Canal des Vosges (versant Moselle, Girancourt - Epinal)

Girancourt
Samedi 6 juillet

Pleuvoir : verbe intransitif, impersonnel, du 3ème groupe
«L’autre» le conjugue à tous les temps. Il attend l’éclaircie comme trop souvent cette saison. Il n’est pas seul. La veille, une petite roulotte insolite tractée par un vélo fait escale au bord du canal. Elle aussi attend l’éclaircie. Elle descend vers le Sud. «L’autre» monte vers le Nord.
Il patientera pour franchir la dernière écluse du versant Saône du canal.







Girancourt – Les Forges
Dimanche 7 juillet

La voie est parfois étroite.
Ils ont franchi la dernière écluse du versant sud du canal pour une toute petite étape sous un ciel dégagé. 1.25 heures de navigation pour 8 kilomètres. Ils amarrent le bateau au village Les Forges. «L’autre» est seul au petit ponton. Le canal est désert. A quelques pas, une boulangerie bien garnie qui propose des produits d’épicerie. Le fait est suffisamment rare sur le canal pour qu’il soit relevé. Une pizzeria également ; jour de fermeture.
Ils sont sur le bief de partage. Derrière eux, la Méditerranée ; devant, la Mer du Nord. Zoom avant : ils sont à quelques deux kilomètres d’une chaîne de 14 écluses qui permet de descendre vers l’embranchement d’Epinal. Ce sera pour demain.







Les Forges – Epinal
Lundi 8 juillet

«L’autre» descend la Montée de Golbey.
Quinze écluses sur moins de trois kilomètres.
Sur la Saône, la Petite Saône et le versant Saône du canal des Vosges, ils montaient. Ils descendent vers la Moselle. Le ciel est dégagé. Les écluses s’enchaînent sans attente. Avant la quinzième écluse, ils prennent à tribord l’embranchement d’Epinal. Ils amarrent le bateau au port après 3 heures de navigation pour 10 kilomètres et 14 écluses.
Ce sera leur première escale urbaine, après la nature de la Petite Saône et du canal des Vosges. Ils sont déjà un peu étourdis par le bruit de la ville qu’ils avaient oublié.
Ici, ils descendent à bord et montent à quai.











Epinal
Mardi 9 juillet

«L’autre» est parti pour rester.
Ils ont décidé d’une escale d’une semaine au moins à Epinal.
Ils prennent leurs aises. La terrasse du bateau sert d’étendage à linge.
Cela fera trois jours qu’il ne pleut pas. Il fait même chaud ; 33 degrés à bord. Le ventilateur dégourdit ses pales ankylosées. Ils sont un peu sonnés d’être si soudainement tombés en été.
A l’extrémité sud du port, un bar-restaurant offre une terrasse ombragée. Ils se baladeront au centre ville un autre jour.





Epinal
Mercredi 10 juillet

L’épisode ensoleillé est déjà terminé. Les nuages ont profité de la nuit pour s’installer sournoisement. Ils ont la décence de ne pas encore lâcher de pluie. On sent qu’ils se retiennent.
Le centre historique est à une petite demi-heure à pied. Ils longent la Moselle sous les tilleuls odorants jusqu’à la hauteur du Pont du 170ème Régiment, prennent à gauche en direction de la basilique et du marché couvert. Les terrasses des bistrots de la Place des Vosges sont encore endormies.
En fin d’après-midi, le port se remplit. Les nuages se lâchent.









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