigation.
Nouvelle excursion au village pour un dernier lot d'achats. Ils seront en mesure de soutenir une pénurie de commerces pendant plusieurs jours.
En observant les statistiques des consultations, ils constatent que leur blog a été signalé dans la revue des blogs du site de la revue Fluvial. Ce sont les difficultés de détection aux écluses qui ont retenu l'attention.
Vendredi 20 juin
Ils larguent les amarres à 8:50 afin de se présenter devant la première écluse à 9:00. Ils sont précédés d'un bateau britannique, le « kiwi » avec lequel ils navigueront jusqu'à Foulain où ils ont décidé de s'arrêter. Le « kivi » poursuivra la navigation.
Les écluses sont manuelles. Ils sont accompagnés par le même éclusier qui les précède et prépare les écluses. Ils passent toutes les écluses sans attente en ne croisant aucun bateau.
Le canal se prélasse toujours en pleine campagne.
La voie ferrée suit consciencieusement le canal dont la construction a préparé le terrain. A l'approche des écluses, elle s'enfonce pour franchir en pente douce la dénivellation.
Le canal longe la Marne qui ici ressemble encore à une modeste rivière.
Petite étape : 14 km et 7 écluses en 2.5 h environ. Après deux jours sans navigation, il faut reprendre progressivement.
La halte nautique n'offre aucun service et ne permet pas de mettre le bateau à l'ombre. Aujourd'hui cela n'a pas d'importance ; le ciel est souvent couvert et la température presque fraîche.
La halte est située à proximité du village qu'ils peuvent rejoindre à pieds. Ils y trouvent une boulangerie qui n'ouvre qu'à 16:30, un café-restaurant qui n'ouvre qu'à 17:00. Ils reviendront plus tard avec le chariot et le jerrican de 20 litres. Ils ont repéré un garage avec une station à carburants. Les possibilités de se ravitailler en carburant étant rares le long des canaux, il faut saisir les opportunités qui se présentent.
Samedi 21 juin
Le ciel est totalement dégagé. La météo annonce une hausse de la température qui au lever est pourtant fraîche (12 degrés à bord).
Le moteur refuse de démarrer. Après plusieurs tentatives, ils abandonnent de peur d'épuiser la batterie. Il se rend à la prochaine écluse à vélo pour annoncer qu'ils ne la franchiraient pas à 9:00 comme annoncé la veille. Il téléphone à leur mécanicien qui s'engage à leur communiquer le nom d'un collègue dans la région où ils se trouvent.
En attendant, ils s'installent dans leurs fauteuils pliants pour patienter en lecture.
Le soleil tape sur les trappes du moteur. Il ouvre les trappes pour exposer le moteur aux rayons du soleil. Après une nouvelle tentative, le moteur accepte de démarrer. Ils larguent les amarres à 10:30 pour le port de Chaumont où ils pourront se brancher sur l'électricité et attendre un dépannage si nécessaire.
La canal joue avec la Marne en l'enjambant par de petits ponts pour la longer tantôt à tribord, tantôt à bâbord.
Et toujours le même paysage de campagne et de forêt.
Les écluses sont franchies sans délais d'attente. Les deux seuls bateaux qu'ils croisent sortent de l'écluse lorsqu'ils en approchent.
Les deux dernières écluses avant Chaumont sont à nouveau automatisées. Leur télécommande fonctionne.
Après 13 km, 8 écluses et 1 pont levant, ils amarrent le bateau à Chaumont trois heures plus tard, à 13:30.Comme d'ordinaire, le canal boude les villes et villages. Le centre ville est à 2 km du port, perché sur un éperon qui domine la Marne. Ils décident malgré tout de s'y rendre à pieds pour y passer la soirée. C'est le jour de la fête de la musique.
Dimanche 22 juin
Ils tentent de faire démarrer le moteur. Sans succès. Peut-être que dans quelques heures, réchauffé par le soleil, le moteur acceptera-t-il de s'ébrouer. Ils ne peuvent toutefois poursuivre leur croisière dans ces conditions. SMS à leur mécanicien pour l'informer de la situation. Celui-ci doit encore prendre contact avec un collègue de la région. A défaut de mécanicien dans la région, ils demanderont au leur de se déplacer. Après vérification, le déplacement serait raisonnable, 3 h aller-retour.
Ils profitent de la journée pour visiter le centre ancien de Chaumont plus attentivement que lors de la soirée de hier.
Lundi 23 juin
Hier dans l'après-midi, réchauffé par le soleil, le moteur a démarré au quart de tour. Il s'agit manifestement d'un problème de préchauffage. Les conditions de navigation seront toutefois difficiles avec un moteur capricieux qui n'accepte de tourner que s'il a pu se prélasser quelques heures au soleil. Leur mécanicien, contacté hier soir, viendra les dépanner mardi dans le courant de la matinée. Ils ne reprendront pas la navigation au milieu de la journée. Ils ont donc deux jours sans navigation devant eux. Ce n'est pas une peine ; le centre ville de Chaumont est accueillant et ils apprécient les escales à proximité de bourgs anciens au caractère encore marqué par une origine médiévale.
Ils ont déjà passé deux nuits à Chaumont et constatent qu'ils n'ont pas encore parlé de la halte nautique. Le port de la Maladière offre tous les services : les branchements eau et électricité, bien évidemment, mais également une capitainerie avec lave et sèche-linge et douches. Une surface verte plantée d'arbres permet des replis à l'ombre sur les fauteuils pliables. Le bourg n'est pas visible du port. Il est situé à une petite demi-heure de marche tranquille.
Le ciel se couvre en début d'après-midi et ils essuient leur première pluie, petite mais persistante, depuis leur départ le 5 juin.
Mardi 24 juin
Comme convenu, leur mécanicien est sur place au milieu de la matinée. Le relais du circuit de préchauffage a lâché. Suite au remplacement de la pièce défectueuse, le moteur démarre après un préchauffage normal de quelques 40 secondes.
Ils pourront reprendre la navigation dès demain matin, le linge propre, le bateau également.
Sur la base des indications de leur guide fluvial le trajet prévu demande quelques 240 heures de navigation. Jusqu'ici, ils ont navigué en moyenne 2.3 heures par jour. En 19 jours, ils ont effectué moins de 20% du trajet prévu. Au rythme actuel, il leur faudra encore plus de 80 jours pour achever le parcours. Ils seraient de retour à leur port d'attache vers la mi-septembre.
Une péniche rutilante s'amarre devant leur bateau à la mi-journée, le « Tesserae ». Ils s'étaient amarrés derrière elle à Piépape, le 15 juin.
Mercredi 25 juin
Ils reprennent la navigation vers 9:00. La température est encore fraîche.Le moteur démarre à la troisième tentative. Ils se sont fixés comme destination Froncles. Les écluses réagissent diligemment à leur télécommande.
Dans une courbe, ils se trouvent face à grosse péniche inattendue. Ils doivent s'écarter pour lui faire place en craignant de s'échouer compte tenu du faible niveau d'eau du bief. Ils effleurent le fond.
A Viéville, ils se présentent devant un pont automatique qui, selon leur guide fluvial, est commandé par des radars. Les feux sont toutefois éteints comme si le pont était hors service. A bâbord, une halte nautique sympathique les invite à s'amarrer ; il reste juste une place. Il est 12:45 h. Ils en resteront là pour aujourd'hui : 17 km, 8 écluses, 1 tunnel, 2 ponts-levis et 2 petits ponts-canal enjambant la Marne.
Un employé des VNF se présente. Il est venu pour actionner le pont. Il n'attendait pas le bateau si tôt. Rendez-vous est pris pour le passage du pont demain à 9:00 ; pont qui est donc manuel contrairement aux indications de leur guide fluvial.
La halte est bordée d'une végétation généreuse. Elle est équipée de l'eau et de l'électricité. Le village est situé à 500 m. Ils s'y rendent. Aucun commerce ; un café-restaurant fermé le mercredi, donc aujourd'hui ; celui du canal est fermé depuis belle lurette ; personne dans les rues, hormis un couple de vieillards sur le seuil de leur porte à observer on ne sait trop quoi.
Jeudi 26 juin
Une employée des VNF actionne le pont-levis à leur passage à 9:00.
Ils amarrent le bateau 3 écluses plus loin, à Froncles, à 10:30. Ils n'ont parcouru que 9 km. Selon les indications de leur guide fluvial, confirmées par ailleurs, le village offre un petit supermarché. Ils ont besoin de renouveler leurs provisions et ils faut saisir les opportunités plutôt rares. Ils consentiront une étape plus importante demain.
La halte nautique est située dans une partie du village développée à la fin du 19ème siècle en relation avec les activités industrielles liées au canal. Une nouvelle église y a même été construite. Les maisons ouvrières sont occupées et ont été rénovées; les bâtiments industriels ont pour certains été recyclés, pour la plupart abandonnés.
Depuis la halte on peut rejoindre le centre historique du village par un sentier qui longe le canal et la Marne voisine.
A nouveau une ambiance de désolation liée au grand nombre de bâtiments abandonnés. Un petit café-restaurant, face à l'église, comme il se doit, résiste encore.
Vendredi 27 juin
Jusqu'ici le temps a été beau : soleil avec quelques passages nuageux et juste une petite pluie, il y a 4 jours. Les prévisions météo annoncent une dégradation dès aujourd'hui et pour toute la fin de la semaine : couverture nuageuse, pluies et orages. Hier soir, le temps était toujours au beau.
Ce matin le ciel est encore dégagé.
Ils ont décidé de ne pas naviguer sous la pluie, sauf nécessité absolue. Les lecteurs fidèles savent que leur petit essuie-glace est paresseux et peu efficace. Ils reprennent la navigation à 9:00 avec l'intention de trouver une halte nautique agréable pour attendre que passe le mauvais temps annoncé. Ils ont fait des provisions, le frigo a accepté de fonctionner en mode gaz. La halte n'aura pas besoin d'être pourvue de services et commerces.
Au fil de la matinée, les nuages disputent le ciel au soleil.
Le canal est encombré de végétation aquatique, plus encore que ce qu'ils ont pu observer jusqu'ici. La prolifération de la végétation ne laisse qu'une étroite voie libre au centre du canal. Ils espèrent ne pas croiser de bateaux. Ils en croiseront deux mais, par chance, sur des tronçons où la végétation est moins dense. La campagne qui bordent le canal se fait de plus en plus oppressante : la voie d'eau est envahie par la prairie. Ils n'avaient jamais encore vu un canal aussi mal entretenu. Le canal de Bourgogne, qui a pourtant mauvaise réputation sous cet aspect, est propre comparé au canal de la Marne à la Saône.
Ils se sont fixés comme objectif Joinville.
L'antépénultième écluse est en panne : deux feux rouges. Téléphone au PC qui les informe qu'un collaborateur a été dépêché sur place mais qu'il est actuellement occupé sur une autre écluse déficiente. Ils ne veulent pas prendre le risque de s'appuyer sur la berge pour attendre, compte tenu de l'abondance des algues. Pendant trois quart d'heure, ils doivent stabiliser le bateau au centre du canal.
Ils amarrent le bateau à Joinville à 14:00 après 5 heures de navigation pour 22 km, 9 écluses et quelques ponts levis qu'ils n'ont pas comptés.
Ils ont dû traverser une nappe d'algues pour atteindre le ponton. S'ils peuvent repartir sans entraver l'hélice, ils auront beaucoup de chance.
Décidément, le canal de la Marne à la Saône ne leur laissera qu'un mauvais souvenir, même si le dernier tronçon leur réserve quelque bonne surprise.
La halte ne présente aucun attrait. Elle est située dans une banlieue artisanale de la localité. Epuisés par des conditions de navigation difficiles, ils n'ont pas le courage de se rendre au centre-ville. Ils reprendront la navigation dès demain, si le temps le permet, pour une étape avant la ville de Saint-Dizier où ils envisagent une escale de quelques jours.
Samedi 28 juin
Le ciel est gris mais toujours pas de pluie malgré les prévisions météo.
Ils tenteront de passer quelques écluses avant la pluie pour se rapprocher de Saint Dizier.
Ils détachent l'arrière du bateau et le repousse vers le centre du canal avant de détacher l'avant et d'embrayer l'hélice. Ils dégagent ainsi le bateau sans enrouler trop d'algues autour de l'hélice. Ils ont toutefois le sentiment d'avoir perdu quelques centaines de tours minutes.
La deuxième écluse est en panne. Ils deviennent fataliste sur ce canal.
La végétation aquatique diminue. Ils en profitent pour faire tourner l'hélice à fond, marche avant, marche arrière. Ils retrouvent un régime de moteur familier. Ils sortiront indemnes de cet enfer vert, même sans machette.
Quelques gouttes de pluie à la portée de leur modeste essuie-glace.
Ils décident d'amarrer le bateau à Chevillon, à la sortie de l'écluse du même nom, à l'arrière d'une péniche-logement inoccupée, « Domingot ».
En passant l'écluse, ils ont repéré un bar. Ceux-ci sont tellement rares en bordure de canal. Et la pluie devient un peu plus soutenue. Ils profitent de l'apéro au bar pour faire remplir quelques bouteilles d'eau. Et oui, au bord du canal, un bar sert aussi à ça.
12 km, 6 écluses et 2 ponts-levis, en 2.5 heures.
Jusqu'à Saint-Dizier il restera 22 km, 9 écluses et presque autant de ponts-levis.
En fin de journée, les averses sont plus sérieuses. L'orage gronde alentours. Si le temps ne permet pas une reprise de la navigation demain, la halte offrira des conditions acceptables pour une escale prolongée, même en l'absence de branchements pour l'eau et l'électricité. Le frigo fonctionne en mode gaz ; les batteries domestiques sont pleines ; un bar à proximité permet de remplir des bouteilles d'eau et ... prendre les apéros.
Dimanche 29 juin
Le ciel est chargé de nuages. Mais il ne pleut pas. Ils décident d'avancer. Le prochain ouvrage à franchir est un pont-levis manuel commandé par un éclusier. Ils annoncent au PC du canal leur décision de reprendre la navigation. Un collaborateur les attendra au pont-levis.
Arrivés au pont-levis, pas âme qui vive. Ils patientent 15 min. avant de reprendre contact avec le PC. Ils attendront plus d'une demi-heure avant qu'une personne n'arrive pour actionner le pont-levis.
Une pluie fine mais persistante s'installe. Les conditions de navigation, en particulier le passage des écluses, ne sont pas agréables.
Ils croisent une péniche commerciale, la deuxième seulement sur le canal. Ils écartent respectueusement leur petit bateau de plastique.
Après 2.5 heures de navigation, ils décident de s'arrêter à Chamouilley, au seuil d'une boulangerie-pâtisserie.
Ils ont parcouru 12 km, franchi 5 écluses et 3 ponts-levis. Ils arriveront à St-Dizier demain.
En fin d'après-midi, le soleil ménage par intermittence quelques percées dans la couverture nuageuse.
Lundi 30 juin
Le ciel est gris. Lassé par ses tentatives infructueuses d'incursion de fin de journée, le soleil a abandonné le ciel aux nuages.
Le bateau est amarré au seuil d'une boulangerie et également à proximité d'un commerce d'alimentation. Ils renouvellent leurs provisions avant de reprendre la navigation à 9:15 h.
Ils avaient retenu St-Dizier pour une escale urbaine prolongée. Leur guide fluvial mentionne une halte nautique sympathique avec tous les services et même un magasin d'acastillage. Les lecteurs attentifs se souviendront qu'ils doivent remplacer un pare-battage perdu dans une écluse.
Le port attendu est situé à la sortie de St-Dizier. La localité traversée leur laisse une impression mitigée : agglomération hétéroclite d'immeubles locatifs de maisons d'habitation, de constructions industrielles et artisanales, de diverses époques. Le centre ancien, s'il en existe un, n'est pas perceptible du canal.
A l'emplacement indiqué sur la carte de leur guide fluvial, aucune halte nautique. Soit ils ne savent plus lire une carte, soit il s'agit d'un port fantôme qu'ils n'ont pas la faculté de discerner. Contre toute attente, ils ne feront pas escale à St-Dizier.
Après St-Dizier, le canal trace une longue ligne droite à travers la campagne. Ils décident de la parcourir jusqu'à Orconte où leur guide fluvial indique une halte nautique avec possibilité de branchements pour l'électricité et l'eau. Mais peuvent-ils encore faire confiance à leur guide ?
Ils amarrent le bateau à Orconte à 14:00, après une trop longue étape de navigation de 4.75 heures, devant une péniche d'un couple d'Irlandais qu'ils avaient déjà rencontrée à Chaumont, la « Moondance ». En fin d'après-midi, un bateau battant pavillon de Nouvelle-Zélande, le « Sunflower », rencontré quelques étapes auparavant, les rejoint. Comme d'ordinaire, ils sont entourés d'anglophones.
Ils peuvent brancher le bateau sur l’électricité et pourront renouveler leur réserve d'eau.
Le soleil a repris possession du ciel.
Ce parcours est fabuleux de par le canal mais aussi en velo sur le chemin de halage tres bien entretenu par la VNF, des paysages epoustouflants, des poissons merveilleux et des gens merveilleux et sympathiques aux ecluses toujours prets a vous aider. Je recommande ce parcours aussi bien en bateau qu'a velo ou meme a pied!
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